Tu sais ?

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Tu sais, pendant une période de ma vie, je me croyais incapable d'aimer.
Je pensais même que ma famille n'était rien pour moi. Je pensais avoir un coeur de pierre. Un coeur ayant séché à cause de toutes mes larmes qui ont coulées. Plus d'eau dans mon corps, plus de sentiments. Plus j'y réfléchis et, plus je me dis qu'en fait, je n'essayais que de me rassurer. Me dire que je n'étais pas cet être hypersensible qui pleure parce que dans la fiction que je suis en train de lire, un drame arrive. Me dire que je n'étais pas faible. À un moment, j'ai même voulu être froide. Ne plus laisser paraître mes émotions. Ne plus laisser les gens jouer de moi. En vain.

Tu sais, je t'ai vu de nombreuses fois danser. Je t'observais de loin. Tes sourires faisaient les miens. Il était donc facile de savoir si tu allais bien. Si je ne l'étais alors j'avais ma réponse, sans même avoir à te le demander. Plutôt cool non? C'est comme si nous étions connectées mais sans l'être. En même temps, pour être connectées, faut que ça aille dans les deux sens non?

Comme je te le disais, je t'observais en silence de loin. Je ne loupais aucun cours, aucun mouvement. Essayais de deviner tes paroles envers tes autres coéquipières. Sûrement des ordres.

Tu sais, j'ai toujours apprécié ce côté en toi. Celui de toujours vouloir diriger, avoir le contrôle. Dit comme ça ça ne donne pas envie je dois l'avouer mais, avec toi c'est l'effet inverse. En même temps, tu pourrais me péter sur la gueule que je continuerais de t'idolatrer. Tu as une emprise sur moi sans même le savoir. C'est fou quand on y pense. De savoir que de nombreuses personnes ont un impact dans ta vie sans le savoir et que tu as le même rôle dans la vie d'un ou une autre. Nos vies sont comme des petits films. Si ça se trouve, j'ai le bon rôle dans l'un et le pire dans l'autre.

Tu sais, avant d'arriver là où j'en suis, j'ai dû traverser beaucoup de choses.
Des bonnes comme de mauvaises. Ces choses qui font de moi la personne que je suis aujourd'hui. De nombreux facteurs jouent sur ma façon d'être, de réfléchir et d'agir.

Tu sais, de nombreuses fois je me suis arrêtée en chemin et dis " ne vais-je pas trop loin ? " ; " suis-je obsédée à ce point ? " ; " devrais-je m'arrêter maintenant ?". C'était ma conscience qui me parlait. Je savais au fond de moi que, ce que je faisais n'était pas bien. Je devais m'arrêter. Je n'y arrivais pas.

Tu sais, tu as entièrement le droit de me haïr. Le droit de me dire de disparaître à jamais. J'ai foutu la merde dans ta vie, je le sais. Mais dans ce cas, haïs-toi aussi car tu n'y ais pas pour rien non plus...

Je te l'avais déjà dit il me semble, mais je te le répète: Il ne t'aimera jamais comme moi.

Tu ne m'avais pas écouté, ou tu as fait comme si. Je t'ai prévenu, tu ne m'as pas cru. Pas de preuve = mytho. Quelle belle philosophie de vie. Chapeau, tu iras loin. Plutôt drôle venant de quelqu'un qui vit dans une famille religieuse non? Rappelles-moi, quel est le principe de la foi? Croire sans voir?
Tu te contredits, c'est triste.

Mais comme on dit: les désires de madame sont des ordres.

Tu voulais tes preuves ? Tu les as eues.

Pas sûre que tu les acceptes.

He'll never love you like meWhere stories live. Discover now