Cheerleader

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Je me souviens de la première fois que j'ai vu ton beau visage comme si c'était hier. C'était la première semaine scolaire et tu courais dans les couloirs, en retard; pour changer...

Respire. Il ne va rien se passer, cette journée va être normale. Ce n'est pas parce que tu arrives trois jours après la rentrée que les gens vont mal te regarder. Si ?

- Bon, ça suffit maintenant Lauren. Sors de cette voiture, je dois allée travailler moi.

Je n'ai pas le temps de répondre à ma mère que je suis déjà sur le trottoir à regarder ma voiture partir. Tu peux le faire Lauren, je crois en toi.

J'avance dans les couloirs doucement. Étant arrivée en retard, j'ai dû faire un petit détour chez le proviseur pour justifier mon absence ET récupérer mes manuels.

Je regarde l'heure. Génial, en retard de 3 jours et 3 minutes. De quoi bien commencer l'année.

Je me dirige donc vers ma salle de cours. Même combat que précédemment. Tu peux toquer, tu peux le faire...

Alors que je m'apprête à enfin faire le grand saut, je me retrouve projeter au sol. Tandis que je me mets à genoux et ramasse mes affaires, je bafouille de nombreuses excuses. Une fois tout récupéré, je me lève et remarque que la personne qui m'a fait tomber est toujours au sol.

- Ça va?

Essayai-je. Elle relève la tête et...

- Oh. Pu. Tain.

Je me jette sur elle et sors mes mouchoirs de mes poches.

Tous usagés. Fais chier.

J'ouvre mon sac et trouve un autre paquet. Je sors un d'entre eux et le met sur son nez en guise de compresse.

Pendant toute mon action, cette fille n'a fait que de me regarder. Peut-être elle est un peu sonner.

- Combien j'ai de doigts ?

Dis-je en lui montrant deux doigts.

- Dix, comme tout le monde Einstein.

Réplique-t-elle en rigolant. Elle est sonnée.

- Ta tête a cognée quelque part ?

Elle me sourit de toutes ses dents.

- Non, ça va aller. Merci.

Elle ne me laisse pas le temps de lui dire qu'il faudrait qu'elle aille à l'infirmerie que je la vois déjà partir.

Je lui cours donc après bien décidée.

- Tu devrais aller à l'infirmerie.

- Et toi en cours.

- Tu n'es pas ma mère.

- Toi non plus.

- Tu me fais chier.

- Toi aussi ça tombe bien non?

Dit-elle en s'arrêtant et me regardant.

- Tu n'as plus l'air très sonnée, c'est une bonne chose.

Elle rigole. Insolente.

- Je n'ai jamais étais sonnée, je me foutais juste de ta gueule.

Et elle repart avant même que je ne puisse répliquer.

Quelle connasse.

Je me retourne et me dirige vers ma salle de classe. 15 minutes de retard. Youhou...

He'll never love you like meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant