I- Réveil

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Kobalt ouvrit les yeux, pour les refermer aussitôt.

Il se trouvait dans une pièce trop éclairée pour ses pupilles d'onyx, plus habituées à tant de luminosité.

Enfermé sous une couette épaisse, il suait à grosse gouttes, et une sensation d'écrasement lui pesait sur la poitrine.

Il jeta la couverture au loin dans la pièce, et se redressa en position assise, à bout de souffle.

Où suis-je?

Oulà, doucement petit.

Sans écouter l'inconnu, qu'il ne pouvait voir à cause de ses paupières contractées de douleur, il se leva brusquement, son genou heurtant une surface dure.

Danger. Courir, s'enfuir.

Des mains fraîches se posèrent immédiatement sur son torse dénudé, soulevé par saccades dû à son souffle irrégulier causé par la panique du moment.

Il s'efforça de décrisper son front et de laisser ses yeux voir quelque chose pour analyser la situation.

Une silhouette masculine se forma d'abord dans le flou éblouissant, c'est elle qui le maintenait d'une poigne ferme mais sans once malveillance.

Assieds toi gamin, laisse-moi m'occuper de toi.

Sa gorge était rêche, desséchée mais il parvint à demander :

Q-qui êtes-vous? Avant qu'une quinte de toux ne le plie en deux.

Douleur.

Je me nomme Askild, je suis un médecin et je m'occupe de toi depuis ton arrivée.

Ses yeux s'étaient enfin adaptés à la luminosité et il détaillait du regard le petit studio où ils se trouvaient.

Repérer les issues de sortie.

Il était tout d'abord assis sur un grand lit en bois, peu luxueux mais pourtant confortable, placé sous une fenêtre d'où entrait à flots la lumière crépusculaire. En face, un simple bureau et, posé dessus, un livre épais à la reliure de cuir bleu marine, usé par le temps. Dans le prolongement du bureau, un réchaud à charbon, datant d'un temps bien lointain, et une bouilloire de fer blanc cabossée, d'où s'échappaient des volutes blanchâtres dans les rayons orangés du couchant. Enfin, un grand baquet agrémenté d'une serviette râpée se tenait dans l'angle. La porte, un grand battant coulissant, serti d'un petit loquet, le coupait du reste de la .

Kobalt fixa de nouveau son regard sur le jeune homme, d'à peine quelques années son aîné. Il avait des cheveux blonds qui bouclaient aux pointes et des yeux d'un bleu de glace. Son visage était d'une perfection sans égale, et venait compléter la stature mince et finement musclée que laissait deviner la chemise qu'il portait.

Il tendait un verre d'eau à Kobalt, et celui-ci le saisit pour en boire la contenu qui apaisa le feu dans sa gorge. Alors il put parler librement.

Quel est cet endroit? Comment y suis-je arrivé?

- Garde les questions importantes pour plus tard, je n'ai le pouvoir d'y répondre. Sache simplement qu'entre ces murs tu es à l'abri de tout danger, et pour l'instant de toute menace.

Comme Kobalt le regardait avec un air menaçant, il compléta:

Ta santé est la seule chose dont je peux répondre actuellement. Allonge toi et laisse moi changer tes bandages.

Baissant les yeux sur son corps, vêtu d'un simple pantalon de toile, il constata qu'effectivement, il portait plusieurs marques violacées sur le torse, et qu'au milieu de son abdomen, une tâche rouge s'étendait, couverte par un large bandeau blanc.

L'adrénaline s'estompa, et il s'évanouit.


***

Ok les guys! J'ai plus de wifi pour une durée indéterminée sur ordres de mon père (cherchez pas). Je pose ça ici rapidement, je ne sais pas quand arrivera la suite.

30/12/18

ᶰᵒ ᴇsᴄᴀᴘᴇ ɢᴀᴍᴇWhere stories live. Discover now