Chapitre 5.

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Louis.

Plus le temps passe, plus je réalise avec désarroi que ma relation avec ma mère ne fait que s'empirer. Au fil des années j'étais au premier rang pour admirer la dégradation.
C'est inconscient, je pense, mais depuis cette histoire de "je te cache que ton meilleur ami s'est barré je ne sais pas trop où pour pas te faire de mal" j'arrive plus à lui faire confiance. J'ai toujours l'impression qu'elle me cache quelque chose. C'est stupide, mais en prenant le temps d'y penser, tout se joue quand on est gosse. Surtout avec ses parents. La confiance se tisse le plus fortement pendant l'enfance, en général, et un mensonge peu faire des dégâts irréversibles. Donc, même si ce n'était pas grand-chose, ça a brûlé le moindre filament de confiance que je lui accordais.
Même si, en soi, cette histoire n'était pas rien. J'étais plus qu'attaché à Harry, elle le savait ! Il était comme mon frère ! Avec mon père qui s'est barré avec ma grande sœur quand j'étais pas plus haut que deux bananes et un kiwi, j'avais trouvé avec Harry cette relation fraternelle que j'avais perdu. On a besoin de repères à six ans.
Allez dire ça à un abruti de banquier, qui a des dollars à la place des yeux, et un trou noir à la place du cerveau. Ce n'est franchement pas un champion. Il a toujours fait passer son travail avant sa famille, et ça ne m'a même pas étonné quand il a embarqué ma sœur lorsqu'il lui a pris l'envie d'habiter à New-York. "La capitale mondiale de l'économie" qu'il disait. C'était son seul argument, celui qu'il ressortait en boucle comme un disque rayé, pendant qu'il faisait ses valises. Avec du recul, je me rends compte que son argument c'était que du vent. Londres est aussi une bonne capitale économique, il aurait pu rester ici. Encore, s'il avait voulu partir d'ici pour habiter au grand air de la montagne pour échapper à la ville étouffante, j'aurais pu comprendre. Mais là, franchement, pour passer d'une ville étouffante à une ville encore plus étouffante, faut sacrément être con. Ma foi, mon père n'avait pas l'air d'être un grand adepte des kilomètres de plaines habités par cinq vaches et trois moutons qui broutent tranquillement l'herbe fraichement arrosée par la pluie matinale. Il avait plutôt l'air adepte des accordéons de bâtiments surplombés de pollution, grouillants de personnes pressées qui aboient dans leurs téléphones et de secrétaires à la tenue légère -même en plein hiver- qui broutent autre chose que l'herbe fraichement arrosée par la pluie matinale. Désolant.
Pour en revenir à ma mère, je lui montre que je l'apprécie de moins en moins et elle me le rend bien.
Je passe plus de temps sur un terrain de foot, ou chez Niall, que chez moi tant l'ambiance était oppressante.
Nous n'avons presque plus de dialogue, enfin seulement le minimum syndical, et si le moindre mot doux nous échappe par inadvertance: ça parait plus moqueur que sincère.
Franchement pas le cadre de vie idéal.
Ça se ressent encore plus les soirs comme celui-ci où, par le hasard des emplois du temps, on se retrouve à manger tous les deux à la même table.
Son manque de conversation est affligeant et pour combler le silence elle met la télé si fort qu'on ne s'entend plus penser.
Pour parer aux beuglements des journalistes de la chaîne d'informations, je passe mon temps les yeux rivés sur l'écran de mon téléphone pour me concentrer à autre chose.
Niall est encore en train de me parler d'une énième soirée chez lui -c'est à se demander si ses parents habitent vraiment chez lui tant ils sont jamais là-, et ça fait une bonne dizaine de minutes qu'il se fait une entorse des pouces pour me forcer à venir. "Tu peux ramener Lukas" a été le coup de grâce qui m'a fait dire oui.
Une année s'est écoulée depuis la première fois où Niall a rencontré Lukas, et comme prédit, j'ai fini par avoir mon prof de dessin.
Ça fait maintenant plusieurs mois que nous sommes en couple et tout se passe à merveille. J'ai eu la chance qu'il s'entende bien avec tous mes amis, surtout avec Niall.
Il y a deux mois de ça, Lukas m'a emmené chez ses parents pour un repas de famille. Etant donné qu'il a 21 ans, il a son propre appartement et ne voit ses parents qu'à l'occasion de diners.
Je crois sans mentir que je n'ai jamais été aussi stressé de tout ma vie de devoir rencontrer les parents de quelqu'un. Son père, un marin, est froid comme la glace aux premiers abords, alors que sa mère est douce comme un chaton. Entre temps, son père s'est détendu à mon égard, et il nous arrive de rigoler ensemble sur certains sujets qui nous passionnent.
Souvent, ça m'arrange que Lukas n'habite plus chez ses parents mais chez lui. On se retrouve quasiment tout le temps là-bas, sauf pour les cours de dessin qui ont toujours lieux dans mon salon, sinon ma mère trouverait ça louche que du jour au lendemain on fasse les cours ailleurs.
Ah, oui, parce que ma mère n'est pas au courant que je suis en couple. Et encore moins avec un garçon. Les fois où on avait entendu parler d'homosexualité à la télé, elle en avait profité pour cracher un venin homophobe que je ne lui connaissais pas, et ça m'a suffi pour retenir la leçon et ne pas lui en parler.
Pourtant, ça me ferait du bien d'en discuter avec elle, je pense. C'est elle, en théorie, qui devrait me conseiller quand ça ne va pas avec lui. Mais comme j'ai peur de sa réaction, je me tourne toujours vers Niall. Il m'a toujours supporté et été de bons conseils. J'ai eu beaucoup de chance de tomber sur quelqu'un comme lui, et j'espère vraiment ne jamais perdre un tel ami.
En parlant du loup, il m'envoie un nouveau message qui m'informe qu'un de ses amis d'enfance débarque à Londres pendant le week-end et qu'il sera là pendant sa fête. Apparemment, il a hâte que je le rencontre avec sa petite-amie, il dit qu'on s'entendrait bien. Ma foi, on verra.
Mon téléphone vibre à nouveau et je soupire en pensant que c'est encore Niall alors que je me rends compte qu'en fait c'est Lukas qui m'envoie un simple "Tu me manques."
Ce ne sont que trois mots, mais qui me décochent un sourire qui me donnerait presque des crampes aux joues.
Je lui réponds rapidement que lui aussi en sentant le regard de ma mère peser sur moi. Sans surprise, sa voix s'élève quelques secondes après.

-Pourquoi tu souris comme un débile ? Elle demande, blasée.
-En quoi ça te regarde ?
-Je suis ta mère, j'ai le droit de savoir ce qui fait fendre le visage de mon fils avec un de ses rares sourires. Elle dit, sarcastique. C'est encore ton pote là, le blond avec l'accent bizarre, pas vrai ?
-Ouais, c'est Niall. Je mens.
-Qu'est-ce qu'il te veut encore celui-là ? J'ai l'impression qu'il te harcèle. Parfois je me demande s'il n'est pas un peu gay. Ça ne m'étonnerait pas, vu comment il te court après.
-Maman ! Je hausse le ton.
-Mais quoi "maman" ?! Il en a bien la tête. Franchement Lou, sois réaliste, ça te surprendrait, toi, qu'il aime se faire prendre en secret ? Fais pas ta prude.
-Ne m'appelle pas Lou, pour commencer. Tu n'as pas le droit. Ensuite-
-J'ai tous les droits, je suis ta mère. Elle me coupe.
-Tu as perdu ce droit en même temps que tu as perdu ma confiance. Je tranche avant de continuer là où elle m'a coupé. Ensuite, si Niall était gay, grand bien lui en fasse, c'est son cul pas le mien. Tu devrais te mêler de ce qui te regarde.
-Ça me regarde ! Je n'ai pas envie qu'il te refile sa maladie, tant sa connerie est contagieuse ; il va te retourner le cerveau.
-Non mais je rêve. Depuis quand l'homosexualité serait une maladie ?!
-Depuis toujours !
-L'homosexualité a été retiré des maladies mentales par l'Organisation mondiale en 1990, maman. Et l'homosexualité a commencé à être dépénalisée à partir de 1967, ici, en Angleterre. Renseigne-toi. Ils ont arrêté d'être cons avant que tu sois née, prends exemple. Je lâche sans sourciller.

Sur ce, je prends mon assiette et la jette sans délicatesse dans l'évier avant de gravir l'escalier quatre à quatre jusqu'à ma chambre.
Je claque la porte et me vautre sur mon lit.
Putain mais jusqu'où peut aller sa connerie ?! C'est pas possible, il finira forcément par y avoir une limite !
Enfin, visiblement pas vu que, d'année en année, elle s'y enfonce.
Péniblement, je me lève, attrape mon téléphone et compose un numéro que j'ai fini par mémoriser avec le temps.

-Wesh cousin qu'est-ce qui t'emmène ? La voix enjouée répond au bout de quelques sonneries.
-Ça te dérange si je viens passer la nuit chez toi Niall ?
-Quoi ? Non bien sûr ! Mais qu'est-ce qu'il se passe ? Il s'inquiète soudainement.
-Rien de nouveau, juste une embrouille de plus.
-Avec ta mère ?
-Qui d'autre ? Je réponds, ironiquement.
-Bouge ton boule, j'déboule dans cinq minutes. Il m'annonce avant de raccrocher.

Sans attendre, j'attrape mon sac de sport sous mon lit et y mets le minimum nécessaire pour une nuit. J'ai fait ça tellement de fois que c'en est devenu une habitude et que je ne mets pas plus de cinq minutes pour boucler mon sac.
Une fois fait, je dévale les escaliers et trace directement à l'extérieur sans prendre la peine de prévenir ma mère que je sortais. Avec le bruit que j'ai fait en claquant la porte -ma manière de faire comprendre que je préfèrerai largement t'exploser le crâne à coup de silex plutôt que te parler-, elle a dû le comprendre.
Lorsque j'atterris dehors, je souffle de soulagement en voyant une voiture tourner dans ma rue. Je m'avance vers la route et grimpe dedans quand elle arrive à ma hauteur.
La country qui sort de la radio envahi l'habitacle sans que ça soit déplaisant ou pesant. La chaleur du chauffage m'enveloppe et banni le froid mordant qui m'avait assailli dès que j'avais mis un pied dehors. Cette nuit de Novembre s'annonce rude, et ça ne m'étonnerait pas d'entendre éclater un orage pas loin.
Le blond ne parle pas, ne me pose pas de questions, et c'est ça que j'apprécie véritablement. Il sait quand j'ai besoin de parler, mais aussi quand j'ai besoin de temps.
Alors le trajet vers chez lui se fait rapidement, dans le calme.
Une fois garés, il hésite à parler mais secoue la tête et sort à la place. Je l'imite et nous rentrons chez lui.
Dans le salon, j'aperçois les parents de Niall, emmitouflés sous un plaid, collés l'un contre l'autre sur le canapé près du feu, en train de regarder un film lambda qui passe à la télé.
L'ambiance est tellement apaisante, qu'immédiatement je ne peux m'empêcher de sourire.
C'est ça, ce dont j'ai toujours voulu. Du calme, une famille tendre, et la chaleur d'un foyer convivial. A la place, j'ai hérité de tout le contraire, quelle joie.
Lorsque les yeux de la maman de mon ami se posent sur moi, son regard s'illumine et elle se redresse rapidement pour venir me prendre dans ses bras.

-Louis ! Mon poussin ! Ça fait longtemps qu'on t'a plus vu ici ! Comment tu vas mon chéri ? T'as mangé ? Tu veux que je te fasse quelque chose ? Ou peut-être juste un chocolat chaud ? Avec des marshmallows ! Tu veux une camomille sinon ? Elle m'assaillit de questions en me frottant les bras. Bon Dieu mon garçon, mais t'es gelé ! Tu veux un plaid ? Ou un pull ? Ou-
-Maman, laisse-le respirer.... Niall rit en entendant sa mère.
-Laisse tomber, elle va continuer jusqu'à demain.... Son père s'amuse en assistant à la scène depuis le canapé.
-Bande de malotrus, arrêtez de parler comme si je n'étais pas là ! Elle se plaint en leur jetant un regard noir. Bon alors mon chéri, qu'est-ce que tu veux ? Elle me demande avec un grand sourire qui me fait fondre.

Là, à ce moment précis, la réalité me rattrape, et je capte que je n'ai pas eu le droit à tout ça.
Une maman qui m'aime, et qui me le montre. Une maison où on a envie de rentrer parce qu'on sait qu'on aura plus envie de la quitter tant on y sera bien. Un père présent. Un lien qui unit toute la famille. Tout ce qui fait d'un foyer ce qu'il est, en fait. Les parents de Niall sont, par procuration, devenu les miens, vu que je passe plus de temps chez eux que chez moi, et que je me confie plus à sa mère qu'à la mienne. Même son père est plus un père pour moi que le mien, c'est pour dire.
Et cette claque est tellement violente que je prends la mère de Niall, dans mes bras en laissant échapper quelques larmes à ma vigilance. Bande de traitresses celles-là.

-Oh mais mon cœur qu'est-ce qu'il se passe ? Elle demande rhétoriquement en me serrant fort contre elle. Tu veux en parler ? Elle enchaîne en frottant mon dos.
-Tu peux nous parler mon grand, on est là pour toi, tu le sais bien. Le père de Niall dit, soucieux.

Je secoue la tête, en souriant néanmoins pour les rassurer. J'essuie rapidement mes joues d'un revers de manche et inspire fortement pour me redonner une contenance.

-Vous êtes vraiment adorables.... C'est juste que je réalise à quel point je vous adore, et que je ne vous remercierai jamais assez.... Je dis, sincèrement.

Le visage de la mère de mon ami s'illumine, et je vois ses yeux briller. Elle me reprend dans ses bras, et son mari se lève pour venir faire de même.
Ma parole, il faut arrêter ça tout de suite avant que je me mette encore à pleurer comme un pain au lait.
Lorsque je me détache d'eux, sa mère embrasse encore une fois mes joues.

-Vas dans la chambre avec Niall mon poussin, je vous apporte deux chocolats et des gâteaux ! Elle annonce en souriant.
-Mais maman.... On n'a pas cinq ans.... Le blond dit en levant les yeux au ciel, sans s'arrêter de sourire lui aussi.
-Tu ne discutes pas mon lapin, emmène Louis avec toi, j'arrive ! Elle dit avant de disparaitre comme une fusée dans la cuisine.

Le père de Niall rit en marmonnant ce que je crois discerner comme étant un "irrécupérable... !" puis repart s'asseoir sur le canapé.
Mon ami passe devant moi et m'entraîne alors dans sa chambre au fond du couloir. Il ferme la porte et me pousse sur son lit.

-Bon, accouche tête de gland, qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-J'ai appris que t'étais gay.

Une chape de plomb s'abat sur nous et Niall me fixe, perplexe, comme s'il n'était pas sûr d'avoir bien entendu.

-Quoi ? Pardon ? Moi ? Gay ? Genre gay, gay ? Comme les Village People ? Genre comme toi ? Il demande, sa mâchoire se décroche d'un bon centimètre.
-Ouais voilà !
-Wow, j'étais pas au courant.... Il dit en se laissant tomber assis à côté de moi, abattu. Mais c'est depuis quand ?!
-Je sais pas trop hein.... Mais apparemment t'es bien atteint.
-Oh merde.... C'est pas trop grave j'espère, docteur ? Il demande en me lançant un regard larmoyant.

On se fixe pendant plusieurs minutes, et incapables de se retenir plus longtemps, on explose de rire.
Pfiou, ça fait du bien.

-C'est ta mère qui t'a dit ça ? Il demande en riant.
-Ouais ! Même qu'apparemment tu me cours après, et que ta maladie est contagieuse ! J'annonce, les sourcils levés.
-Ma quoi ?! Ma maladie ? Mais depuis quand s'prendre des bites dans l'fondement c'est une maladie ?
-"Depuis toujours !" Je dis en imitant la voix de ma mère.
-Eh bah dis donc, t'es pas aidé hein.... Il soupire théâtralement.
-Ah mais grave...
-Elle ne va pas en s'arrangeant ta mère. Plus elle vieillit plus elle creuse dans les abysses de la connerie, c'est dingue !

Je ris et la maman de Niall passe sa tête dans l'encadrement de la porte après avoir toqué et ouvert.

-Je peux rentrer ? Elle demande en souriant.
-Techniquement, t'es déjà rentrée, maman.... Répond son fils, blasé.

Elle rit et pousse la porte pour se faufiler à l'intérieur, un plateau dans les mains. Dessus, il y a deux mugs d'où s'échappent une bonne odeur de chocolat, et autour sont mis pleins de gâteaux et biscuits en tous genres.

-Waaaaaaaaw ! Je m'extasie en voyant tout ça.
-Ah ! Enfin quelqu'un qui apprécie mes efforts à leur juste valeur ! Elle dit en tirant la langue à son fils avant de déposer le plateau sur le lit devant moi. T'as besoin de quelque chose mon poussin ?
-Non, merci maman. Niall répond.
-Mais pas toi, triple buse. Louis.

Sa remarque me fait rire, et ça me vaut un coup de poing dans l'épaule de la part de la "triple buse". C'est agréable, ici c'est le seul endroit où il y a autant de rires qui fusent tout le temps.

-Non, merci, c'est déjà énorme tout ça.... Merci, beaucoup. Vraiment. Je dis en souriant.
-C'est normal, tu sais que tu es ici chez toi !
-Merci.... Je répète encore.

Elle caresse ma joue et quitte ensuite la chambre après nous avoir souhaité une bonne nuit.

-Oh la vache, parfois j'ai l'impression que t'es plus son fils que moi ! Niall s'indigne dès que la poignée se relève.
-Que veux-tu, je suis parfait ! Je ris.
-Hum.... Ouais, non, pas vraiment, ne t'emballes pas ! Il me répond immédiatement.
-Mais eh !
-Ne te vexe pas, y'a que la vérité qui blesse !
-Tss ! Tu vas finir par recevoir mon chocolat chaud dans le visage, tu vas pas comprendre.
-Serait-ce une menace, Tomlinson ?
-Une affirmation, Horan.
-Tu paies rien pour attendre ! Il s'amuse.

Je lève les yeux au ciel et attrape mon mug pour boire un peu. C'est tellement bon ! Y'a vraiment que la maman de Niall qui les fait bien comme ça ! Les miens sont toujours trop sucrés ou alors simplement imbuvables pour je ne sais quelle raison mystique. Et ceux de ma mère beh.... Elle ne m'en fait pas en fait, donc au moins c'est réglé.

-Bon, à part t'échapper de ton asile de fous, t'as quoi à me raconter ? Du nouveau entre toi et monsieur le beau-gosse prof de dessin ? Il demande, un sourire taquin aux lèvres.

Et la discussion se lança sur mon couple avec Lukas. Elle se poursuivit une bonne partie de la nuit sur pleins de sujets qui n'ont aucun rapport les uns avec les autres, mais je savais que Niall faisait exprès de trouver tout et n'importe quoi afin que je me vide la tête. Et je trouve ça adorable. On a tellement parlé que je n'ai même pas pensé au fait que ce genre de soirée, j'aurais dû les faire avec Harry s'il avait encore été là. On finit par s'endormir à 4 heures 30 du matin, et je savais d'avance que le réveil à 6 heures allait être rude, mais qu'importe, j'étais apaisé, dans un endroit que j'aimais, avec un sourire idiot sur les lèvres. J'étais définitivement trop bien pour râler maintenant.

Promets-le.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant