Chapitre 21.

271 22 0
                                    

Louis.

2 semaines viennent de passer, et j'ai l'impression que le quotidien m'a totalement échappé.
Harry ne répond pas à mes sms, et je ne l'ai plus vu depuis la soirée chez Niall. D'ailleurs, ce dernier est devenu étrange. Il m'emmène au lycée et revient me chercher le soir, dès qu'il le peut avec ses cours. C'est une première. Et quand je suis chez lui, il a l'air d'éviter de me parler de quelque chose dont il voudrait me parler. Pour ne pas créer de conflit, je préfère ne pas lui en parler. De plus, il essaie autant que possible de garder Squick chez lui -même si j'arrive à le garder souvent-, il insiste surtout quand Edward est à la maison. Depuis que je lui ai avoué qu'il s'en été pris à Squick, je crois qu'il ne veut plus le laisser l'approcher. Ça non plus, je n'ose pas lui en parler. D'un côté, ça me rassure parce que Squick est protégé, mais de l'autre, Squick me manque quand je suis chez Edward mais ce dernier est content car il pense que je m'en suis débarrassé pour de bon. Mais enfin, je ne peux pas en vouloir à Niall d'être soucieux.
Pour l'heure, je suis assis en classe, pour ma dernière heure. Je n'ai franchement pas la tête à me concentrer sur le cours du roman de voyage, alors je laisse Éric prendre le relais, pendant que je me perds silencieusement sur mon carnet de croquis. Depuis plus de cinq ans maintenant, deux dessins reviennent constamment. Je m'applique à les améliorer à chaque fois. Une boussole et un bateau. Car la boussole entraîne le navire du passé vers la vérité du présent et l'envoie vers la beauté du futur. C'est ce que je me dis à chaque fois que je les dessine.
Connerie.
Ça fait un moment que mon navire s'est explosé contre les rochers.
Lorsque la sonnerie qui annonce la fin de l'heure retentit, je soupire, soulagé. Je peux enfin regarder mon téléphone pour voir si Harry a daigné répondre à mes messages. Quand j'en vois un non lu, mon cœur loupe un battement. Mais je ne peux empêcher une vague de déception me traverser quand je réalise que ce n'est pas lui. Des sueurs froides courent le long de ma colonne quand c'est le prénom d'Edward qui s'affiche sur l'écran.

De Edward :
Bébé, je ne rentre pas ce soir, ma cliente s'est fait une entorse. Je rentrerai peut-être demain, mais je ne suis pas sûr, je te tiens au courant. Je t'aime.

Ces derniers mots me font sourire et je lui réponds rapidement que ça ne me dérange pas puis j'envoies un sms à Niall.

A Niall :
Nini, Ed ne rentre pas ce soir, ça te dit si je passe à la maison chercher Squick et des affaires puis je viens chez toi ?

Il met quelques minutes à répondre, et pendant ce temps j'en ai profité pour ranger mes affaires.

De Niall :
Genre tu demandes ? Tss. Evidemment que tu peux tête de bite !

Je ris et range mon téléphone. Après avoir salué Éric, je rejoins ma voiture et pars en direction de l'appartement. Je me dépêche de rentrer -sans dépasser les limitations de vitesse pour ne pas créer d'accident- et une fois en haut, je prépare mon sac, et attrape Squick pour le caler dans sa cage de transport.
Il me faut un peu plus d'une dizaine de minutes pour tout boucler, et je redescends ensuite dans le parking après avoir fermé l'appartement. Alors que je rejoins ma voiture, je vois une personne appuyée contre cette dernière. Etant de dos, je ne vois pas qui c'est. J'hésite à aller vers ma voiture car je ne veux mon confronter à la personne. Je pose la cage de Squick et mon sac près de la porte de sortie -au cas où- et je m'avance doucement vers l'inconnu, pas rassuré du tout.
Mes pas résonnent dans l'espace confiné du parking souterrain, et j'ai peur que ça me porte préjudice.
Soudain, l'inconnu se retourne vers moi, et je me fige.
Mon cœur se stoppe avant de repartir à une vitesse affolante quand je détaille le visage de l'assaillant.

-Harry ?!
-Je pensais que tu ne descendrais jamais. Il rit.

Je ne réfléchis pas bien longtemps et cours presque pour me jeter dans ses bras. Il est obligé de faire un pas en arrière sous l'impact.
Il cache son sourire dans mon cou alors que j'enfouies mon visage dans le sien. Une odeur de noix de coco vient chatouiller mes narines alors qu'il frotte doucement mon dos. Il m'a tellement manqué que je pourrais pleurer.

-T'es vraiment nul.... Je soupire sans le lâcher. T'as disparu pendant deux semaines, je me suis inquiété...
-Désolé, j'ai eu une urgence...
-Une urgence qui t'a fait filtrer tous mes appels et mes sms ?
-Ouais... J'ai pas eu le temps, pardon...
-C'est pas trop grave au moins... ?

Il ne répond pas mais je sens son emprise se resserrer sur moi. Je fronce les sourcils et embrasse sa joue, en guise de soutien. Je préfère ne pas insister. Je le lâche ensuite pour partir chercher mon sac et Squick.

-Pourquoi t'es là ? Et comment t'as su où j'habitais ? Je demande en m'éloignant.
-Niall a vendu la mèche. J'étais avec lui quand tu lui as envoyé ton message.
-Qu'est-ce que vous...
-J'te kidnappe ce soir. Il me coupe.
-Quoi ?

Je repose mes affaires à nos pieds, en fronçant les sourcils.

-J'te kidnappe ce soir. Il répète. On passe déposer tes affaires et ton fils chez Niall puis je te kidnappe.
-Mais quoi ? Mais pourquoi ? Mais on va où ? Je demande à toute vitesse.
-Si je te le dis, c'est plus une surprise. Il rit.
-Mais...
-Y'a pas de 'mais' allez, en route. Il dit en attrapant mes affaires.

Il part en direction de sa voiture garée plus loin et range mon sac dans le coffre avant d'attacher la cage de Squick derrière avant d'aller m'ouvrir la portière.
Je souris et le remercie avant de m'installer. Il rejoint la place derrière le volant et démarre.
La route jusqu'à chez Niall est courte, et à en croire le peu de temps qu'il a mis pour tout déposer, Niall était au courant et il l'attendait.

-Tu ne veux toujours pas me dire où on va ?
-Non.
-Mais c'est loin ?
-Non.
-Je dois avoir peur ?
-Non.
-Tu sais dire autre chose que 'non' ?
-.... Non.

Nous rions et je me cale un peu mieux dans mon siège. J'ai beau chercher, je n'ai aucune idée d'où il peut m'emmener. Ni du pourquoi du comment.
Mais pourtant, je lui fais confiance. Alors je me laisse emporter où bon lui semble.
J'espère qu'Edward n'en saura rien.... Comment pourrait-il ? Ce qu'il ne sait pas ne le tuera pas, si ?
Je soupire et Harry insère un CD dans le lecteur. Ma tête se tourne instinctivement vers lui quand j'entends une chanson familière.
En vrai, elle est plus que familière. On l'écoutait en boucle avec Harry quand il venait chez moi ou que j'allais chez lui.
Rapidement, nous commençons à chanter, et je me surprends à ne pas demander la permission de le faire -alors que je le fais systématiquement avec Edward pourtant-.
Les musiques du CD s'enchaînent et je réalise bien vite que ce ne sont que des chansons de notre enfance, ce qui a le don de me faire fondre.
Sur plusieurs chansons, on fait du yaourt parce que ça fait plus de 15 ans qu'on les a pas écoutées, mais ça nous permet de nous faire partir en fou rires.
Alors finalement, le trajet se termine sans que je le vois passer.
Quand Harry se gare, j'analyse les alentours pour ne voir qu'une forêt. Je fronce les sourcils et ma portière s'ouvre. Je sors en remerciant le brun et il part prendre un sac avant de me tendre la main.
Je l'attrape sans hésiter et le suis quand il s'enfonce entre les arbres.
J'ai beaucoup trop de questions qui se bousculent dans mon esprit mais je ne dis rien car je préfère me concentrer sur où se posent mes pieds afin de ne pas me vautrer.

-Si tu comptes me trucider au milieu des bois pour m'enterrer facilement sans qu'on me retrouve, t'es mal barré, y'a un GPS dans mon téléphone.

Il rit mais ne relève pas et nous sortons rapidement de cet amas d'arbres et de buissons, nous n'y avons pas passé plus de 5 minutes. Et la vue qui s'offre à nous me coupe le souffle. Nous sommes au bord d'une falaise qui nous laisse voir la ville s'étaler à nos pieds. Combien de temps Harry a conduit pour arriver ici ? Une heure ? Plus ?
Je n'ai jamais entendu parler d'un tel endroit. Je suis ébloui.
Il sort de son sac une couverture et l'étale au sol pour s'asseoir et sortir des plats de nourriture dessus. Je fronce les sourcils en le voyant faire et m'assois en face de lui.
Il me sourit et pose son sac vide plus loin.

-Ça te plaît ?
-T'es sérieux ?
-.... Euh.... Oui ?
-Mais évidemment que ça me plaît ! T'es dingue.... On n'a jamais fait ça pour moi...
-J'étais sûr que ça te ferait plaisir !
-En quel honneur j'ai le droit à tout ça ? Je questionne en souriant.
-J'ai besoin d'une raison ? Je voulais me rapprocher de toi. Comme on l'était avant. Je veux qu'on retrouve notre complicité, et j'ai pensé que ça serait une bonne idée de commencer avec ça.
-Oh...
-Et c'est un peu ma manière à moi de m'excuser d'avoir disparu pendant deux semaines...
-Eh bah si c'est comme ça à chaque fois, tu peux disparaître plus souvent ! Je ris. Enfin, non. Tu m'as trop manqué pendant les deux semaines, alors oublies ce que j'ai dit. Tu disparais plus.

Je le fixe avec un air sérieux -et qui se veut sévère mais qui n'en est rien-.

-D'accord. Il sourit.

Je lève les yeux au ciel et la soirée démarre, ainsi que des conversations principalement concentrées sur des "tu te rappelles quand" suivies d'anecdotes de notre enfance.
J'ai rarement autant rit depuis des années, et c'est une bouffée d'air frais dont j'avais clairement besoin.
Quelques heures, et un repas plus tard, la brise s'est levée, et à cause de la hauteur de notre localisation, elle est plutôt fraîche ; ce qui me fait inévitablement frissonner. En plus, il est environ vingt-et-une heure.
Lorsqu'Harry pose sa veste sur mes épaules et me prend dans ses bras pour me réchauffer, je crois mourir. Littéralement. Mon cœur s'est arrêté de battre, et j'ai pas eu l'impression de le sentir repartir avant un bon moment.
J'ai rarement -voire jamais- eu le droit à autant d'attention -surtout en aussi peu de temps-.
Je redresse la tête vers le brun pour le remercier, mais les mots m'échappent quand je croise son regard.
Une longue -très longue- minute passe. Le silence qui nous enveloppe et la tranquillité qui nous entoure me font me croire dans un autre monde. Je ne réagis pas lorsqu'Harry approche son visage du mien. Doucement, comme il hésitait.
Mon cerveau marche à toute allure -presque aussi vite que mon cœur qui s'affole-.
Je suis tétanisé, perdu, affolé. Tout et son contraire à la fois.
Je réalise que je ne sais même pas si j'en ai envie. Oui. Je crois. Mais je n'en suis pas sûr.
D'un autre côté, ce serait la goutte qui ferait déborder le vase par rapport à Edward. Il me tuerait s'il savait. C'est la limite à ne pas franchir. Déjà que voir Harry était une limite à ne pas franchir, si je fais ça en plus, je peux littéralement dire Adieu à la vie. Et à Harry.
Hors de question que je fasse une croix sur lui.
Alors - presque ? - à contre cœur je détourne la tête pour fixer le paysage qui s'étend devant nous.
J'entends Harry soupirer dans mon dos.

-Excuse-moi, je ne sais pas ce qu'il m'a pris...
-Il est tard, je ne t'en veux pas. On est fatigués. Tous les deux. Je plaisante pour détendre l'atmosphère.
-Ça doit être ça, oui....

Bizarrement, je me surprends à réfléchir à ce qui aurait pu se passer si je ne l'avais pas arrêté.
Mais mes interrogations restent floues.
Ne voulant pas que le silence devienne pesant, je lance la conversation.

-Tu ne me parles pas beaucoup de ta famille....

Je le sens se tendre dans mon dos, et je fronce les sourcils. Sujet sensible ?

-Toi non plus. Il contre.
-Y'a rien à dire...
-Tu ne m'as jamais raconté pourquoi t'as habité chez Niall.
-Comment tu...
-Il me l'a balancé.... Il me coupe.
-Le traitre. Je m'amuse. Bien.... Disons que.... Comment dire.... Ça a toujours été tendu...... Avec ma mère.... Enfin pendant dix ans environ, jusqu'à ce qu'elle me vire de chez elle.
-Elle t'a viré ? Pourquoi ?
-Elle m'a grillé avec mon mec.
-Edward ?
-Non, celui avec qui j'étais juste avant, il s'appelle Lukas. Ça faisait un moment qu'il me demandait pourquoi je ne le présentais pas à ma mère en tant que petit ami, parce qu'à la base c'était mon prof de dessin. Et je n'ai jamais osé lui dire que c'est parce que je savais ma mère homophobe. Un jour, pendant mon cours de dessin, il m'a en quelque sorte chauffé dans mon salon, et ma mère est rentrée plus tôt. Elle nous a chopé sur le canapé. Sous le coup de la panique, j'ai dit que Lukas était juste un ami. Il l'a mal pris et s'est barré. J'l'ai plus jamais revu. Puis ma mère m'a hurlé que je la prenais pour une conne, et qu'elle ne voulait pas d'un gay sous son toit. Alors elle m'a virée. J'ai fini chez les parents de Niall. Puis Edward est arrivé dans ma vie et je suis parti avec lui. Je raconte sans m'arrêter.

Je fixe un point dans le vide pour retenir les larmes qui menacent de s'évacuer à tout moment. Ma voix tremble presque autant que mes mains.
Il est la première personne à qui j'en parle -aussi facilement-.
Les seules personnes au courant sont les parents de Niall évidemment, puisqu'ils étaient là le soir où j'ai débarqué, Niall aussi, et Edward.
Mais c'est Niall qui a tout raconté à Edward, car je ne voulais pas.
Je sens son étreinte se resserrer et je me blottis un peu plus dans cet étau rassurant.

-Dans ce cas-là c'est bien que tu n'aies plus contact avec elle. Elle n'aurait fait que te traîner vers le bas.
-Ouais...
-J'pensais pas ça d'elle. Vous me sembliez proche, quand on était gosses.
-Notre relation s'est détérioré quand t'as disparu.
-Quoi ? Il demande, étonné.
-Ouais....  Pendant deux mois elle a esquivé le sujet quand je demandais où t'étais. Elle m'a avoué que t'avais déménagé le jour de la rentrée. Quand je suis rentré déprimé parce que je ne t'avais pas vu. Je pensais que c'était ma faute si tu n'étais pas venu, que j'avais fait quelque chose de mal, mais finalement elle m'a dit que t'étais parti, en voyant à quel point j'étais mal. Je lui en ai vraiment voulu de me l'avoir caché pendant tout ce temps alors depuis, je ne lui ai plus fait confiance. J'étais désagréable car je lui en voulais, et elle me le rendait bien.
-Je suis désolé.... Tout ça c'est ma faute...
-Non. Enfin, juste un peu. Parce que si tu n'étais pas parti, elle aurait pas eu à me le cacher. Mais tu n'y pouvais rien, toi, c'était le choix de tes parents. Et ce n'est pas ta faute si ma mère est homophobe...
-Hm.... Il souffle, peu convaincu.
-Vraiment, ne t'en veux pas, Harry.... Je dis en levant les yeux vers lui.

Il soupire et ne répond pas.

-Et ton père ? Il demande pour changer de sujet.
-Parti. A New-York avec ma sœur, Charlotte.
-Tu n'as pas gardé contact ?
-Vaguement au début. Mais maintenant, oui, j'ai un bon contact avec ma sœur.
-Ah bah c'est cool ça.
-Oui. Mais c'est juste dommage qu'elle habite si loin.
-Elle n'est jamais revenue ici ?
-Non. Elle est restée à New-York avec mon père, puis elle a trouvé son petit-ami là-bas. Et mon père s'est remarié avec sa secrétaire.
-Oh c'est...
-Cliché, ouais je sais. Je ris en le coupant.

Il rit aussi, et je comprends qu'il alimente la conversation pour pas que je ne lui retourne les questions sur sa famille. Il ne m'en laisse pas le temps.

-Et tu n'as jamais pensé à les rejoindre ?
-Non. J'avais trop de souvenirs ici. Puis j'ai Niall.
-C'est bien que t'aies trouvé quelqu'un comme lui. C'est un bon ami.
-Très bon ami même. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui.

Avant qu'il ne me répondre, la sonnerie de son téléphone retenti.
Je me redresse pour le laisser bouger à sa guise et il décroche en ronchonnant.

-Allô ?

Même en étant à côté, je n'entends pas ce que la personne à l'autre bout du fil dit. Alors je regarde seulement l'expression du brun se décomposer à mesure que les secondes passent.

-Parle plus doucement, je comprends rien. Calme-toi, Hope. Respire. C'est rien. Ecoute.... Non tu ne les appelles pas ça sert à rien. Harry dit. Mais oui je suis sûr ! Bon, vas dans la salle de bain, dans le placard. Il continue. T'y es ? Il demande. Bien, la dernière étagère, celle du dessus, dans un sac en plastique, tu trouveras ce qu'il te faut. Il informe. Hope, écoute-moi, le plus important c'est que tu ne paniques pas, ok ? Tu vas lui transmettre ton stress et ça va empirer la chose. Il soupire. Je sais que ce n'est pas facile de pas paniquer, j'y ai été avant toi. Il râle. Bon, tu gères autant que tu peux, j'essaies d'être là le plus vite possible. Ok ? Si je ne réponds pas, c'est que je suis au volant donc si c'est vraiment un cas d'extrême urgence et que tu sais pas quoi faire, appelles Gemma, elle sera plus posée pour t'expliquer quoi faire. Il ordonne. Oui merci, je suis au courant qu'elle est en France, mais on n'a pas 19 heures de décalage avec elle non plus. Et si elle ne répond pas.... Euh.... Non ! Il s'exclame soudain. Tu ne les appelles pas à moins qu'il y ait une question de vie ou de mort, s'il te plaît. Sinon elle va nous tuer quand elle ira mieux. Si Gemma ne répond pas, appelle Lloyd. Tu te rappelles ? Mon collègue. Sa copine est en médecine. Ils n'habitent pas loin, alors si jamais, c'est une solution de dernier recours si je suis pas rentré avant, compris ? Il demande. Bien. Et pour l'amour de dieu, reste calme, et respire. Je fais vite. Il souffle avant de raccrocher.

Mon regard s'est agrandi au fil de son appel, et je le fixe désormais avec des yeux paniqués.

-Harry ?! Ça va ? Je le questionne en le voyant se lever.
-Je suis désolé, il faut que j'y aille. Il répond en commençant à ranger.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est grave ? Je demande en connaissant déjà la réponse pendant que je l'aide dans sa tâche.
-Non, c'est pas grave.
-Pas grave ? Tu te moques de moi ? Je hausse le ton. Pourquoi t'as parlé de médecine et de je sais pas quoi ?!
-C'est pas bien d'écouter les conversations des autres.
-Bah désolé d'avoir des oreilles et d'être à côté de toi !

Il souffle et attrape ma main pour retourner dans les bois quand il a fini de ranger le sac.

-S'il te plaît Lou.... Je veux pas me prendre la tête avec toi maintenant. Pas après la soirée géniale qu'on vient de passer, j'ai pas envie de la gâcher.
-Moi non plus ! Mais merde, Harry, comprends que je m'inquiète !
-Mais il faut pas ! Ça va ! Il m'affirme en ouvrant ma portière.

Je rentre dans la voiture en râlant.
Une fois derrière le volant, il a volé sur l'asphalte, beaucoup plus vite qu'à l'aller.
Et il n'a quand même pas voulu me dire ce qu'il se passait.
Me laissant dans le flou, perdu, alors qu'il me ramène chez Niall, me promettant de m'appeler rapidement.
Je ne sais pas comment la soirée a pu déraper comme ça.

Promets-le.Where stories live. Discover now