33. Dernière ligne droite - Part 1

46 3 0
                                    

Après avoir annoncé la bonne nouvelle à mon ami Manno, j'ouvre la porte de mon appart et y pénètre. Je prends une grande respiration.

L'odeur de Tara n'est plus là. Putain, que ça me manque! Mais je dois me faire avec. Elle a raison. Elle a toujours eu raison.

J'enlève mes vêtements en me foutant d'où ils tombent. Je m'allonge sur le sofa et fixe le vitre brisé de la table basse. Il s'est brisé quand je cassais tout sur mon passage hier. C'est comme si ça faisait une éternité quand j'y pense.

Mon téléphone se met à sonner. Le nom d'Élouisa s'affiche. Oh putain! Il y a bureau aujourd'hui. C'est pas vrai, j'ai déconné... et pas qu'un peu. Putain!

Je déccroche.

"Allo!
-Bordel de putain de merde à queue! Stanley qu'est-ce que tu fous? Me crie-t-elle.

Bordel de putain de quoi?

-Euh... quoi?! Lui sortis-je, abasourdi.
-Stanley! Le patron est furax. Il dit que tu es viré et que quelque te prévienne pour que tu puisses passer chercher ton dernier chèque.
-Vraiment?! Dis-je sans être pas plus étonné que ça.
-Oui Stanley, vraiment! Me répondit-elle sur un ton de reproche. Tu ne trouves que ça à dire? Franchement je ne te reconnais plus. Je ne sais pas dans quoi tu t'es fourré mais ce que je peux te dire c'est que ça ne te réussit pas, tu peux me croire. Et si tu continues avec cette attitude, tu ne pourras garder aucun travail. Tu es dans cette entreprise depuis si longtemps Stanley, pourtant tu n'as pas réfléchi à deux fois avant de mettre ton boulot en peril pour ce je ne sais pas que tu trafiques.

Non mais, de quel droit elle me parle ainsi celle là?!

-Elouisa... ma très chère Elouisa. Premièrement, c'est la dernière fois, et je le répète, la dernière, que tu me parles ainsi. Deuxièment, ma vie est ce qu'elle est, c'est MA VIE, justement! Tu n'es rien pour t'y mêler comme tu le fais si souvent. Et j'en ai jusqu'au cou de devoir te répéter de te mêler de tes affaires. Ta vie est donc si ennuyeuse que ça pour que tu te sentes dans le besoin de t'incruster dans la mienne ainsi? Hein? Dis moi!
-Je...
-Tais toi, j'ai pas fini. Troisièmement, c'est très aimable à toi d'avoir pensé à me mettre au courant de mon licenciement. Mais vu les conditions, j'aurais préféré que ce soit quelqu'un d'autre qui le fasse, ou que je ne le sache pas du tout. Parce que tu t'octoies toute seule le droit de me faire la morale d'une façon que même ma mère, que j'adore, n'a encore osé me le faire. Encore une fois, merci de m'avoir prévenu, je passerai dès que possible. Bonne journée à toi ma toute belle."

Je raccroche.

Non mais, on aura tout vu. Elle n'est même pas une amie. D'ailleurs, je ne fais pas amis amis avec les femmes. Pour qui elle se prend putain?! J'y crois pas. Vraiment.

Elle m'appelle pour me dire que je suis viré et c'est... attendez! Je suis viré?!

JE SUIS VIRÉ!!!

Oh bordel qu'est-ce que j'ai foutu. Mais qu'est ce que j'ai foutu, merde!

Gade yon tenten mesye!

Je suis con! Je suis con! Je suis con! Je me frappe le crâne avec ma main.

Je réalise à peine ce qu'Elouisa vient de m'annoncer et aussi la façon dont je lui ai parlé.

J'ai été si cynique et ceci sans même que je m'en rende compte. C'est venu de façon si naturel. Est-ce que je côtoie trop ces malfrats de dealers au point où je commence à leur ressembler?

Parce que si c'est le cas, je me détesterai grave.

Bon. Ce qui est fait est fait. Ça devait bien arriver un jour. Mr Geffrard a eu beaucoup de tolérance envers moi jusqu'ici, je dois l'avouer.

Jamais sans toi - ♡Endless Love♡Where stories live. Discover now