二十三

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— Je suis allée à ton lycée hier.





















































Donghyuck arrêta de manger et releva difficilement la tête pour regarder sa mère dans les yeux. Cette dernière déglutit puis posa ses mains sur la table.















































— Ils m'ont dit que tu avais tapé une jeune fille, mais que sinon tout allait bien. Mais je ne suis pas aveugle, je sais bien que tu ne vas pas bien du tout. Je sais aussi que tu n'es pas violent.















































Donghyuck se mit à respirer très fort. Il avait peur, très peur.












































— Tu te maquilles tout le temps depuis plusieurs semaines. Je ne suis pas stupide, tu essaies de cacher tes marques.















































Il renifla. Ses yeux s'embuèrent presque immédiatement. Sa mère prit sa main et passa sa langue sur ses lèvres avant de continuer à parler.












































— Ça fait deux... Ou peut-être trois mois que je te vois sombrer. Tu te renfermes sur toi-même, tu ne sors presque plus de ta chambre, tu ne souris plus, tu n'as que de mauvaises notes. Je m'inquiète Donghyuck, je m'inquiète beaucoup.






























































Elle déglutit une fois encore. Un léger silence plana quelques secondes.












































— Ça me rend folle, tu ne dis rien et tu refuses de me parler. Alors j'ai cherché par moi-même.









































La main de Donghyuck se mit à trembler. Ses yeux toujours encrés dans ceux de sa mère commencèrent à pleurer silencieusement.









































— J'ai trouvé tout ça.












































Elle retira la poigne qu'elle avait sur la main de son fils pour chercher dans ses poches. Elle en sortit une feuille de papier bien pliée.









































— Ça parle... D'un garçon. Un garçon dont tu serais tombé amoureux, Donghyuck.












































Ce dernier déglutit, sa respiration se fit encore plus difficile.












































— Pardon, pardon maman... Je voulais pas que...












































Il ne voulait pas que sa mère voit ça, il avait simplement écrit ces mots pour se rappeler pour quoi il se battait pour la vie et pourquoi il aimait tant Mark. C'était tout, que pour Mark.















































Sa mère le regarda dans les yeux puis se racla la gorge.












































— Je vais en discuter avec Papa. Mais j'aimerai savoir si c'est à cause de ce garçon que tu as totalement changé. J'aimerai savoir si tu as des problèmes à cause de lui.









































Donghyuck laissa une larme perler sur sa joue.

Elle avait discerner le problème, elle avait posé le doigt en plein dessus. C'était Mark le problème, mais c'était également Mark la solution.






























































— N-non... Je me maquille parce que j'aime bien, et oui ça m'arrive de me battre mais sinon ça va.

— Alors pourquoi tu es comme ça ? J'en peux plus de te voir ainsi, tu coules, j'ai l'impression que tu es en train de te noyer et moi je suis là, sans rien faire ! Dis-moi ce qui se passe putain ! S'énerva-t-elle.




































































Donghyuck la comprenait. Ça devait être insupportable d'être avec un enfant comme ça.




























































































Mais bientôt, elle n'aura plus à le supporter.





















































— Tout va bien maman.

































































Pourquoi continuait-il à mentir ?

Par peur, par honte, pour ne pas affoler sa mère.

Il valait mieux se taire. Il avait révélé le plus gros, sa sexualité. Désormais, il arriverait à se battre.

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love, oudlov

HOMOPHOBIA. markhyuckWhere stories live. Discover now