Un peu de haine, saupoudrée de peine.
Ajoutez des sentiments, sans oublier le châtiment.
Vous obtiendrez un délicieux mélange entre la douleur de vivre et l'envie irrésistible de mourir.
Que c'est difficile de s'assumer.
début; 4 novembre 2018
fin;...
— Tu vas encore disparaître ? Demanda Donghyuck, les yeux embués de larmes.
Mark eut un faible sourire et se rapprocha de son ami.
Il faisait nuit, les deux étaient en jogging et sweat. Ils avaient de vieilles baskets aux pieds.
En plein milieu de la nuit, Mark l'avait appelé jusqu'à qu'il réponde puis l'avait presque supplié de descendre.
Il était légèrement alcoolisé, son haleine le trahissait.
— Pardonne-moi, Hyuck. Pardonne-moi pour tout.
— Pourquoi t'es parti ?
Le canadien le regarda dans les yeux, sa main se posa sur la joue du plus jeune. Il se rapprocha un peu plus, son pouce se mit à caresser doucement les lèvres blessées de son ami.
— Pardon, excuse-moi. Tout est de ma faute, pardon pardon. J'aurai pas dû réagir comme ça, dit Mark à voix basse.
Il resta silencieux durant un long moment, les deux scrutèrent le visage de l'autre.
Donghyuck se dit que Mark était beau ce soir. Mark se dit que Donghyuck était splendide.
— Comment je pourrai être dégoûté par toi ? Continua Mark.
Sa deuxième main vint se poser à son tour sur l'autre joue de Donghyuck.
Ce dernier ne savait pas quoi faire. Son cœur battait à la chamade, ses yeux voyageaient partout sur le visage du canadien, ses mains tremblantes vinrent se poser sur le torse de ce dernier.
— Comment ? Murmura une fois encore l'aîné en approchant son visage du brun. T'es magnifique.
— Mark, tu as bu. Retourne chez toi et va dormir.
— Non ! S'exclama-t-il. Ça fait trop longtemps que je viens ici sans oser sonner, ça fait trop longtemps que je répète les mêmes mots, c'est pas compliqué putain ! S'énerva-t-il comme pour se donner du courage. Depuis que tu me l'as dit j'suis complètement perdu, je pense tout le temps à toi et j'ai beau essayer de tout oublier en allant voir les filles j'pense qu'à toi, je me déteste tellement de te faire autant de mal, je me déteste tellement de te laisser subir tout ça, pardon Donghyuck. Putain, Hyuck, j'me déteste tellement, tout est de ma faute !
Il parla d'une traite.
Faiblement, il reprit sa respiration. Ses yeux regardèrent les lèvres défoncées de Donghyuck.
— La vérité, Hyuck, c'est que j'arrive plus à rien, je suis qu'un putain de nul et là, maintenant, j'ai putain d'envie de t'embrasser.
La respiration de Donghyuck, jusque là saccadée, se coupa net.
— Tu peux pas... Tu peux pas partir après tout ça et revenir comme ça en me disant ça ! S'écria Donghyuck en serrant le sweat de Mark entre ses mains.
Mark haussa timidement les épaules et sourit maladroitement.
Donghyuck continua de le regarder quelques secondes avant de tirer Mark vers lui et de plaquer ses lèvres meurtries contre celles de l'homme qu'il aimait.
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