HOMOPHOBIA. markhyuck

三十三

Le médecin soupira de frustration avant de sortir de la chambre. Donghyuck avait encore refusé de parler au psychologue de l'hôpital, alors qu'il pensait à sérieusement l'interner quelques jours. Seulement, si il ne voulait même pas que les professionnels fassent un diagnostique sur son état mental, ça n'était pas possible.

Et Donghyuck rentra chez lui accompagné de ses parents, quatre jours après sa crise.

Il semblait être bien plus silencieux, bien plus triste, bien plus renfermé.

Mark était venu le voir, chaque jours.

Il était inquiet, il s'était senti ridicule en pleurant devant son brun mais il avait peur.

Peur de le perdre, définitivement.

Donghyuck s'enferma dans sa chambre sans rien dire à ses parents.

Il avait bien réfléchi.

Il ne voulait pas continuer.

Il ne pouvait plus continuer.

Il ne voulait plus continuer.

Il se demandait encore pourquoi il se battait, pourquoi il se rattachait encore à cette salope de vie.

Il pensait que le suicide n'était qu'un acte de lâche.

Mais tant pis. Ne l'était-il pas lui aussi ?

Il voulait être à nouveau être heureux, il voulait que ce cauchemar s'arrête enfin, il voulait enfin aborder un réel sourire.

Tout ce que Donghyuck voulait était Mark.
Tout ce que Mark voulait était Donghyuck.

Mais Donghyuck désirait encore plus quelque chose. Vivre.

Loin de tout, il sera enfin heureux.

Il sortit de sa chambre après avoir enfilé un de ses éternels gros sweat noir et récupéré son porte-monnaie.

Il salua brièvement ses parents sans oser leur lancer un regard. Parce que c'était un lâche.

Il déglutit en marchant jusqu'à la droguerie.

Ses yeux étaient plantés sur la vendeuse, le regard perdu sur elle.

— Monsieur ? Appela-t-elle en le réveillant.

Donghyuck eut un léger sursaut tandis qu'il se racla la gorge.

— De l'alcool à brûler... Un briquet... Une grosse corde... Un sac plastique... Et un rasoir. S'il vous plaît.

La jeune femme acquiesça sans rien ajouter d'autre puis alla chercher ce qu'il désirait. Il la suivit dans les grands rayons et ils retournèrent à la caisse où il paya tout, main tremblante.