TOME 2
« Ne me dites pas de ne pas pleurer, de me calmer, d'être moins excessive ou raisonnable. C'est ainsi que la terre a été créée. Que le vent continue à polliniser. On ne dit pas à l'océan de se contrôler. »
Suite des histoires de Thalia Conn...
Elle sursauta, car elle le croyait endormi. La tête toujours posée sur son torse, les yeux rivés vers le plafond, elle songeait.
- Je me disais que je n'avais jamais été aussi heureuse, répondit-elle avec un sourire. Je pourrais rester allongée contre toi comme ça tous les jours.
- Alors viens vivre ici, lâcha t-il franchement.
Elle soupira et se mit à sourire de plus belle tandis que le regard sombre du milliardaire se mit à errer sur son doux visage, attendant patiemment une réponse.
- Je dois encore y réfléchir, répondit-elle.
- Je prends ça pour un demi oui.
- Ce n'est pas un oui Tony.
- Oui mais ce n'est pas non plus un non.
- Non en effet.
- Alors c'est un demi oui, puisque ce n'est pas non catégorique.
- Non !
- Comment ça non ? Non tu ne veux pas vivre avec moi ? S'étonna t-il.
- Mais si ! Enfin non ! Bon tu sais quoi, je lâche l'affaire, soupira la jeune femme en se levant. Cette conversation me donne la migraine.
- Où vas-tu ?
- Le vol de Phœbe arrive dans la matinée, je m'en vais la chercher à l'aéroport.. Nous allons organiser les derniers détails de son mariage et essayer des robes. En tant que sa demoiselle d'honneur elle a fortement insisté pour que j'en mette une.
- Je vois, alors il me faut un nouveau costume.
Thalia se tourna vers lui.
- Ah vraiment ? Tu veux dire qu'il n'y a pas assez de choix dans la cinquantaine que tu possèdes déjà ?
- Hélas non. Il m'en faut un qui s'accorde avec ta robe.
- Oui, toute excuse est bonne à prendre.
Elle attrapa son sac à main, embrassa l'homme hâtivement et quitta l'appartement. Dehors, la jeune femme s'arrêta quelques instants pour contempler le splendide lever de soleil. L'étendue des premiers rayons de lumière qui rampaient petit à petit à travers le paysage urbain. La lumière entamait les sommets des gratte-ciels avant de se répandre par terre. La noirceur du ciel se transformait en un bleu foncé au coin est, alors en un orange riche, et enfin le soleil se montra, lentement. Elle se remit en route et fit un petit arrêt dans un café situé quelques mètres plus loin. Là elle prit un petit-déjeuner sur le pouce et attrapa de justesse le bus qui menait à l'aéroport. Un
Quelques heures plus tard, quartier de Chelsea, 110 West 20th Street.
Bras-dessus bras-dessous, les deux jeunes femmes sillonnaient les grandes avenues New-Yorkaises à la recherche de la boutique de robes de mariée que Phoebe avait soigneusement choisi.
- C'est ici ! S'écria la future mariée en pointant du doigt le luxueux magasin, à la devanture soignée et attrayante.
- Kleinfeld ? Tu fais pas les choses à moitié, fit remarquer Thalia.
- Je veux que ce soit le plus beau jour de ma vie, dit-elle surexcitée en se précipitant à l'intérieur.
Elles furent chaleureusement accueillies et accompagnées dans un petit salon isolé.
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