L'Aube : Éveil

2 - Un nouveau départ

Précédemment : Lysbeth, malgré les problèmes qu'elle a eu continue sa vie, sans penser aux phénomènes étranges qui ne se sont jamais reproduits jusqu'alors. Toujours oscillant entre joie, colère ou arrogance, elle entre en classe de terminale, déterminée à se faire accepter.

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II - Un nouveau départ

La terminale. Voilà où j'en suis maintenant. Une année de plus à réviser des leçons qui ne me passionnent pas, à essayer de lancer des conversations avec des personnes qui ne m'aimeront probablement pas, et à vainement tenter de ne pas manquer de respect à mes professeurs.

Cette année, pour marquer le coup du changement soudain qui doit s'imposer à ma vie —sous peine d'exploser intérieurement et de finir de devenir complètement dingue — j'ai demandé à mes parents de m'envoyer dans un lycée privé. J'ai prétexté que c'était pour obtenir de meilleurs résultats, mais bien évidement, ils ne m'ont pas cru. J'ai alors ajouté que je souhaitais évoluer dans un milieu qui me canaliserais sûrement plus et surtout : Sortir d'un lycée mieux noté afin d'intégrer une meilleure université. Cela a eu l'air de les convaincre puisqu'ils ont fini par accepter.

Bien sûr, je n'ai pas osé leurs parler des problèmes que j'ai depuis sept années durant. Je ne me suis jamais vraiment laissée atteindre par les continuelles moqueries et autres bêtises de mes camarades, mais je pense que je mérite de pouvoir respirer et vivre ma vie d'adolescente comme il se doit. Sortir, me faire des amis, avoir un véritable petit ami qui ne me la fera pas à l'envers. Même me prendre une bonne cuite me ferait du bien à ce stade.

Le coût de l'établissement les a pourtant fait grimacer. Avoisinant les cinq cent euros à l'année sans compter les repas et le transport scolaire, ils regrettaient déjà d'avoir dit oui, bien que leurs revenus leurs permettent largement d'encaisser les frais.

-On devra peut être réduire les voyages mais si y'a que ça, je vous en payerais plus tard, dis-je dans un demi sourire.

Ils finissent par définitivement accepter tout échangeant — ce qui d'ailleurs m'étonne beaucoup— un regard complice. Après avoir remplis les formulaires, je rejoins ma chambre afin de vaquer à mes occupations habituelles. Lecture, écriture, dessin, astronomie ou encore musique,
je suis absolument fascinée par tout ça !
J'ai appris au fil de mes années de solitude à créer tout un monde intérieur que moi seule connais.
Je me demande d'ailleurs d'où je peux bien sortir tout cela !

Cet été, j'ai aussi pris le temps de passer mon permis de conduire, que j'ai obtenu, et je me suis vue offrir un magnifique cadeau le vingt-quatre août, jour de mes dix-huit ans.
Contre toute attente, mes parents m'ont offert une voiture. Et pas des moindres!
Une magnifique Peugeot 3008 blanche dont l'intérieur en cuir blanc ne donnait qu'une seule et unique envie : partir à l'aventure. Leurs prétexte était qu'ils n'auraient pas besoin de payer le transport scolaire. Je me suis bien gardé d'ajouter qu'ils devraient payer l'essence.
Mais trêve de bavardages. Ce n'est pas non plus incroyable, mais ça a tout de même un coût important, et je dois bien avouer que je suis sous le charme de ce petit bijou.

Les nuits passent et l'Aube s'étire lentement chaque jour aux environs de sept heure lorsqu'un matin, je suis réveillée par une douce mélodie :

-Lysbeth ! Hurle ma mère. Debout tu vas être en retard !

Charmant n'est ce pas ?

    Je me lève d'un bon et fonce me préparer à la salle de bain. Pour une tenue efficace et sobre, rien de plus simple que le noir !
    J'attache mes cheveux en une queue de cheval haute et habille mes yeux d'un léger trait d'eye-liner puis rehausse mes cils avec du mascara.
    Je dois essayer de faire bonne impression pour mon premier jour, je ne voudrais pas être rejetée dès le départ ! Après tout, je compte bien faire des efforts pour qu'enfin, une année scolaire se passe à peu près convenablement.