Si seulement

Chapitre 32

*pdv Lexa*

Le néant.

Le vide.

La solitude.

La douleur.

Cette douleur qui est entrain de poignarder mon coeur à coup de couteau. Cette même douleur qui pourrait me faire perdre connnaissance à tout moment. Je cours dans la rue, les yeux remplis de larmes. Ma vision est réduite et mes muscles commence à me lacher. Il est plus de deux heures et demie du matin, l'heure à laquelle je suis partie de l'appartement, laissant derrière moi Clarke totalement paniquée et ne sachant pas quoi faire. J'ai très bien compris qu'elle voulait me suivre, mais avant même qu'elle ne comprenne que j'étais partie, j'étais déjà très loin d'elle. Je cours sans jamais relever la tête. Cette douleur est entrain de me tuer seconde après seconde, elle se répand dans tout mon être, empoisonnant mon coeur petit à petit. L'appel tourne en boucle dans ma tête, je n'arrive tout simplement pas à concevoir ce qu'il m'a annoncé. Je suis à bout de force, plus aucune larme n'arrive à tomber. Je croise plusieurs personnes sur mon chemin, j'entends vaguement leur voix qui me demandent si je vais bien mais je n'y prête pas attention, je ne préfère pas. Je ne savais pas vraiment ou j'allais, je courais pour fuir tout ce qui m'entourais sans destination précise. Je me retrouve tout de même devant le San Diego Union Tribute, dans un état que personne aimerait voir. Je pénètre à l'interieur du grand hall sous le regard de Richard, qui est apparement de garde pour cette nuit. Lorsqu'il me voit, il devient vite inquiet et me demande :

- Alexandria vous allez bien?

Encore une fois, je ne réponds pas, je n'y arrive tout simplement pas. Je me dirige rapidemment vers la porte qui mène aux escaliers. Je les monte 4 en 4 le plus rapidemment possible. Arrivé au troisième étage, je fonce en direction de son bureau, la main dans la poche cherchant déjà la clé qui me permet d'accéder à l'interieur. Une fois devant la porte, J'essaie tant bien que mal de mettre la clé dans la serrure même si mes tremblements me corsent considérablement la tache. J'arrive finalement à mon but quelques seconde après et rentre à une vitesse folle dans la pièce, claquant la porte derrière moi. Puis plus rien. Plus aucun bruit, plus aucun klaxon. Juste ma respiration saccadée et mes sanglots se font entendre. Je m'assois dos à la porte et laisse tomber ma tête contre celle-ci. Je ferme les yeux quelques secondes, pour essayer de reprendre possession de mon corps. J'y parvient difficilement après quelques minutes de calme. Je me relève avec le peu de force qu'il me reste et me dirige vers son bureau. Une feuille posée dessus attire directement mon attention. Je la prend et comprends très vite que c'est une lettre et qu'elle m'est destinée en voyant mon prénom écrit dessus. Je reconnais aussi très bien son écriture si spéciale. J'inspire et expire plusieurs fois pour me donner du courage avant de commencer la lecture de sa lettre, mes yeux totalement troublés par les larmes.

Lexa,

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est qu'apparemment, je suis mort. Bonne nouvelle, si tu lis cette lettre, c'est que tu ne l'es pas. Oui ça craint. Il n'y a pas de mots pour dire à quel point ça craint, mais je suis tellement heureux d'avoir vécu ces derniers mois à tes côtés, d'avoir pu voir à quel point tu étais devenu une merveilleuse femme. Je n'ai pas assez de chance pour dire que je n'ai aucun regret. J'en ai des milliers au contraire et j'espère me faire pardonner un jour pour tout ça. Je n'ai jamais osé te le dire, de peur de ta réaction, mais j'avais le cancer Lexa, je savais que mes jours étaient comptés. C'est sûrement égoïste de ma part comme je l'ai souvent été, mais dès que je l'ai su, je t'ai recontacté. J'avais le besoin de te voir et d'essayer de me faire pardonner. Ces derniers mois étaient les meilleurs de ma vie et tout ça grâce à toi. Maintenant je vais rejoindre ta mère qui veille sur toi depuis toujours, je vais lui dire qu'elle te manque énormément et que tu l'aime de tout ton coeur et ensemble on fera tout pour que tu vives ta meilleure vie.