Gardiens des Cités Perdues Tome 8 !

Chapitre 10 :

Récapitulatif :

Les Invisibles décampèrent, non sans nous adresser un salut théâtral.

- Sophie ! hurla Fitz.

Je sentis des bras puissants me soulever, tandis que je m'y accrochais tant bien que mal. Je m'y sentais en sécurité. Loin du danger et de la peur, loin de tout. Je l'entendis pourtant grommeler en cours de route, Linh sur ses talons...

- Fitz, il me semble que tu as oublié la promesse que tu m'avais faite... s'exclama celle-ci.

- Linh, tu penses vraiment que c'est le moment d'en parler ! grommela-t-il en retour.

La jeune fille poussa un soupir de contrariété, faisant mine de bouder dans son coin. J'aurais bien aimé le questionner sur cette fameuse promesse pour que Linh y tienne temps, mais mes forces s'épuisait, pareil à un sablier retourné. Je me sentis allonger sur un lit moelleux, un animal laissant échapper des cris affolés à mes côtés.

Bulhorn.

Le fait de sentir la banshee à mes côtés ne m'affolait pour le moins du monde, bien au contraire, son pelage touffu et chaleureux contrastait face à toute l'agitation qui m'entourait. Je m'apprêtais à tendre ma main afin de la caresser, quand une douleur aiguë me transperça le bras. Il suffisait d'un seul mouvement de ma part pour sentir cette douleur, pareille à des lames de couteaux, me transperçant le bras. J'eus à peine le temps de protester, qu'on me fit avaler un liquide au goût sucré de force. Je sombrais alors dans les profondeurs de mon esprit, où vivaient des chattons pailletés, des ananas en tutu rose, moi allongée sur une plage au sable fin, de gigantesque lunettes de soleil chaussées sur mon nez, ainsi qu'un immense sourire plaqué sur mon visage.

Ce tableau me semblait d'une telle stupidité que je l'aurais volontiers effacé de ma mémoire, si je savais que mon réveil serait bien plus que dur. J'entendais des voix lointaines me suppliaient de me réveiller, mais je faisais sourde oreille. Pour rien au monde j'aurais quitté la tiédeur de mon lit, ainsi que mes songes multicolores. Pour rien au monde, hormis cette voix à l'accent caractéristique :

- Sophie je suis si navré, je ne voulais pas te poser tel chagrin en étude. souffla la voix.

Je fus tentée de répondre par une remarque cinglante, mais la mine triste du jeune homme me dissuada de le laisser terminer.

- Je suis vraiment... Tu vois je ne trouve même pas les mots pour décrire ma débilité... soupira-t-il.

Cette situation me rappelait non sans peine, cette journée où une fois Alden rétabli, Fitz avait tenté tant bien que mal de me présenter des excuses maladroites.

Je rouvris les yeux, souhaitant apercevoir les traits de son visage si familier. Ses grands yeux bleu-vert semblaient luire à la lumière, à moins que ce soit pour cause des larmes qu'il peinait à cacher ?

Il passa une main tremblante dans ses cheveux, c'est à ce moment que je me souvint, ce fameux jour, où il m'avait rencontré au Musée d'Histoire Naturelle. Il n'avait cessé de passer la main dans ses cheveux, un tic nerveux chez lui. Voilà qui ne présage rien de bon...

- Cependant, pendant que tu roupillais, le Cygne Noir m'a contacté... dit-il, incertain.

- Continue ! insistais-je.

- C'est par rapport au décès d'Ombre... il est possible que l'on ait identifié qui elle était, mais rien n'est sûr ! s'exclama-t-il, les deux mains levées en signe d'apaisement face à moi.

Je bouillais intérieurement, souhaitant faire regretter la famille de ce monstre incontrôlable qu'ils avaient engendré. J'aurais volontiers attrapé Fitz pour lui faire cracher le morceau, si je n'avais pas décelé une lueur d'inquiétude dans son regard.

- Je n'arrive moi même pas y croire, mais il semblerait qu'Ombre soit en réalité Mai Song. finit-il par avouer.

Colère et confusion se faisaient la guerre dans mes sentiments. Je n'imaginai pas la peine que Tam et Linh subiront quand ils apprendront cette nouvelle trahison. Mais comment se faisait-il que les jumeaux n'ont jamais soupçonné l'implication de leur mère dans les sinistres projets des Invisibles ? Elle n'en avait pas pourtant finis avec les révélations, car Fitz ajouta ces quelques mots :

- M. Forkle nous demande de nous rassembler d'ici une demie-heure aux bois des errants, et d'être habillé avec soin. boucla-t-il.

Il sortit son cristal de saut, et me laissa là, mes centaines de questions se bousculant dans ma tête.

Je pris plusieurs longues minutes avant de décider à commencer de me préparer pour cette " rencontre surprise ".

Je me dirigeais d'un pas traînant vers ma garde robe, remplit de milliers de robes, plus sophistiquées les unes que les autres. Il m'avait fallu plusieurs conseils de Vertina, et beaucoup, BEAUCOUP de patience pour réussir à faire mon choix.

Je partis dans la salle de bain, enfilant ma robe en velours rouges, sans manches, son bustier orné de rubis qui devaient coûter une somme astronomique, ainsi qu'un bas à la coupe légèrement évasée.

Je m'apprêtais à partir quand j'entendis Vertina pousser un cri de mécontentement, sûrement entendu jusqu'à l'autre bout des Cités Perdues.

- Sophie Elizabeth Foster, tu ne sortiras pas sans t'être maquillé et coiffer comme il se le doit !

Je lui fis face, m'avançant lentement vers celle-ci, dont de la fumée semblait sortir de ses oreilles.

Cent ans plus tard...

Je finis affublée d'un trait d'eye-liner doré, d'un léger coup de gloss, ainsi que d'une tresse ornée de rubis assortis à ma robe.

- Il est très important d'être paré à l'épreuve qui t'attend... commença-t-elle.

- Euh... tu veux dire que tu sais ce qu'ils vont nous annoncer ! m'écriais-je.

- C'est à dire...

Note de l'auteure :

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! J'ai enfin réussi à boucler ce chapitre interminable, qui est le dixième ! Eh oui, ça fait déjà 10 chapitres ensemble.

Et en plus de tout ça, j'ai atteint les 100 votes, ce qui ait juste INCROYABLE.

Donc merci pour vous tous qui votez et commentez ma PREMIÈRE histoire, c'est juste... waouh !

Je suis littéralement en train de sauter partout ( on dirait une banshee ! ).

Cette histoire n'était pas du tout prévue dans mes résolutions de l'année 2019 ( elle est très courte mais bon... ) donc je voulais vous remercier, encore et encore.

C'est tout ce que j'ai à vous dire...

Ciao ciao (;