Gardiens des Cités Perdues Tome 8 !

Chapitre 14 :

Récapitulatif :

- Sophie, répéta-t-il.

Il regarda tour à tour, mes cheveux roussis, les fragments de mon pendentif, et à nouveau mes yeux.

- Dis moi, qu'arrive-t-il à ma Sophie ?

Je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai éclaté en sanglots, pleurant et bavant sur la cape de Fitz, celui-ci me réconfortant à l'aide de caresses dans mon dos.

Mais rien au monde n'aurais pu réparer mon cœur brisé, ainsi que mes rêves détruit.

Ces rêves de gamine détruits pour seul but de changer le monde. Vous me trouvez peut-être égoïste ?! N'oubliez pas que le bonheur n'est qu'un sentiment illusoire, nous incitant à croire et à rêver même quand l'espoir n'est plus là. Toujours croire.

Mais j'en ai assez.

Je ne veux plus croire.

Connaissez-vous ce sentiment de vide intérieur qui vous dévore ?

Je viens juste de faire sa connaissance. Et elle n'a rien de joyeuse.

Je pleure alors toutes les larmes de mon corps, encore et encore... J'ai brisé mon pendentif, emportant mon avenir au passage. Mais une idée germait déjà. Elle avait beau être loufoque ainsi que dangereuse, c'était l'unique option.

Pour le moment.

Je me redresse alors tant bien que mal, séchant mon visage avec détermination. J'aurais le temps de me lamenter plus tard. Fitz m'adresse un sourire, qui je sais, va bientôt disparaître.

Je lui tends la main, sans me soucier de la petite voix qui me hurle dans ma tête d'arrêter tant que je le peux. J'ai dépassé les limites de la sagesse, les effaçant elles et leur ridicule ignorance. Une ignorance du châtiment qui m'attend si je reste ici à remuer le passé.

Je ne tomberais pas dans le panneau.

Je pris alors une voix dure et sans réplique, m'adressant à Fitz :

- Il me faut ton pendentif d'identification.

D'instinct, sa main recouvre l'objet en question. Le jeune homme est malheureusement doté d'une confiance aveugle, et il coupe les cordons du bijou.

D'un geste brusque et rapide, le cristal bleu-vert se brise. Je fis subir le même sort à mon pendentif.

Fitz ne me gronda pas, sans prendre la peine de rechigner :

Il avait lu dans mes pensées.

Ce fut à son tour de me tendre la main, que j'attrapais avec une assurance inhabituelle.

Un discret sourire vint éclairer son visage angélique. Nous étions prêts. Alors, d'un signe de tête il nous fit léviter au-dessus des errants, nous donnant une vue d'ensemble sur la forêt.

- Je compte jusqu'à trois... Un... Deux... Trois !

À son top départ, je rassemblais l'adrénaline qui sommeillait en moi, afin de déchirer le néant. Un éclair vibra, tandis que je mémorisais notre destination :

La maison.

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Le jeune homme laissa échapper un hoquet de stupeur à la vue d'une ruelle sale et aux maisons dépareillées. Ma rue. Ma maison. Celle que j'empruntais chaque matin afin de me rendre au lycée. Ces marches sur lesquelles je m'étais cognées la tête. Bons et mauvais souvenirs affluaient, me faisant monter les larmes aux yeux. Cette vie me manquait.

Je m'appuyais contre la rambarde de la maisonnette, le soleil brûlant ma peau à vif. Les habitants ne semblaient pas se soucier de cette habituelle chaleur, et encore moins de notre présence. Et tant mieux.

Je m'approchais d'un pas hésitant vers l'entrée, Fitz sur mes talons. Il me prit la main, la pressant légèrement. Son contact me rassurait. Alors, ensemble, nous entrebaillâmes la porte. Personne.

Cependant, le fait de voir à nouveau l'intérieur de la maison dévastée me brisa le cœur. Sols, murs et meubles étaient portés disparus.

Mais ce n'était pas le living-room qui m'intéressait. Je grimpais alors les marches quatre à quatre, Fitz me suivant de près. Le décor à la fois familier et sinistre me procurait des frissons incontrôlables. J'avais oublié à quel point se " sentir chez soi " était un mot qu'y ne faisait plus parti de mon vocabulaire.

Alors, doucement, j'ouvris la porte de ma chambre. Le parquet qu'y était auparavant recouvert de moquette, grinçait à présent sous mes pieds. Une odeur de renfermée et de poussière me picotait le nez, me faisant éternuer à plusieurs reprises. Cela avait fait rire Fitz.

Tant de choses anodines, qui ne le seront bientôt plus.

Mais je l'ignorais. C'est à ce moment que Fitz me désigna de la main une étagère qui avait survécu à la destruction des lieux.

Plusieurs poteries et livres loufoques s'entassaient dessus, une couche de poussière camouflait les titres et les visages de mes anciennes propriétés.

Le Télépathe s'approcha avec curiosité de mes " œuvres ", intrigué.

- Je rêve ou c'est une sirène que je vois sur la couverture ?! s'exclama-t-il.

Je rougis à cette affirmation, cherchant du coin de l'œil une cachette possible.

- Dex aurait adoré venir avec nous, affirma le jeune homme.

Il souleva un casque, étonné par cette technologie.

- Tu sais bien pourquoi il n'est pas ici... répliquais-je.

Ce fut à son tour de rougir, lâchant promptement mon casque.

- Par où veux-tu commencer, il aurait pu semer des indices dans n'importe quel endroit !

- Autant commencer dès maintenant si c'est le cas.

C'est à ce moment-là que commença la fouille, pour savoir ou x avait caché des indices. Je vérifiais sous des lattes de bois, tapotant les murs, et aussi en feuilletant des bouquins sans aucun succès. J'étais cependant persuadée que le secret de x se cacher ici.

Je transmis à Fitz les nouvelles, qui lui aussi n'avait pas avancé d'un pouce.

Un soupir m'échappa.

J'avais dans les mains des poupées de cire réalisée à mon entrée au lycée. Le nez de travers et les yeux rapprochés donnaient un air idiot à ma figurine. Mais un détail me titillait. Jamais, au grand jamais je n'avais crée une figurine aussi réaliste. Ses mains possédaient un détail hors du commun, et coincé entre ses doigts se cachait un parchemin. Ni rimes, ni de beaux vers :

Retrouve-moi aux portes du royaume ogre,

Là où toi et tes amis ont inondé la capitale,

Si tu attends la réponse à tes questions.

Signé...

Note de l'auteure :

Snif... Je viens de couper ce chapitre en raison de sa longueur gargantuesque, en espérant que vous l'aimez !

D'après vous, qui est ce/cette mystérieux/ce x ?

Vos avis dans les commentaires, et en vous souhaitant une bonne journée/soirée <3

Ciao ciao