CXLIII

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Ça fait plusieurs heures que je suis allongée délicatement dans un lit. J'ai téléphoné à Ken et il est venu le plus vite possible.

- Anna !!!
- Salut...
- Ah, Julien...
- Salut, Ken. Anna est tombée de l'escabeau.
- L'escabeau, mouais... J'y crois pas trop, mais bon...
- Si si, c'est l'escabeau. Poursuis-je.
- Qu'est-ce que t'as été foutre sur un escabeau ?
- Je voulais attraper un truc sur l'armoire et vu que je suis trop petite...
- Mouais...
- Puisqu'elle te dit que c'est l'escabeau ! Gueule Julien.
- Ok, ok... Tu peux nous laisser seuls ?

Julien s'éclipse.

- Anna, j'attends des explications...
- Je suis tombée de l'escabeau, c'est tout.
- Arrête, je te crois pas.
- Je sais encore comment je me fais mal, non ?
- Je suis sûr qu'il y a autre chose et je le saurais.

Le médecin arrive.

- Vos antidouleurs Mlle.
- J'en veux pas...
- Si vous ne les prenez pas, vous aurez toujours mal.
- Fait chier.

L'infirmière repart.

- Écoute, je suis sûr que c'est ton mec, là.
- Attends, tu insinues que mon mec me frappe ? T'es jaloux, c'est ça ?
- T'es parano toi. Je sais que c'est ton mec qui t'a fais ça, et l'autre fois, je suis sûr que c'était pas la télé. Ah bah tiens !

Doum's arrive avec Deen.

- Ah, bah, c'est le cirque... Gueule Ju.
- Ta gueule. Répond Deen.
- Salut les gars.
- Ça va mieux ? Demande Deen.
- Ouais.
- Elle veut pas avouer que son mec la frappe.
- Il me frappe pas putain, c'était l'escabeau !

Julien revient.

- Alors toi, tu touches à un seul cheveux de ma meilleure amie, je t'éclate la gueule compris ?
- Tu vas faire quoi avec ta vieille tête de racaille, là ?
- Répète ?

Ken s'emporte.

- Bah alors, qu'est-ce que t'attends pour me frapper ?
- T'en vaux même pas la peine, fils de pute.

Les gars s'en vont.

- T'as craché ?
- Je te jure que j'ai rien dit...
- J'espère ouais...

Je suis seule à présent.

C'est le jour de ma sortie et Ken est revenu me voir.

- Salut.
- Salut, j'en profite, ton keum, il n'est pas là.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Écoute, tu peux me parler. Si ton copain te...
- MON MEC NE ME FRAPPE PAS PUTAIN.
- Tu devrais enlever tes bandages.
- Non.

Ken essaye de me les enlever de force.

- LÂCHE-MOI.
- Écoute Anna, je sais que ça va pas... Tu veux pas venir habiter chez moi quelque temps ?

Julien pointe le bout de son nez.

- Anna, on y va.
- Oui...
- Non mais tu vas pas repartir avec cet abruti ?
- Toi ta gueule Nekmachin.
- Alors déjà, c'est Nekfeu et de deux, t'es un abruti, parce que si t'étais intelligent, tu saurais qu'on frappe pas les filles.
- Écoute, ce n'est pas ma faute si Anna est tombée de l'escabeau ok ?
- J'y crois pas à l'escabeau. Déjà ses joues, ensuite ses bras, les bruits chez toi et son dos. Ca commence à faire beaucoup...
- ARRÊTEZ PUTAIN. Gueule-je.
- Bon Anna, on y va ?
- Ouais.

Je vois bien que Ken est dégoûté. Mais je suis sûr qu'il est jaloux. Julien me ramène à la maison après avoir signé les papiers de ma sortie.

Les flammes du désespoir | Tome 1Donde viven las historias. Descúbrelo ahora