24.

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Je suis réveillée par Adam qui entre doucement dans le lit. Je ne l'ai pas du tout senti lorsqu'il en est sorti. Je jette machinalement un coup d'œil à l'affichage digital du radio-réveil. 5 h 12.

Hier, j'étais vannée lorsque je l'ai rejoint chez lui. Les clients du dîner d'anniversaire qui avaient fait appel à mes services de cheffe à domicile avaient demandé à être servis assez tard. De plus, le repas avait traîné en longueur.

Comme Adam se glisse tout contre moi, je me tourne face à lui. Il m'enlace et je fais rouler ma tête aux creux de son épaule avant de poser une main sur sa poitrine. Je sens son souffle soudain s'accélérer. Immédiatement émoustillée, je caresse lentement son torse. Effleure son ventre. Dessine des cercles autour de son nombril. Frôle son sexe érigé. Il laisse échapper un grognement étouffé.

— Je ne suis jamais rassasié de toi..., chuchote-t-il.

Notre week-end à Paris remonte à trois semaines déjà. Et depuis ces deux jours merveilleux, j'ai l'impression que ma soif de lui est plus insatiable encore chaque fois que nous faisons l'amour. Et nous l'avons fait un nombre incalculable de fois. Frénétiquement. Dans des endroits plutôt insolites et des positions... Humm... Rien que d'y penser, je me sens rougir d'excitation.

Traçant alors une ligne de baisers sur sa peau brûlante depuis son épaule jusqu'à sa mâchoire, je me positionne à califourchon au-dessus de lui et l'embrasse à pleine bouche. Éperdument.

— Moi aussi... j'ai tout le temps envie de toi..., haleté-je en relevant enfin la tête avant de glisser le long de son corps.

Lentement, sensuellement, je fais jouer mes lèvres, ma langue, mes dents sur ses pectoraux. Sur son ventre. Puis, encerclant la longueur rigide de son sexe de mes doigts, je referme ma bouche sur lui. Le râle qui lui échappe m'excite à un point que je ne peux exprimer. Une véritable boule de feu logée au creux du ventre, je me laisse guider par ses mots d'encouragements. Cela m'enivre de sentir ses doigts se perdre dans mes cheveux. De ressentir ses frémissements. D'entendre ses grondements.

Je me redresse pour regarder son corps puissant trembler du plaisir que je lui donne.

— C'est toi qui me rends comme ça..., lâche-t-il dans un murmure, la voix rauque et le regard fiévreux.

Comme je fais mine de vouloir capturer à nouveau son sexe palpitant dans ma bouche, il m'en empêche.

Crapahutant au-dessus de son corps, je le chevauche.

Les prunelles rivées aux siennes, à la fois attentive et excitée par l'altération de ses traits crispés de plaisir, je m'empale lentement, divinement à lui. Et, tandis que ses mains agrippent mes hanches, je me mets à onduler lascivement...

Assise face à Adam dans la petite salle à manger où nous prenons notre petit déjeuner, je finis ma salade de fruits, et lève les yeux sur lui.

Comment j'aurais pu ne pas tomber amoureuse de lui ? Tout en lui me plaît. C'est un homme tendre, drôle, sensible, passionné... Est-ce que je compte autant pour lui qu'il compte pour moi ? Je n'en sais rien. Mais il aime être avec moi. Et pour l'instant, c'est tout ce qui m'importe.

Tout à l'heure, en ouvrant les yeux, j'éprouvais un sentiment de bien-être indescriptible. Je crois que je ne me suis jamais sentie autant moi-même. Aussi libre, vivante. J'étais bien, là, au creux des bras d'Adam, mon corps épousant étroitement son grand corps musclé. Je suis restée un long moment à le regarder dormir. Puis je n'ai pas pu m'empêcher de glisser mes doigts sur sa mâchoire. Sa barbe naissante râpait un peu sous ma paume. Il s'est réveillé. Et après avoir déposé un baiser sur mes lèvres, il est allé nous préparer un café que nous avons pris au lit. Ensuite, il m'a fait asseoir entre ses jambes, dos à lui, m'a enveloppé de ses bras et a collé sa mâchoire contre ma tempe. Pendant un moment complice et plein de tendresse, nous avons discuté. Nous nous sommes taquinés. Nous avons ri. Nous nous sommes embrassés comme des fous. Et nous avons fait l'amour passionnément. Puis, nous avons finalement atterri dans la salle de bain où nous avons recommencé sous la douche...

Pour toujoursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant