« C'est connu, les mauvais garçons tombent toujours pour les bonnes filles, et moi, je ne fais pas exception à la règle »
❝Elle n'est sûrement pas la fille la plus populaire du lycée, ni la plus belle. Mais cette fille dégage cette petite étincel...
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Quarante-cinq minutes.
Quarante-cinq minutes que ma mère est rentrée au bloc opératoire et qu'elle n'est pas ressortie. Ça prend toujours autant de temps à réparer un nez ? Parce que oui, je veux aller voir Brody. Sûrement pas pour prendre de ses nouvelles - enfin si, un peu, mais surtout pour comprendre sa réaction.
J'aimerais savoir pourquoi selon ma mère, il a prononcé mon prénom. Mais pour ça, il faudrait qu'il se dépêche de sortir d'ici et qu'il se réveille !
— Tu comptes faire quoi lorsqu'il se réveillera ?
Toujours blottie dans les bras d'Henry, je continue de fixer la porte attendant impatiemment qu'elle s'ouvre sur ma mère.
— Lui demander des explications.
Je l'entends souffler légèrement ce qui me fait me retourner. Je sonde son regard mi-sérieuse, mi-amusée tout en fronçant les sourcils.
— Pourquoi souffles-tu jeune homme ? Un problème ?
— C'est juste que je ne comprends pas pourquoi tu lui parles comme si de rien n'était. Surtout après ce qu'il t'a fait.
Je perds mon sourire et le regarde sérieusement cette fois-ci.
— Nous avons décidé de repartir sur de bonnes bases, c'est tout, haussée-je des épaules. Il faut savoir pardonner à son prochain.
Henry me scrute en fronçant les sourcils et soupire pour la seconde fois. Je sais qu'il ne me dit pas tout. Je le vois dans son regard. Et puis, je le comprends, c'est vrai que je suis du genre très rancunière.
— Je veux juste m'assurer que tu ne fasses pas de bêtises, murmure-t-il. Tu es...
Et voilà, il recommence. On me met souvent en garde, lui en particulier. J'ai l'impression que chacun de mes faits et gestes sont surveillés. Qu'il n'y a pas un seul instant où je ne suis pas sous contrôle et que ma maladie est omniprésente.
— Et alors ? Le coupée-je pour ne pas entendre le mot fatidique.
Il souffle - encore. Mais moi, je suis fatiguée que l'on me dise que je suis malade, je le sais déjà bien assez.
— Alors tu fais des choses loufoques que tu regrettes lorsque ta crise est passée. Tu ne te rends pas compte de ce que tu fais, je te rappel. Tu agis inconsciemment et certaines situations te poussent à être quelqu'un que tu n'es pas.
