Chapitre 11: Charles

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La seul chose que j'aime dans ce monde c'est les jeux vidéos. Ils devraient en faire en bas. Il ne font rien d'utile.

Ce matin, enfin plutôt cette fin de matinée -car je me suis levé assez tard- j'ai particulièrement faim.

Hugo était partie faire les courses, et comme je ne suis pas douée pour la cuisine, au risque d'y mettre le feu, j'ai préféré attendre qu'il rentre.

Naomi étant partie avec Ana je ne sais où, je suis seul.

Lasser de jouer j'enclenche l'option TV et mets une chaine d'information. L'homme est assez vieux, le visage recouvert de ride et de fond de teint.

Il parle de meurtre, des cinq jeunes filles retrouvées morte dans une chambre d'hôtel. Cinq nuit, cinq filles, cinq morte. Au début, ils ne me soupçonnaient pas, puis je suis sortie de cette chambre, les flics étaient juste devant. J'ai pris la fuite, comme tout criminel, Hugo avec moi.

Je repense à ce jour, Hugo, à terre, une marre de sang autour de lui me disant qu'il avais froid. Rien que d'y penser j'en n'ai des frissons.

Ils affichent ensuite une image de moi, il y a trois ans. J'étais plutôt beau gosse. Puis ils montrent la vidéo de surveillance qui prouve que je suis bien mort, ils le confirment. Puis je vois un homme, dans un reportage. Je le connais lui !

« - Vous dites qu'il est mort, dit-il en toussant, mais je l'ai vue ! Il était dans le parc de chez moi ! Il surveillait sa proie ! Cette fille je ne l'avais jamais vue, pourtant je connais tout le monde. C'est elle la prochaine. »

Ensuite, ils montrent le cimetière là où je suis enterré, avec ma mère, mon père et Hugo juste à côté, mon meilleur ami, comme un frère pour moi.

Puis ils parlent des nouvelles victimes. Cinq nuits, cinq filles, cinq morte. Il m'imite, du moins il essaie. Ça me fait rire.

Moi, je laissait les outils utilisés pour les meurtres, lui les prends. Il essaie mais il ne m'arrive pas à la cheville.

J'entends la porte claquer et éteint rapidement la télé avant de me lever. Il s'agit d'Hugo, les bras charger de courses.

- Tu comptes me regarder sans rien faire ?!

Je secoue la tête, toujours perturbé par la vidéo.

- Ça va bro ?

- Ouais... ouais, ça va.

Je chasse cette pensée loin de mon esprit et décharge les courses.

••

Nous les avons fait, des Pancakes. Nous avons aussi mis la cuisine sans dessus dessous, ça sent les heures de nettoyage.

La porte d'entrée s'ouvre et je m'y précipite, on ne sait jamais, puis je la vois, les cheveux noirs ébène, ses yeux vert émeraude, ses cheveux long et lisse avec sa frange en dessous des sourcils, sa robe, près du corps couleur hibiscus avec ses escarpins noir et son long manteau lui arrivant au genoux. Je reste hébété devant la sublime femme qui me fait face.

- Attention Charles, tu as encore un peut de bave là, me dit Hugo en riant.

Je roule des yeux, ce qui me permet d'admirer Naomi. Elle à coupé ses cheveux au milieu du dos et les à bouclés, toute simple. Elle porte elle aussi une robe, bleu ciel avec des escarpins blanc.

- Tu as fini ? Me demande Ana.

Je tourne les talons et rentre dans la cuisine.  J'ai toujours l'esprit embrumé, nous revoyant ce jour là. Je suis tellement pris par mes pensées que je n'ai même pas complimenter Ana sur sa nouvelle coiffure, je ne l'ai même pas draguer.

- T'es sûr que ça va Charles ?

- Ouais, t'inquiète !

- Arrête de mentir. Tu n'as ni complimenter, ni draguer Ana, alors que tu ne rate jamais une occasion.

- Oui, je sais.

- Et en plus tu sais que...

- Stop !

Je me surprend à lui crier dessus, lui qui à toujours étais là pour moi. Il ce raidis mais ce tait.

- Dis moi ce que t'a Charles.

- Ils repassent la vidéo aux infos, dis-je en roulant des yeux.

Hugo ouvre des yeux grand comme des soucoupes et croise les bras.

- Charles...

- Non. Ce n'est pas moi ! Mais quelqu'un essaie de m'imiter.

- Bon, puisque c'est pas toi on s'en fiche, non ?

J'hoche la tête, enfile une veste et sort. Il n'a pas tord, je devrais n'en avoir rien à faire. Mais nous revoir, l'entendre crier qu'il ne peu plus continuer... comme je m'en veux.

Je n'ai pas de remord, aucun. Mais je regrette de l'avoir entraîné dans cette merde.

Je marche un long moment, dans des rues qui me semblent tous ce ressembler, jusqu'à ce que je retombe dans notre rue. Je ne pensait pas avoir tourné en rond.

Puis je l'a vois, elle, jamais je n'aurais crue la revoir.  Je marche à grande enjambée jusqu'à elle et la stop.

- Ça fais longtemps dis donc !

- Charles ?

- Non, je m'appelle Richard. Bien sûr que c'est moi !

- Tu ne devrais pas sortir, ils passent la vidéo partout. Tout le monde sait qu'il n'y a pas de vie après la mort.

Je ris. Un rire nerveux, dont je n'ai pas l'habitude.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- C'est Hadès qui m'envoie. D'après lui, je serais plus compétente. Et au fait, si elle échoue, vous aussi. On ce revois en enfer... que dis-je ? On ne ce reverra pas.

Elle disparaît, jusqu'à chez l'autre con. Je suis à la limite de courir tellement je marche vite.

J'arrache la porte d'entrée et m'empresse d'allez dans le salon. Bingo, ils sont tous là !

- On n'est dans la merde !

Car en plus d'être de nouveau un fugitif sorti de nulle part on risque tous une peine beaucoup plus lourde que la mort.

Ange ou Démon     Où les histoires vivent. Découvrez maintenant