31. Pour une promotion

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L'entraînant de force, Livia se retrouve très vite dans la voiture de Lee.
- Tu ne sais même pas où il vit espèce de con.
- Tu crois vraiment cela, Ricane-t-il.
Il sort son téléphone de sa poche et compose un numéro.
- Allô, Brassou, tu te rappelles de notre deal j'espère. Oui, je sais, voilà seize ans que je te laisse plus ou moins peinard mais il me faudra une adresse, celle de Juan.
Merci.
Et il raccroche. Livia comprend alors que Diego avait raison,'qu'ils avaient réellement des indics au sein même de la police.
-Tu es donc prêt à tout, tu as réussi à soudoyer la police pour avoir un bête nom, et après ?
- Juan n'est pas le seul à m'intéresser, nous irons voir Kiss après, puis John et Steeve. Ce sont tes amis, si je ne me trompe pas.
-Connard, Hurle-t-elle.
- Tais-toi, tu risque de m'exciter.
Il tapote l'adresse sur son GPS et démarre la voiture.
-Pourquoi ne me ligotes-tu les mains ?
- Les seules femmes que j'attache sont celles que je baise ou que je vends. Maintenant, ferme ta putain de gueule.

Livia se tait, et sent sont téléphone vibrer dans son pantalon. Se trouvant à côté de Lee, il lui est impossible de regarder de qui il s'agit, mais tente de le sortir discrètement de sa poche. Une fois caché par ses cuisses sur le côté du siège, et certaine qu'il ne la regarde pas, elle pose son pouce sur le bouton prévu à cet effet ce qui enclenche directement l'ouverture du sms. Sans regarder toujours, elle compose un message qui, elle l'espère, sera compréhensible.
          Help, Lee, Streetpark 23
            BMW rouge
Elle appuie ensuite sur la flèche pour envoyer en toussant pour camoufler le bruit. Qui est le destinataire, elle n'en sait rien mais au moins quelqu'un est au courant de sa situation.
- Est-ce que tu baises bien ?Lui demande-t-il.
La question l'a surprend, et elle laisse tomber son téléphone sous le siège.
- Qu'est-ce que ça peut te foutre?
- Je ne sais pas... Après avoir baisé ta mère quasi morte, je me demande ce que sa fille bien vivante peut valoir.
- Espèce d'ordure.
Elle tente de l'attraper mais très vite,il lui rappelle qu'il est le maître de la situation.
- Et puis toi, je ne compte pas te tuer. Je pourrai tirer un maximum de fric avec toi.
Il lui donne envie de gerber, encore plus que Diego.
- Pourquoi avoir tué mon père.
- Il devenait trop gênant, et j'avais une dette envers un ami de longue date. Quoi de mieux que d'avoir une belle promotion.
- Comment avez-vous su que j'étais la Livia de l'époque?
- Le jour où ce morveux à voulu s'en prendre à Abbe, tu es allée chez le flics, et qui t'as interrogé ?
Livia comprends où il veut en venir .
- Et pour Kiss, pourquoi l'avoir gardé ?
- Deux personnes sont au courant au sein du commissariat de son infiltration. Brassou et un autre dont il ne sait pas le nom. Il ont eu peur qu'il y ait un ripoux parmi eux. Si Kiss disparaît, les deux seront écartés et nous serions très vite emmerdés. Tant que Brassou commande tout va bien pour nous.
A ces mots, il hurle de rire.
-Puis, Continue-t-il, tu es arrivée, à ouverts tes cuisses et Kiss est devenu une cible plus facile.
- Comment ça ?
- Réfléchis, tu tues Juan aujourd'hui, tu apprends que Kiss est le fils de ton patron. John qui, il y a seize ans, faisait partie du groupe ayant tué ton père. Complètement folle, tu décides de tous les tuer.
- T'es vraiment encore plus taré que les autres.

Il est fou mais son plan tient la route. Surtout qu'elle vient de sortir de l'hôpital pour une tentative de suicide. Très vite, le lieutenant les mènera sur la piste de Livia, la jeune orpheline complètement cinglée, et qui a décidé de tuer tout ceux qui avait participé de près ou de loin aux décès de ses parents.

Pendant qu'elle se passe en boucle les différents scénarios comme Docteur Strange, la voiture se parque.
- Je sors avant, n'essaie pas de t'enfuir. Pendant ce laps de temps où il se trouve à l'arrière de la voiture, elle attrape son GSM et aperçoit le nom du destinataire.
- Et merde, Steeve.Peste-t-elle. Pourvu qu'il ne débarque pas.
La portière passagère s'ouvre et Livia a juste le temps de jeter l'objet à l'arrière.
- Tu es prêtes ?
- Ta Gueule murmure-t-elle.
Ils sont garés assez loin du numéro 22, et tout en s'approchant Livia comprend qu'il s'agit d'un hôtel.
- Tu vois, Sourit-elle, on ne pourra jamais tuer quelqu'un en incognito ici. Espèce de gros con.
- Tu sais quoi, je risque de t'épater une seconde fois, mais larme posée sur ton petit cul est un silencieux. Aussi discret qu'un pet de mouche.
Sa blague le fait rire.

Tout deux entrent dans l'hôtel.
- À toi de mentir, Lui murmure-t-il à l'oreille en  franchissant la porte d'entrée.
-Madame, Monsieur bonsoir.
Le réceptionniste les regarde, grand sourire aux lèvres.
-Bonsoir Monsieur, avec mon oncle, nous aimerions rendre visite à mon père. C'est son anniversaire aujourd'hui, je sais qu'il loge ici mais je ne sais pas le nom de sa chambre.
- C'est que la vie privée de nos clients...
Livia ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase et dépose un beau billet, donné discrètement par Lee.
-S'il vous plaît, Continue-t-elle, lui souriant de ses plus belles dents blanches.
- Son nom, Finit par craquer le réceptionniste.
- Juan Ferrez.
Il consulte son carnet et indique le numéro 32.
- Troisième étage, à droite. Et bon anniversaire à votre papa.
Tout en s'éloignant de l'homme et de se dirigeant vers les ascenseurs, Lee ne peut s'empêcher d'être épaté par la facilité de mensonge de la jeune femme.
- T'aurais dû être avec nous au lieu de jouer les justicières.
- Ferme ta bouche.
Les porte de l'ascenseur s'ouvrent, les laissant entrer.
Livia appuie sur le numéro trois, tout en espérant qu'il ne soit pas là.
Les secondes sont des heures, les étages semblent interminables. Livia sent le souffle chaud de Lee dans son cou.
Les portes s'ouvrent, ils sortent et se dirigent vers la droite.
- Frappe à la porte, Lui dit d'une voix très basse son ravisseur.
Lui de son côté, l'arme toujours à la main, se cache sur le côté, devenant invisible à toute personne essayant de regarder par le judas.
Elle toque et très vite une voix de fait entendre.
- Je n'ai pas de fille, ce n'est pas mon anniversaire, alors qui que vous soyez dégagé.
- Le concierge a dû l'appeler, Lui indique Lee. Donne ton identité.
- Juan, c'est moi, Livia. J'ai menti au concierge, je suis là pour...
Elle ne parvient pas à finir sa phrase.
Comme par miracle, la porte s'ouvre.
-Bonjour Livia, Lee ne te cache pas, je sais que tu es là, tu l'es toujours quand il y a du sang à la clef.
Ils entrent dans la chambre.
-Juan, je suis désolée.
- Ne t'excuse pas, Lui répond-il. Il n'y a qu'un enfoiré ici et il est derrière toi. Il sait que je suis également armé mais tu lui sert de bouclier. Jamais, je ne pourrais risquer ta vie. Alors vas-y Lee, tue moi.
- Oh mais ce n'est pas pas moi qui vais le faire mais cette putain, Dit-il en tenant une arme à Livia. J'en ai une deuxième au cas où tu voudrais faire la maligne et me viser.
Il sort la seconde arme camouflée de l'arrière de son jean.
- Vas-y tire maintenant.
Elle n'a pas le choix et elle vise
La balle atteint sa destination.
Il s'écroule sous la douleur, le sang commence à jaillir.
Elle l'a fait
Elle a tirer sur un homme. Elle est devenue comme eux.

La vengeance pour oxygène (histoire terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant