Dragon Ball Rupu

DragonBall Rupu - Chapitre 15 : Le rituel de la voie du Guerrier Noir

Fils contre père, sabre contre sabre

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Résumé : Infiltrés dans un temple reculé sur une planète hostile, le groupe de combat des Guerriers Noirs, commandé par le seigneur Weld, affrontent violemment un ordre de moine guerriers. Le saiyan Serori a démontré sa capacité à se battre pour survivre. Après la bataille, le Guerrier Moldin revendique sa place à son père, et le provoque en un duel à mort.

Le sang.

Le sol entier de la salle de prière est poisseux du sang des moines abattus.

Serori fixe le cadavre d'un des religieux, encombré de sa robe orangée, jeté comme un tas de chiffon dans un recoin de la salle. Il doit se forcer à détourner le regard, remonter la petite rivière de sang acre qui coule à travers les membres arrachés et les armes devenues inutiles. A la source de la rivière, deux bottes sont fermement campées.

Le regard de Serori remonte doucement. Les poings serrés, le visage dur. Les lèvres verticales qui parlent.

« —Père. Je revendique ma place sur la voie. Veuillez me la céder par votre souffle. »

Face à lui, un autre guerrier, plus vieux, prend une pose similaire.

—J'accepte ta revendication. Que la voie te montre ta place. »

Serori sent un frisson le parcourir, qui n'est pourtant pas lié à l'odeur opressante du sang.

Le seigneur Weld s'est assise sur l'un des autels de la salle, profitant du moment pour aiguiser sa lame noire. Sarada s'est également écarté mais garde les bras croisés sur sa poitrine sans quitter le masque figé qui lui sert de visage.

Le père et le fils se regardent sans rien dire. Ils quittent la pose rituelle et saisisse doucement leur sabre. Celui de Mold est la lame noire de leur famille, le symbole de la voie. Celui de Mold est plus simple, tout aussi tranchant, mais surtout fait d'un acier banal. La garde n'est pas ornée, signe qu'il ne considère cette arme que comme un simple outil de travail.

Soudain il la sort de son fourreau. Ses yeux, grands ouverts, accompagnent son cri de guerre.

Son père le suit immédiatement. Les deux guerriers se précipitent l'un sur l'autre et immédiatement commence le choc des lames. Chaque coup est porté pour tuer.

Une, deux, parade. Moldin tourne autour de lui en s'abaissant. Son père baisse la lame pour arrêter un coup qui partait vers sa jambe. Les deux guerriers, habitués à s'entraîner ensemble depuis plus de vingt ans s'écartent au même moment et prennent une pose de défense, lame en avant.

« Tu es un bon guerrier, fils. Mais ce soir je devrai trouver une nouvelle génitrice.

—Merci père pour ces dernières paroles. »

Pour les familles engagées sur la voie du Guerrier Noir, la formation d'un fils s'achève par un duel avec son propre père. La seule sortie en est la mort d'un des deux. Si le fils survit, il prend la lame noire de sa famille et cherche une génitrice pour perpétuer la voie. Si le père meure, il devra recommencer sa formation pour sa plus grande honte.

Serori se rappelle tout l'enseignement de la voie que lui a dispensé son propre père.

Mold et Moldin reprennent la tornade de coups. Des étincelles volent entre les lames. Mold réussit à faire une première estafilade à l'épaule de son fils. En réaction, celui-ci effectue un tourbillon arrière, rebondit sur le mur et frappe du poing au visage, par le haut. Mold se retoune promptement et frappe une nouvelle fois son fils, le manquant cette fois de peu. Moldin profite de ce raté pour planter le bout de sa lame entre deux plaques d'armure, ne provoquant qu'une légère blessure.

Mol réagit en frappant de haut en bas, le sabre tenu à deux mains. Pendant encore plusieurs minutes, les deux soldats s'échangent des coups, se connaissant trop bien pour parvenir à trouver une faille.

Soudain apparaît ce qui devait arriver, la lame de Moldin, d'un métal banal se brise net. Il tente encore quelques parades.

Moldin abaisse au dernier moment sa lame, ce qui permet au dernier coup de Mold de lui pénétrer dans la chair du bras, lui faisant lâcher son arme devenue inutile. Le coup aurait dû lui trancher net tout le bras.

Serori a les yeux grands écarquillés, sous le point de hurler. Moldin presse le bras de son père de son autre main. Il entend le bruit sinistre des os broyés lorsqu'il tord le bras paternel, bloqué par sa prise sur sa lame noire.

Pour vaincre, il faut savoir perdre.

Nouvelle giclée de sang lorsque l'os brisé traverse la peau du bras de Mold. Ce dernier ne lâche pas un cri, car la voie ne le permet pas. Tenant toujours fermement le bras brisé, Moldin force son père à baisser la main vers le sol. Il lui écrase alors la main d'un coup de botte. De cette botte, il maintient son adversaire à terre tandis qu'il se saisit de la lame noire, signifiant son arrivée dans la voie.

Serori devine comme un sourire sur le visage horrible à la bouche verticale de Mold.

« Que la voie te guide, pour notre gloire.

Mon fils. »

Moldin l'a laissé prononcer ses dernières paroles avant de le décapiter net.

Le jeune saiyan ne peut s'empêcher de trésaillir au son de la tête tombant à terre. Depuis sa naissance, il est élevé par son père selon les préceptes de la voie. Mais tout de même...

Sarada et Weld ont les yeux fermés, en prière, bien que Weld garde un sourire sarcastique. Moldin nettoie la lame noire, celle qui fait de lui un véritable Guerrier Noir puis se saisit de son fourreau. Il jette un dernier regard à son père. La voie leur enseigne que le corps n'est rien, que le Guerrier est la Lame. En conséquence il se détourne de la dépouille et suit Weld qui se dirige déjà vers la chapelle la plus sacrée du temple. Sarada et Serori les suivent.

Le garçon ne peut s'empêcher de jeter un coup d'œil sur son père. Comme à son habitude, celui-ci ne lui rend pas son regard.

Un jour, moi aussi je devrai le provoquer en duel...

Le seigneur Weld demande, en signe de confiance, à son nouveau second d'ouvrir la porte menant à la chapelle, et à leur objectif. Moldin s'exécute avec rapidité avant de se retrouver projeté au fond de la salle.