Chapitre 17 : Une suite d'erreurs ne peut mener à autre chose qu'une défaite.

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PDV TONI :

Deux mois s'est écoulé depuis le bal. Nous sommes début novembre et j'ai un entretien avec Cheryl aujourd'hui concernant mon travail.
Depuis que j'ai posé ma main dans son dos elle reste distante avec moi.
Cette femme me plaît énormément et malgré le fait qu'elle soit mariée, je n'arrive pas à me faire à l'idée que je ne puisse pas l'avoir.
Lorsqu'elle me croise, elle est polie et me dit bonjour mais ça s'arrête là. Si je ne vais pas vers elle pour lui parler de chose et d'autre, elle ne fait rien.
J'ai bien conscience que c'est ma chef et qu'elle n'a aucun compte à me rendre mais elle m'attire. C'est plus fort que moi.

Cheryl a un rire divin, un sourire à en coupé le souffle, une odeur enivrante et une personnalité inqualifiable. Elle est sensationnelle mais elle est marié à une femme qu'elle aime apparemment plus que tout et a un enfant. Je serais réellement la pire garce sur terre si je lui faisais perdre son bonheur si parfait.

Mais et mon bonheur à moi ? J'ai trimé toute ma vie pour me sortir de mon foutu mobile-home et vivre de ma passion. J'ai toujours été seule, sans famille mis à part mes amis. Et pour une fois que je m'autorise à tomber amoureuse, cette personne m'explose son bonheur en pleine face. J'aimerais au moins qu'on soit amie, quitte à mettre mes sentiments de côté mais j'ai besoin de Cheryl.
Il faut dire aussi que je suis tombé amoureuse d'elle très facilement. Un coup de foudre je dirais plus exactement et rien que de pouvoir discuter avec elle remplie mon cœur. Mais elle m'ignore, elle m'ignore tellement fort parfois que je pourrais douter de ma propre existence, sans compter le fait qu'elle me prenne de haut si j'ai le malheur d'être trop près d'elle.

Mon entretien avec Cheryl est à 15h00. Je suis en stress total. Je sais que mon travail est à la limite de la perfection mais je ne sais pas à quoi m'en tenir avec elle. Je sais que je n'y suis pas allée de main morte, me faisant passer moi-même pour une personne sans gêne, presque comme un animal qui jeta son dévolu sur sa proie. Et ce n'est absolument pas moi. Je ne me suis vraiment pas reconnue ce soir-là je ne suis pas comme ça et je m'en veux terriblement.

Le froid commence à l'installer mais je reste fidèle à mon style vestimentaire. Collant fin noir, jupe avec une chemise à carreau noué à la taille, débardeur noir et veste en cuire sans oublier mon petit bonnet.
D'ailleurs mes élèves apprécient mon style qu'ils qualifient de « rebelle ».

J'arrive assez tôt au lycée ce matin, il est tout juste 7h30 lorsque je gare ma moto sur le parking. J'ai plusieurs photocopies à faire pour mes cours et d'autre pour le contrôle de mes terminales. L'établissement étant encore désert, je me dirige tranquillement dans la salle des professeurs pour travailler. Je me sers une grande tasse de café puis je lance la photocopieuse.
Au bout d'une vingtaine de minutes j'eus fini ce que j'avais à faire et je pouvais enfin me détendre un petit peu. Mes collègues faisaient leur entrée tranquillement puis se servent également un café.

- Apparemment je ne suis pas la seule pour qui c'est dur ce matin. Dis-je dans un petit rire.
- En effet mais au moins, toi tu as le mérite d'être joyeuse comme à ton habitude et c'est agréable. Me répond Charles dans un sourire à moitié endormie.
- Tu n'as pas froid habillé comme ça Toni ? Me demande Dianne la professeur de science.
- Non, j'ai l'habitude.
- Je suis gelée pour toi. Ajoute-t-elle en se rapprochant du radiateur.

Le temps pour nous de boire ou de finir notre café et la sonnerie se fait entendre. Nous nous levons tous afin de rejoindre nos classe en se souhaitant une bonne journée.

La première partie de mâtinée se déroule très bien, ma première classe qui est celle de terminale avait un contrôle de 2h et d'après ce que j'ai vue, ils s'en sortent bien. Je me rends dans la salle des professeurs afin de prendre ma pause avec mes collègues. Je croise Jugh, comme je m'entends bien avec lui nous discutons ensemble quelques minutes.

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