Chapitre 20 : La vérité sera exposée.

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PDV CHERYL :

- J'ai des envies de chaos ! Criais-je dans la salle des professeurs.
- Il y a un problème ? Me demande Toni doucement.

Je ne savais pas qu'elle était ici, je pensais être enfin seule dans le bâtiment.

Je prends les affaires que j'avais laissées plus tôt dans la journée avant de retourner vers mon bureau.
Mon départ fut interrompu par un mouvement de Toni envers moi.

- Pouvons-nous parler s'il te plaît ?
- Je n'ai rien à te dire Toni, le gala est ce week-end et j'ai encore pleins de travail alors je t'en prie, ne m'ennuie pas avec tes remords ou tes regrets. J'ai autre chose à faire. Dis-je d'une intonation sèche en levant les yeux au ciel.
- Peux-tu arrêter ta façade de méchante femme une seconde ? Tu es égocentrique, ce n'est pas croyable. Ajoute-t-elle en haussant la voix. Tu ne penses qu'à toi et rien qu'à toi. Je sais que tu as du travail mais tu m'évites, tu me prends de haut même en me disant simplement bonjour. Tu crois sincèrement que cette attitude est digne d'une personne mature ? Entre adulte ou même entre nous, on devrait pouvoir réussir à avoir une discussion calme et directe. Mais au lieu de ça, madame préfère jouer les drama queen. Alors oui j'ai des remords face à ce baisé qui n'avait pas lieu d'être, oui je m'en veux et je me sens mal face à ça mais je ne pensais pas le moins du monde que tu agirais ainsi, en femme sans cœur, sans sentiments et qui écrase tout sur son passage. Ça fait plusieurs semaines que nous travaillons ensemble et je ne te voyais pas du tout comme ça Cheryl. Je suis déçu. Finit-elle par dire les yeux humides.

Sa remarque me fait légèrement culpabiliser de l'avoir traitée de la sorte. Mais lorsque j'ai parlé de ce baisé à ma femme juste après qu'il se soit produit, je lui ai également dit que je prendrais les distances nécessaires pour ne pas qu'il se reproduise. Étrangement, Tamsin n'avait pas mal réagit face à moi et cette nouvelle, ce qui signifie que c'est le calme avant la tempête. J'apprécie Toni, c'est une fille vraiment gentille et douce mais j'aime ma femme. Je préfère privilégier ma famille à une personne que je connais depuis peu. J'ai peur de la riposte de ma femme envers Toni mais ses actes auront des conséquences à coup sûr.

Je reste planter là quelques instants afin que Toni se calme.

- C'est bon ? Tu as fini ? Je peux retourner bosser maintenant ?
- Non mais tu te fous de moi Cheryl ! Tu détiens la palme de l'égoïsme pur et dur. Dit-elle en se rapprochant de moi.
- Comme je te l'ai dit Antoinette, je n'ai rien à te dire donc nous n'allons pas rester ici à se regarder dans le blanc des yeux. J'ai autre chose à faire.

En m'éloignant d'elle pour me diriger vers la sortie, je l'entends prononcer quelques derniers mots.

- Tu es vraiment l'Antéchrist Cheryl.

Je ne m'arrête pas malgré que ses paroles me touche. Ça faisait tellement longtemps qu'on ne m'avait pas dit ça. Je pensais que mon passé était derrière moi mais finalement il me revient en pleine face. Je fais au mieux pour moi et ma famille mais visiblement ce n'est jamais assez bien pour personne.
Une larme s'échappe lors de ma marche que j'essuie aussitôt.

Je repense également à la visite de mon horrible mère. Elle aurait mieux fait de brûler en même temps que le manoir familial, ça m'aurait évité qu'elle me mette la pression pour avoir de nouveau des droits sur l'entreprise.
Entreprise que je ne possède plus à présent et ce n'est pas plus mal.
Notre affaire se porte encore mieux depuis que Tamsin est aux commandes, elle fait un travail formidable en plus d'élever notre fils. Malgré tout ça elle trouve encore la force et le courage d'organiser un gala pour l'une de mes élèves. J'ai réellement une femme en or, qui se préoccupe de moi, qui se sacrifie pour moi et m'aime plus que tout au monde.
Cependant, je songe tout de même à ma manière de traiter Toni.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant