Dragonniers ‒ Eiran (T1) [MxM]

Chapitre V : Le début des problèmes 1/2

Hey hey hey !

Vous vous demandez ce qu'il m'arrive pour publier une partie gratuitement comme ça, alors qu'on n'est pas mercredi 🤔

En fait, aujourd'hui j'ai 25 ans, et ça se fête ! Du coup, comme j'ai pas eu le temps de faire un dessin, d'écrire quelque chose, je vous publie une partie XD

Sur ce, je vous laisse lire 😜

⚡🐉⚡

Quelques jours de repos furent nécessaires pour tout le monde après cela.

Rebekah était d'une froideur assassine avec Kazan, qui tentait par tous les moyens de s'attirer ses faveurs amicales, en vain. Griff la soutenait, pour ne rien arranger, et il passait beaucoup trop de temps ici, sans doute avec la belle rousse, soit pour la protéger, soit pour lui faire la cour, ou pour étroitement surveiller Kazan. L'antipathie à son égard lui était difficilement supportable.

J'essayais comme je le pouvais de le soulager, de l'encourager, mais je devais bien avouer que je passais beaucoup de temps dans les vapes à cause des mixtures pour apaiser ma douleur.

Eiran tenait à me veiller et n'avait pas quitté la chambre durant tout ce temps. Il restait collé à moi quand je dormais, ne touchait ni à l'eau ni à la nourriture qu'on m'apportait avant que j'aie fini de manger, aérait la pièce régulièrement, rembourrait les coussins... Et il massait avec délicatesse mon genou avec de la crème aux plantes dès que cela était nécessaire.

Jamais Fernier n'avait joué les infirmiers comme cela quand j'en avais eu besoin. D'ailleurs, aucun Dragon de ma connaissance ne ferait cela... Ce n'était pas leur rôle. Mais Eiran n'avait pas l'air d'être d'en tenir compte – il disait que c'était normal et qu'il en avait l'habitude, mais était incapable de me dire pourquoi. Pourquoi c'était normal pour lui de s'occuper ainsi de moi.

Je passais mon temps à tourner et retourner ces choses sans queue ni tête dans mon esprit vainement. Si Eiran me cachait des choses, je ne pouvais pas l'obliger à me les révéler par la force ou en lui mettant la pression. Je ne pouvais le faire qu'en lui inspirant confiance, en le travaillant au corps doucement.

Au bout du quatrième jour, je pus enfin me lever, presque sans l'aide d'Eiran. Après un bain revigorant, l'appel du ventre me fit descendre aux cuisines. Eiran m'avait aidé – et heureusement, parce que j'aurais mis trois fois plus de temps sans lui.

Je l'envoyais prendre un peu l'air dans le jardin, le pauvre n'avait pas mis le nez dehors depuis trop longtemps... Ce qui m'avait permis d'écouter discrètement Griff et Rebekah. Ils s'étaient isolés dans un coin du couloir et chuchotaient discrètement :

– ... Je suis sûr qu'il prend des notes pour passer des informations à ses copains les tueurs, murmura Rebekah.

– Mh, je le pense aussi, renchérit le prince, on devrait aller voir Elioth. Il faut qu'il arrête de croire que ce mec n'est pas dangereux – on ne sait jamais ce qu'un Emerothien a derrière la tête. Il prend des notes depuis deux jours ; imagine tout ce qu'il a pu emmagasiner comme informations sensibles !

Ils s'interrompirent en m'entendant arriver. Leurs visages s'empourprèrent de gêne, cependant leurs sourires furent amicaux, bien que maladroits – et visiblement ravi de me voir sur pieds.

– Je vais voir ce qu'il note, leur annonçais-je en guise de bonjour, gare à vos a priori quand même. Vous savez où est Artur ?

– Je vais le chercher, dit Rebekah.