•Chapitre 46•

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Les longues minutes qui passèrent étaient néfastes pour la réflexion de Zoro car elles la faisaient s'exister.

- J'y arrive pas... Murmure le vert.

Les paupières de la belle s'ouvrent, la laissant découvrir le rythme ralentit mais aussi le visage frustré du manieur de sabre.

~~~

Elle pose sa main libre sur sa joue rose avant de lui demander:

- Qu'y a-t-il ? C'est plus que parfait, continue...

Il ralentit jusqu'à ce qu'il ne bouge plus, il se retire d'entre ses cuisse avant de se relever. Elle attrape les draps pour couvrir sa poitrine et leur jambes.

Assis l'un en face de l'autre, ils se fixent, refroidissant leur pulsion. Plus aucun contact ne les unissait. Robin en créa alors un; la parole.

- Réponds-moi... Insiste-t-elle.

- Je n'y arrive pas ! Répète plus fort le sabreur.

Il déloge son regard des draps pour le poser sur celui interrogatif de l'archéologue.

- Je n'arrive même pas à te regarder quand...

- Zoro... Commence la femme en posant sa main sur la cuisse musclé du sportif. Je voudrais que tu m'expliques l'origine du problème; si c'est notre petit jeu qui ne te plaisait pas, suffisait de le dire on aurait arrêté... Il n'y aurai pas eu de mauvais souvenir aujourd'hui.

- Comme si tu aurais continuer de m'adresser la parole si je ne m'étais pas soumis à ton jeu stupide !

- Ne fais pas comme si je t'avais obligé. Je te l'ai proposé, tu as accepté. Et ensuite tu as voulu arrêter pour une raison qui m'échappe.

L'homme se calme et baisse les yeux sentant que Robin gagnait de plus en plus le débat.

- Est-ce que je t'ai mépriser après ça ?! Ajoute la femme nue. Non ! Se répond-elle. Je n'arrêtais pas de te chercher pour qu'on retisse des liens, peu importe lesquels !

- Tu ne voulais que ce que je t'ai offert ce soir... Rien de plus.

- Qu'est-ce que "le plus" dont j'aurais besoin de ta part ?

Cette question sonna comme une ironie blessante à l'oreille de Zoro. Cet assemblage de mots était, pour lui, le synonyme de: "Je ne veux rien d'autre que ton corps. Ton amour ? Gardes-le, je n'en veux pas."

Pourtant cette affirmation pour lui était en réalité une véritable question de la part de la pirate. Elle voulait qu'il avoue, qu'il place des mots sur ses sentiments voyant ensuite s'ils sont compatibles avec les siens.

- Laisse tomber... Murmure le vert en se tournant.

Admirant son dos, elle espérait que son corps reste et que son coeur se libère de toutes ses pensées pour qu'elle puisse enfin faire de même. Elle n'attendait que lui pour poursuivre ce qu'elle espérait être sa déclaration d'amour.

« Aller, dis-le ! Décharge ce qui pèse sur ton coeur. » pensait fortement Robin.

Son dos se plie dans le silence pour ramasser son sous-vêtements et puis son short qu'il enfila rapidement. Il reprend son souffle, toujours sous le regard insistant de Robin, pour au final dire:

- À chaque fois que je viens te voir, ça finit mal...

- Hein ? Attends. Ordonne l'archéologue en s'approchant du bord du lit.

Déjà debout au centre de la pièce, Zoro se retourne vers elle. Il la regarde comme si c'était la dernière fois et poursuit:

- J'ai beau essayer de te haïr, ma tête oublie tout les mauvais souvenirs et ne se rappelle que des bons ! Chuchote le vert plus fort, en s'agrippant à ses tempes.

Il plisse les yeux avant de détendre son visage et ses épaules.

- Tu... Tu es amoureux de moi Roronoa ? Demande la femme calmement.

Il reste immobile et ne dévie pas sa pupille des siennes étincelantes.

- Réponds-moi honnêtement ! Crie-t-elle, impatiente.

Le silence qu'il laissait dominer la pièce et qui, plus tôt, énervait la pirate, pointa du doigt un son étrange.

- Tu vas tous les réveiller ! Se plaint l'épéiste.

- Zoro, ne fuis pas la question.

Son regard fixe la porte à l'affût de tout mouvement suspect. Aucune manifestation depuis le bruit lointain d'il y'a quelques secondes.

Le souffle de Zoro se calma avant de résonner dans la chambre. Son œil se ferma lentement. Ses poings se serrent, à l'inverse de son coeur qui était prêt à laisser s'évader ses pensées.

- Oui... Ça me rend dingue. Avoue-t-il enfin.

Robin reste muette. Elle plante ses perles azurs sur la silhouette du mâle impératif.

- Zoro...

- Ne t'inquiète pas, j'arrêterais.

Il pensait l'inverse pourtant. « Je ne pourrais pas arrêter de l'aimer, c'est débile ce que je dis... Il faut bien qu'elle me croit pour qu'elle ne finisse pas par me jeter comme une vieille chaussette. ».

- Zoro... Ce n'est pas le genre de chose que l'on peut arrêter comme ça...

Son ton bienveillant rassurait presque l'escrimeur.

- Bah je les arrêterais moi ! S'écrit-il. S'il faut que j'anéantisse ces satanés sentiments pour ne serait-ce qu'avoir un petit lien avec toi alors je le ferais ! Même si ce lien n'est pas celui que j'aurai aimé avoir !

- Zoro... Écoutes-moi... Calme la femme.

Elle tente de se couvrir davantage, en vain. Elle préfère détendre l'atmosphère par son ton maternelle. Elle se reproche un peu plus du bord du lit. Les genoux collés ensemble, elle baisse un peu plus le menton.

Son regard cherche ses sous-vêtements, sous celui insistant et impatient de Zoro. Elle les attrape enfin. Elle les enfile ensuite, faisant rougir celui qui a profité de ce corps pâle et doux plus tôt.

- Alors ! S'exclame-t-il.

- Tu vas tous les réveiller. Rappelle la femme d'un air hautain et vengeur après quelques secondes de suspens.

La lèvre boudeuse de Roronoa est de sortie au contraire de ses mains qui se glissent dans les poches de son short.

- Ce lien que tu cherches avec moi et que tu voudrais qu'on ait ...

L'attention du sabreur est focalisée sur les lèvres porteuse de paroles saintes de Robin. Il fît abstraction de tout ce qui les entourait. Est-ce qu'elle allait enfin dire ce qu'il voulait entendre depuis leur première rencontre ?

- Je te l'accordes... Finit-elle.

- Pourquoi tu me parles comme si on signait un contrat ?!

- Je veux dire que je te donne ce que tu veux... Moi.

Le bateau se bascula suite à cette phrase. L'escrimeur éloigna un peu plus ses jambes l'une de l'autre pour tenir en équilibre. Robin, en sécurité sur son lit, ignora le léger séisme inoffensif qui venait d'apparaître.

Ma Distraction Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang