Les Liens de l'Amour

[13]

Alice

Quand je reprends connaissance, je remarque pleins de caisses en bois autour de moi. Ma vue s'améliore peu à peu alors je me lève doucement et m'approche de la porte.

— Au secours ! Aidez-moi !

Je n'entends pas le moindre bruit. J'ai l'impression d'être seule, toute seule ce qui ne me rassure pas du tout.

— Aidez-moi ! Je suis là !

La porte s'ouvre finalement sur un homme me dépassant de deux têtes avec des bras très musclés.

— J'aimerai que tu fermes ta gueule, dit-il de sa voix grave.

— Sinon quoi ?

Je me gifle intérieurement et déglutis dès qu'il prend mon cou dans sa grande main. Putain je ne peux pas fermer ma gueule deux minutes ?!

— Sinon tu vas connaître une fin douloureuse. Je peux t'étrangler en une seconde.

J'essaye de reprendre mon souffle mais ce grand malade continue de serrer ma gorge.

— Ok… dis-je difficilement.

Il me lâche alors je prends plusieurs respirations et regarde l'homme qui veut ma mort.

— Tu es le cousin de Britney ?

— N'ose même pas prononcer son prénom !

Je tremble sur place et baisse les yeux devant son regard glacial.

— Maintenant, ferme ta gueule.

Il sort et m'enferme à double tour dans cette cave remplie de caisses en bois, avec une odeur dégoûtante de moisissure et des insectes volants dans la pièce.

***

Je ne sais même pas combien de temps je suis ici. Il n'y a aucune fenêtre, aucune horloge et je meurs de faim. Je pourrais avaler un bœuf entier tellement mon ventre cri famine. J'ai la gorge sèche et je commence à sentir mauvais. J'ai besoin d'une douche ! En plus de cela, il fait une chaleur étouffante…

— Hé ! J'ai soif !

Je grogne quand aucune réponse me parvient aux oreilles.

— J'ai soif et j'ai faim ! Je ne sais même pas quelle heure il est et je dois aller prendre une douche ! Je suis luisante de sueur !

La porte s'ouvre brusquement sur le cousin de Britney. Aussitôt, je ferme ma bouche, de peur.

— Dois-je te tuer pour que tu fermes ta gueule ?

— S'il vous plaît. J'ai faim et j'ai soif.

— Je m'en fous.

Je serre les dents tandis qu'il sort. Maintenant ça suffit ! Je me lève et vais vers le mur afin de couper le ruban adhésif qui lie mes poignets.

Ça fait, je hurle pour le faire revenir ce qui fonctionne à merveille puisqu'il se pointe avec colère.

— Tu cherches vraiment la mort ?! Ferme ta gueule, putain !

J'avance vers lui, mes mains dans mon dos afin de lui faire croire qu'elles sont toujours liées et quand le moment propice se présente, je le frappe de toutes mes forces dans le visage.

— Tu crois vraiment que j'ai eu mal ? ricane-t-il.

Je roule des yeux et prends une profonde inspiration avant de lever ma jambe afin qu'elle rentre en collision avec ses parties intimes.

— Tu es peut-être plus grand que moi mais frapper les couilles d'un mec, ça fait très mal.

Étant à genoux en train de souffrir, je m'approche de son oreille et ricane.

— J'espère que tu souffres.

Ne perdant pas plus de temps, je cours hors de la cave et continue ma course à l'étage.

— Hop hop hop, dit Jérôme en me collant contre son torse.

Je me débats mais il bloque mes bras dans mon dos.

— Tu pensais vraiment partir ? Je n'ai pas fini de m'amuser avec toi.

Je hurle ce qui me vaut une gifle de sa part. Le con ! Il frappe vraiment fort ! Ma joue picote tout en chauffant tandis qu'il place sa main sur mes lèvres.

— Si tu ne ferme pas ta bouche, tu vas avoir ma queue entre tes belles lèvres, dit-il en collant ma main sur son pantalon.

Je grimace de dégoût et cesse de me débattre. De toute façon je suis prisonnière ici et je n'ai plus mon téléphone donc impossible d'appeler mon frère ou mes parents. Je me suis faite berner comme une conne… mais quand il s'agit de mes proches, rien ne m'arrête.

Ma vie est en jeu et je suis la seule à pouvoir sortir d'ici. C'est pourquoi je dois élaborer un plan solide pour m'enfuir d'ici. Ça ne réglera pas mes problèmes, ça ne fera pas revenir Britney mais ça va me permettre d'échapper à la mort qui menace à tout moment de me tomber dessus.