Réveillé

Petit À Petit

J’étais dans une situation extrêmement gênante. Je me trouvais dans ce qui s'apparentait à un mini salon avec un livre en main. Livre que j'avais d'ailleurs du mal à lire car il se trouvait ici, adossé au mur à me fixer. Je sentais son regard gris perçant sur moi et ça me mettait extrêmement mal à l'aise.

Je levai enfin la tête pour le voir me regarder avec une concentration assez déstabilisante.

« Tu pourrais arrêter de me fixer comme ça ? »

J'essayai d'être sûr de moi mais je sentais que mes paroles étaient tremblantes. C’était sûrement à cause de la fatigue et des événements récents.

« Te fixer comment ? »

Il pencha la tête un peu sur le côté avec son sourire narquois que je ne connaissais que trop bien.

« Tu-tu sais très bien... te-te joue pas de moi... »

Il m’agaçait mais pourtant je savais que mes joues étaient teintées de rouge. L'atmosphère entre nous était e bien différente de celle à Poudlard. Il ne se moquait plus de moi et il n’avait plus ce regard méprisant.

« Arrête de te foutre de moi Malfoy ! »

Je le vis s'avancer vers moi et se mettre à genou devant moi, sa tête sur mes cuisses.

« Harry je ne me foutrais jamais de toi... Enfin pas dans ce sens... »

J’était littéralement rouge à cause de ce qu'il venait de dire. Je ne me trompais pas, c’était bien un sous-entendu qu'il venait de faire ?

C'est à ce moment là  que Lestran-maman arriva dans la pièce avec un sourire amusé.

« Drago, si j'étais toi je ne le toucherais pas. Tom arrive. »

Il marmonna des mots dénués de sens tels que "pas juste" et "à peine effleuré".

Mais avant de se détacher complètement de moi je l'entendis murmurer à mon oreille.

« Ça ne fait que commencer... »

Un frisson me parcourut à cette voix rauque et suave.

Puis d'un coup il se fit projeter sur le mur d'en face. Je tournai la tête et vis que c'était Tom, baguette levée vers Malfoy avec de la colère dans les yeux.

« Je t'ai dit de le surveiller, pas de lui faire la cour ! »

Il allait relancer un sort mais je m'interposai entre lui et le blond. Je ne m'étais même pas rendu compte que mon corps avait bougé tout seul, foutu instinct de Griffondor suicidaire.

« Tom arrête, il n'a rien fait de mal ! »

Tom lança un drôle de regard à Drago et je sentis que le blond, même le dos tourné, était content. Content d'échapper à la mort ? Sûrement.

« ...D'accord. Mais il sort maintenant de la pièce. »

Je vis Drag-Malfoy essayer de riposter mais je lui lançai un regard qui lui signifiait clairement de se taire et étonnamment il le fit. Il sortit et avant de fermer la porte il jeta un dernier regard sur moi puis sur Tom avec colère et agacement.

Je vis Tom soupirer alors que j'étais prêt à parier qu'il l'aurait étranglé.

« Bon, Bella, tu peux le surveiller ? Je ne veux pas que ça dégénère.»

«Bien sûr, mais tu sais que tu ne pourras pas l'éloigner indéfiniment.»

Elle sortit elle aussi, me laissant seul avec Tom. Je me rassis sur le fauteuil et Tom resta debout.

«J'aimerais parler de ta condition ici... J'ai pas envie que tu te promènes et que un de mes Mangemorts s’en prenne à toi. Et il est hors de question que je te laisse partir pour l'instant.»

«Tu veux dire que je suis prisonnier ? C’est hors de question ! J'ai le droit à ma liberté !»

La colère bouillait dans mes veines. Il était hors de question qu’après tout ce que j'avais vécu on m’enlève le peu de liberté que j'avais.

« Crois-tu qu'un prisonnier aurait une chambre et des appartements de luxe ? Non. Tu es mon fils, et ça peut te sembler improbable mais je ne veux que ton bonheur. Alors je veux ton avis. Accepterais-tu que je dévoile notre lien et le fait que tu rejoins mon camp au monde entier ? »

Tout dévoiler signifierait d'un côté que je n'aurait plus à me battre contre lui et ses Mangemorts... Mais contre l'Ordre du Phœnix. Un soupir franchit mes lèvres. Dans tous les cas je devrais me battre. Mais d'un autre je serais avec une famille, ma famille.

« Harry je ne t'obligerai pas à te battre. Beaucoup de nos ennemis restent tes amis, bien qu'ils soient dans l'ignorance pour certains. La seule chose que je te demanderai sera de les convaincre de nous rejoindre et rien d'autre. Si tu veux te battre tu le pourras et si tu ne le veux pas tu le pourras aussi. Je ne t'obligerai pas.»

« D'accord, j'accepte. Mais comment veux-tu que je contacte mes amis si je suis sensé avoir été kidnappé et torturé ?»

« Tu retourneras à Poudlard avec Drago, il te protégera comme il le peut, lui, et les autres serpentard.»

« Je sais me protéger tout seul ! J'ai pas besoin d'eux !»

«  Tu es un Griffondor têtu qui fonce dans les problèmes sans réfléchir et qui a en plus le foutu complexe du héro a toujours sauvé la veuve et l'orphelin .»

Il avais dit ça avec un sourire qui m'étais insupportable.

« Je te signale que normalement je devais aller à Serpentard ! C'est moi qui ai demandé au Choixpeau de ne pas m’y mettre !»

Je vois un air surpris sur son visage puis il me regarde avec fierté ce qui me fit étrangement chaud au cœur. La fierté d'un père est assez... Agréable.

«  Cela est intéressant... Mais cela reste que tu es un aimant à ennui donc surveillance obligé. Surtout que le vieux fou va trouver ça louche que je t'ai relâché sans t'avoir tué ou sans demander une rançon. En même temps voire que le pire ennemi de voldemort s'en est sorti indemne est plus que suspect. Il faudra que tu l'évites à tout prix.»

« Éviter le directeur de l'école dans sa propre école... Tu veux m'envoyer à la mort avoue ? Non mais  parce que là c'est l'un des pire plan que j'ai entendu ! Autant m'envoyer avec une carte "Viens me refaire un lavage de cerveau !”»

Il soupira encore une fois et se massa les tempes.

« Tu pourras rallier tes amis à notre cause et peut-être même être une sorte d'espion à l'intérieur. Mais je n'ai pas dit que tu devras prendre des risques inutiles non plus ! »

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Chapitre pour vous faire oublier la rentrée (en retard certes mais bon).