The Devil's Disciples : Rebecca #1 [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

4| Louis

Rider 

— Alors ?

Un silence pesant s'est installé entre nous. Il se contente de me fixer sans rien dire. Ses yeux se promènent sur le corps de Rebecca, je réprime un grondement et je la recouvre avec son fin drap de soie noir.

— Oui, admit-il sur un ton neutre. J'ai cru que je rêvais quand je l'ai vue hier. J'ai envie qu'elle soit ma Régulière.

Il ne m'en faut pas plus pour me ruer sur lui. Je contourne le lit, il se tourne vers moi, pas impressionné. J'envoie mon poing dans sa gueule d'ange. Il ne réplique pas et je comprends qu'il va s'en servir contre moi plus tard. Je m'en branle sincèrement, je suis son putain de VP. Il me doit le respect !

Je rassemble le peu de self-control qu'il me reste pour reculer, je ne veux pas que les choses dégénèrent. Il se redresse et essuie le filet de sang qui s'échappe de sa bouche.

— Va te faire foutre, Kyle, elle ne sera jamais à toi ! dis-je à mon ami d'enfance.

— C'est ce qu'on verra ! En attendant, ce n'est pas moi qui l'ai incitée à partir pendant trois ans, dit-il avant de sortir en claquant la porte.

Je soupire et me retourne vers la femme allongée dans le lit juste derrière moi. Aussi belle que dangereuse.

Rebecca

Je me réveille avec une migraine monstre, il me faut quelques minutes pour me rendre compte d'où je suis et me souvenir des événements de la veille. Je porte la main à mon front et me redresse. J'enfile un short et un t-shirt, prends mes clés de moto et mon sac de sport. Je ne prends pas de risque et enfile mon attelle. Je ne veux pas me retrouver dans la même situation qu'hier. Je descends et retrouve tous les Frères réunis devant la télévision sur le canapé.

Les Prospects sont éparpillés dans le bar. Les regards se posent sur moi.

Génial.

Je tourne les yeux vers l'écran et les écarquille en voyant la liste des clubs des différentes villes qui participent aux nationaux. Pour l'instant, un présentateur annonce les capitaines d'équipe et affiche leurs photos. Je me précipite vers la télévision pour augmenter le volume. Je reconnais plusieurs danseurs internationaux et parmi eux la Miss nationale de l'année dernière.

Un sourire naît sur mes lèvres quand elle prend la parole pour parler de moi :

— Eh bien, je connais personnellement Rebecca Jones.

Nous avons commencé la danse dans le même cours et avons pratiquement grandi ensemble, c'est au lycée que nos chemins se sont séparés. Toutes ces années, elle a travaillé si dur pour arriver où elle est aujourd'hui. Elle fait partie des danseuses que je respecte le plus, et je suis persuadée qu'elle ira très loin.

Kyra Cruz, une amie d'enfance, que j'ai perdue de vue. J'ai été très heureuse d'apprendre qu'elle avait gagné le titre, mais je suis bien décidée à le lui prendre.

Je finis par me tourner et saluer les Frères.

— Bonjour.

— Salut, répondent-ils en chœur.

Je m'assieds près de mon frère et pose ma jambe sur lui, mon genou est encore fragile. Même si je n'ai plus mal, je préfère être prudente et la poser en hauteur.

— Selon vous, qui est capable d'aller aux internationaux ? demande le présentateur.

— Pour ma part, je pense que la Phoenix Academy est susceptible de remporter le titre, commence Louise Karmette, Miss Nationale deux années non consécutives, ancienne capitaine de Studio 87 et directrice de cette même école aujourd'hui. Un vrai modèle pour chaque danseur.