Chapitre III: Rencontres

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Je repris connaissance d'aussitôt, d'après ce qui me semblait. Après le rêve étrange, je n'étais plus en train de couler au fond du lac, mais je ne voyais strictement rien, mais d'après ce que je ressentais sous mes mains, j'étais sur du sable ou de la terre, un peu humide.

Puis j'entendis un bruit. J'écoutais plus attentivement, et me rendis compte que le bruit augmentait rapidement. Je pris panique, car ne voyant rien, je n'étais pas capable d'identifier le bruit approchant... Puis je me rendis compte que j'avais les yeux fermés.

Si j'avais eu le temps, je me serais probablement frappé le front dans mon désespoir, mais comme une silhouette masquée courait vers moi, je trouvais mieux que ça à faire et je décidais de courir.

La silhouette avait anticipé cela, et se mit à courir plus vite.

Au bout d'un moment, je me retrouvais devant une rivière avec un courant puissant, des rochers parsemés à des endroits aléatoires.

J'avais des difficultés à traverser la rivière, sautant de rocher à rocher, mais je me suis consolé en me disant que la silhouette aurait tout autant de mal à suivre.

Donc devinez ma surprise lorsque je vis la silhouette bondir gracieusement de rocher en rocher, me rattrapant à une allure folle.

Je décidais donc de marcher directement dans l'eau, sans rocher comme support.

Le courant d'eau était beaucoup plus fort ce que j'avais estimé, et je faillis me faire emporter dans la rivière, mais je tins le coup, et avançai péniblement vers la rive.

Je regardais derrière moi, et je me rendis compte que mon assaillant était à quelques mètres à peine de moi. J'accélérais donc le pas, mais en un rien de temps, je me reçus un coup derrière la tête, m'envoyant valser, fortunément sur la rive, tandis que l'animal était encore dans l'eau.

Je tendis mon pied en avant pour essayer d'empêcher l'animal de me rejoindre, mais il parait mon coup sans peine, attrapant ma jambe pour se hisser vers la terre, me faisant presque dans l'eau en même temps.

Déséquilibré, je tombai par terre, m'échouant sur le dos avant de me relever très vite, mais l'animal m'enchaînait un coup avec une de ses pattes arrière en plein torse, m'envoyant dans l'air avant d'impacter la terre.

Je n'arrivais pas à respirer pendant quelques secondes, mais je gardais les yeux ouverts, prêt pour parer le prochain coup.

Je pus pour la première fois examiner la bête de près. Contrairement au majorité, lui ne se déplaçait pas à quatre pattes, mais sur les deux arrières, préférant laisser les deux avants libres. Une matière noire sortant du haut de son crâne, recouvrant la quasi-totalité de sa tête, hormis les yeux. Le reste de son corps était couvert d'une fourrure marron.

Cette fois, il avait recourbé sa patte devant et le tendait vers moi, donc mon premier réflexe fut de mettre mon bras dans sa trajectoire, effectivement parant son coup.

Mais ce coup fut beaucoup plus puissant que je n'avais estimé, et je fus forcé à reculer. Mon assaillant en profitait pour sauter dans l'air et me remettre un coup de pied dans le torse de la même façon qu'avant, mais cette fois, je fus prêt pour entamer le coup...

Mais en fait, pas du tout. Ce coup était pour quelconque raison beaucoup plus puissante que la précédente, et je me fis projeter en arrière, heurtant un arbre en plein vol.

Je n'arrivais plus à voir clair. Ma tête tournait, et mes jambes s'engourdissaient. Mes pensées n'étaient pas claires, et je n'avais plus l'énergie pour bouger.

L'animal courait à présent vers moi, un objet gris à la main, beaucoup trop rapidement pour que je puisse le comprendre.

Lorsqu'il fut à quelques pas de moi, je pus distinguer de quoi l'objet s'agissait. C'était un caillou fin et pointu attaché à un bout de bois.

La bête mit l'objet derrière le dos, puis le ramenait vers devant elle pour le sabrer vers moi à une vitesse folle. Je pus procéder une chose: J'allais mourir. Je ne bougeai pas, n'ayant plus contrôle de mon propre corps.

"Qu'en était-il de nous, hein?" Me dit une voix dans ma tête.

Effectivement, je ne contrôlais plus mon corps: il se mit à agir de lui-même. Je n'avais aucune intention de riposter, mais ma main se mit la paume vers le haut, et attrapait du bas la main qui tenait la lame. Puis, il le tordit, tellement fort et violemment que j'entendis un craquement net provenant de la main de mon assailant.

Il criait, et pour quelconque raison, j'eus pitié de lui.

Je le sens mal. Je n'ai plus contrôle sur mon corps, je pourrais faire des choses que je vais regretter.

Mes jambes me levèrent, et je soulevais mon ex-assailant, ma victime de maintenant, et je soulevais l'animal par son poignet blessé, touchant encore un cri de douleur de sa part, me fendant le coeur en deux.

Un rire inconnu sortit de ma bouche, une vicieuse, une dangereuse. Avec une force surhumaine, je lançai ma victime haut dans l'air, et lorsqu'elle descendit vers la terre, je lui mis un coup de genou dans le torse, avant de sauter dans l'air et mettre un coup de pied dans son torse, imitant le coup qu'elle m'avait auparavant mis.

Elle volait dans l'air, crachant des gorgées de sang au passage. Elle heurta violemment un rocher...

Et fut révélée d'être une humaine, simplement cachant son visage dans ses cheveux. Son visage était tordu dans un mélange d'agonie, d'incompréhension et de remords.

Mon corps se baissait pour attraper le poignard qu'elle avait fait tomber. Puis j'avançai lentement vers elle.

"Arrête!" Criais-je à haute voix, étrangement prenant contrôle de ma bouche.

"Pourquoi as-tu pitié de lui? J'aimerais te signaler qu'il vient d'essayer de te tuer."

"Mais il est vivant, il a une vie!"

"C'est un peu le concept d'être vivant, non?"

"Laisse-moi reformuler: Si tu le tues, il ne pourra pas continuer; s'il le faut, il avait lui aussi des buts à atteindre dans la vie! Et crois-moi, il n'y a rien de pire que la peur de mourir."

"Tu n'en sais rien... Et tu sais, c'est ça, la vie. Tu tues et tu tues encore, pour te construire un avenir. Tu ne peux pas laisser une trace blanche derrière toi, pour continuer de vivre. Tuer ou l'être, disaient-ils."

"Eh bien... Je veux, je dois changer cela. Je veux «laisser une trace blanche» derrière moi. Non, mieux: je veux aider ce monde!"

"...Eh bien, fais comme tu le sens. Mais bientôt, tu regretteras ta naïveté."

Et puis je m'écroulais. L'esprit errant, l'ancien appartenant de mon corps me lâcha, et je me trouvais hors d'énergie.

Puis je regardais en face de moi: la jeune fille me regardait avec terreur, bien qu'à moitié consciente.

"Je suis désolé, es-tu consciente, arrives-tu à respirer?" Je lui soufflais après avoir rampé péniblement vers elle.

Et ici commençai ma première connaissance.



J'ai décidé de finir ainsi avec ce chapitre, car à mon avis, je vais vous ennuyer avec les cinq prochaines chapitres à suivre...

J'ai pu publier à temps: 23:32!!!

Ce serait apprécié si vous pensiez à voter et à partager cette histoire, cela signifie beaucoup pour moi.

Bon,  je dois dormir... Je vous aime tous!

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