chapitre 2

975 81 21
                                    

Voici donc deux semaines que Crowley n'avait pas eu de nouvelles de son ange. Il commençait à être inquiet, pensant d'abord qu'il était peut-être vexé. C'est vrai que la dernière fois, il avait décliné son offre. Mais réflexion toute faite, ça m'étonnait qu'Aziraphale se fâche pour si peut. Il décida, après avoir terrorisé ses plantes chéries, d'aller voir son cher ami pour passer un moment avec lui. C'est vrai que des fois ils ne se voyaient pas pendant plus de 100 ans, pourquoi était-il inquiet pour seulement deux semaines passées sans lui ? Il devenait ridicule et il en venait à s'insupporter lui-même, mais en ce moment, il avait besoin de la présence de l'ange. Il n'avait pas osé lui téléphoner, de toute manière, il préférait le voir en chair et en os. Crowley descendit donc les escaliers de sa demeure et monta dans sa Bentley, avant de la démarrer. Il parcourut le centre ville de Londres, pour enfin arriver au lieu voulu : le temple sacré d'Aziraphale, sa bibliothèque.
Il descendit de sa voiture et traversa la rue pour finir par toquer à la porte. Il faisait beau et pas trop chaud, une belle journée de printemps entre autre, mais là actuellement le démon n'en avait que faire du temps qu'il faisait, il voulait voir un tout autre soleil : le sourire de son ami.
Personne ne vint lui ouvrir. Il trouva ça étrange, car l'ange ne dormait jamais et à cette heure-ci, la bibliothèque aurait donc dû être ouverte.
Crowley tourna en rond pendant cinq minutes devant la librairie comme un parfait idiot. Et puis à un moment donné il en eu marre, décidé d'ouvrir la porte avec un miracle. Il rentra donc dans le bâtiment.
- Aziraphale !
Cria t-il.
Aucune réponse. Aucun signe de vie. Là c'était vraiment inquiétant. Il se redirigea vers l'entrée, referma derrière lui et remonta dans sa voiture. Crowley réfléchissait à toute vitesse. Rien n'y faisait, il n'arrivait pas à savoir pourquoi son ange n'était pas là.
- je croit avoir une idée..
Se murmura t-il à lui-même.
Il redémarra et se dirigea vers Tadfield. Roulant à une allure folle, il arriva bien vite devant la maison de cette sorcière.
- DING DONG IL Y A QUELQU'UN ?!
Newton lui ouvris, surpris de le voir ici.
- bonjour Crowley, j'ai cassé la sonnette la semaine dernière, mais vous pouvez toujours frapper.
- ou défoncer la porte moi-même, ça reste à voir.
- Qui est-ce ?
Demanda une voix de femme. La porte s'ouvrit en grand pour qu'Anathème puisse voir qui était venu frapper à leur porte.
- oh, c'est vous.
- bien sûr que c'est moi !
- nous n'attendions pas votre visite à vrai dire.
Lui répondit la jeune femme tout en se tenant dans l'encadrement de la porte.
- vous avez bien vos prophéties, non ?
Newton et Anathème se regardèrent, l'air navré.
- vous en avez fait quoi ?
- on les a brûlés.
Répondirent en chœur le jeune couple.
- génial et moi qui comptait sur ça pour que vous m'aidiez !
- calmez vous, c'est si grave que ça ?
- à bien y réfléchir. Je ne ressens même plus son aura..

Annonça Crowley.

- de qui parlez vous ?
S'étonna le jeune homme en face de lui.
- de Aziraphale ! Bon sang ce que vous êtes lents d'esprit aujourd'hui !
- si même vous, vous ne pouvez pas ressentir son aura, alors je ne peux rien faire pour vous.
- vous ne pouvez pas m'aider à le retrouver ?
Anathème secoua doucement sa tête de gauche à droite.
- hmph je vois..désolé du dérangement.
Et il tourna les talons, il ouvrit la portière de sa voiture, mais avant de monter, la jeune femme accourut vers lui.
- attendez !
Crowley tourna la tête vers elle.
- je pense que si il est partis et que vous étiez proches, il n'aurait pas disparu comme ça sans rien vous laisser. À mon avis, vous devriez fouiller le dernier endroit dans lequel il est allé.
Le démon hocha la tête. Il prit ses conseils au sérieux.
- je vois.
Il décida donc de retourner dans la librairie, il se mis alors en route pour essayer de retrouver un indice quelconque sur la disparition de son ami. Peut-être le retrouverait-il assis sur un des fauteuils éparpillé au quatre coin de la bibliothèque, en train de lire un de ces fameux livre ancien. Et peut-être qu'il se serait tellement éclipsé dans son monde, qu'il en aurait été jusqu'à effacer sa propre aura de la surface de la terre. Il arriva donc là-bas, pressé de trouver le moindre indice. Fouillant de fond en comble chaque recoin de chaque pièces. Il avait l'impression de devenir fou, car il ne trouvait rien.
Crowley était à deux doigts d'abandonner, quand quelque chose capta son attention, il y avait un livre sur le sol, ouvert, les pages étaient pliés et la reliure avais été abîmée. Aziraphale ne maltraiterait jamais un livre de la sorte, ça ne pouvais pas être ça son code, même si c'était une question de vie ou de mort, il était persuadé qu'il ne ferait jamais ça à un des ouvrages présent ici. Alors il le ramassa et quand il releva la tête, il aperçu quelque chose dans la serrure de la porte principale.
Crowley se disait que pour avoir dissimulé quelque chose à cet endroit, son ange devait être sacrément en danger.
Il s'avança jusqu'à la porte d'entrée, pris le bout de papier, le déplia et le lu.

Bonjour Crowley, je ne sais pas depuis combien de temps j'aurais disparu quand tu lira ceci, en espérant que tu t'en aperçoive vite. Gabriel m'a une fois de plus emmené avec lui et je ne sais pas du tout ce qu'il compte faire de moi. Si mon aura à disparu, je te demanderais de bien vouloir prendre soin de mes livres.
Ton cher ami, Aziraphale.

Il froissa le papier dans sa main, fou de rage.

Pendant ce temps là au paradis.

Une immense table de banquet trônait au milieu de l'espace blanc. Gabriel était au bout et Aziraphale lui faisais face. 6 mètres les séparaient de l'un et de l'autre. Ils mangeaient ensembles, l'atmosphère était détendue.
- donc Aziraphale tu as bien compris ?
- bien sûr Gabriel. Les démons nous sont inférieurs et il faut les traiter comme les êtres qu'ils sont, c'est à dire, comme de la vermine, c'est bien ça ?
Le concerné acquiesça, un sourire de contentement aux lèvres.
- très bien, tu as tout retenu, je suis fier de toi.
Aziraphale sourit, angeliquement, une fois de plus.
- dites moi, il y a deux jours, un ange m'a parlé de la terre. Qu'est-ce donc ?
Gabriel cru qu'il allais recracher le contenu de son verre. Mais il se retint en pensant juste que si il venait à retrouver celui qui avait dis ça, il allait passer un sale quart d'heure.
- pourquoi cette question ?
- je ne sais pas..il m'a raconté qu'on est très concernés par ce qu'il se passe là-bas.
-c'est exact. Mais où veux-tu en venir ?
- eh bien..
Aziraphale baissa le regard, l'air embarassé et posa ses deux main sur ses jambes en serrant les poings.
- j'aimerais bien y aller.
Gabriel ne voulais pas s'énerver. Mais comment se faisait-il que l'ange en face de lui finisse toujours par être attiré par cette sphère composée à soixante-dix pourcents d'eau ?
- Vous ais-je fâché ?
- non, pas du tout, mais pourquoi donc voudrais-tu y aller ?
Il adressa un de ses magnifiques faux sourire à Aziraphale.
- eh bien..je me suis renseigné et il y a des tas de choses qu'il n'y a pas ici.
- mais si je puis me permettre le tout-puissant ne t'a pas confié de mission là-bas. Peut-être qu'un jour ça viendra, mais pour l'instant tu dois rester ici.
L'angelot sembla déçu.
Le repas pouvais continuer, mais une idée vînt dans l'esprit de Garbiel.
- tout compte fait.
Aziraphale releva la tête d'un seul coup, il était plus attentif que jamais.
- il y a bien une mission que j'ai à te confier..mais je ne sais pas si tu en sera capable, ange pur que tu est..
- je serais digne de votre enseignement, vous avez ma parole !
- bien..
Gabriel adressa un sourire à en glacer le sang, tant il étais diabolique.
- il faut que tu aille éliminer un démon du nom de Crowley.

Vous êtes gâtés les gens ! Deux chapitres en un jour. Woah jamais je me suis sentie aussi motivée pour écrire, espérons que ça dure.

La Sphère d'édenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant