Y a pas que le foot dans la vie !

Chapitre 6 - Crise cardiaaaaaque

Après une journée passée rien qu'entre nous, évitant les autres au maximum, je pousse la porte de chez moi, où ma sœur m'attend.

- Grand-frère !

- Désolé de mon absence, je devais...

- Retrouver ton petit-ami à la tour, me coupe-t-elle en rigolant. Je le sais, ton ami Jude m'a prévenu. Vous vous êtes bien amusés ?

Un fusible pète à l'intérieur de mon cerveau. La prochaine fois que je croise Jude, je l'étrangle. Et ensuite je le livre à Ray Dark.

- Un souci ? Me demande Mark, qui enlevait ses chaussures.

- Non, t'inquiète pas. C'est juste que Jude me tape sur le système.

- Il a dit quoi à Julia ?

- Que j'étais parti précipitamment pour rejoindre mon petit-ami.

Il rougit fortement, cachant son visage avec son bandeau. Julia nous laisse ensuite et repart dans le salon. Je décide de me rendre dans ma chambre, pour préparer un futon à Mark.

- Je peux te laisser mon lit, aussi, c'est comme tu veux.

- Je... j'ai le droit de dormir avec toi ? Dans ton lit ?

- Je pense que oui.

Il s'assoit sur mon lit, avant de s'y allonger.

- Il est vachement confortable ! ça donne pas envie de se lever le matin, ce genre de matelas.

- Ouais, mais moi j'arrive à me lever, ironisai-je, contrairement à certains...

- Eh ! C'est pas drôle !

- Si, justement.

Il se retourne contre le mur, toujours allongé.

- Tu boudes ?

Pas de réponse.

- Tu me boudes ?

Toujours rien.

- T'es mort ?

- Oooooh... Crise cardiaaaaaaaaque... Uwohhhh. Ooooh. Ooh.

Je m'approche sans bruit et pose un genou sur le matelas.

- Je sais que tu fais semblant.

- Dommage, rigole-t-il en se tournant vers moi.

Nous nous fixons dans les yeux quelques secondes, avant que je lâche un léger :

- Je t'aime.

Il rougit légèrement, et, cachant de nouveau son visage, excepté sa bouche, sous son bandeau, il murmure quelques mots.

- J'ai pas entendu.

- E... me... si...

- Encore un peu.

- Je t'aime aussi, Axel.

Je lâche un soupir de satisfaction et me baisse doucement, avant de poser un baiser sur ses lèvres.

- Mh ?!

Lorsque je libère ses lèvres, il relève son bandeau, la bouche entrouverte et les yeux brillants. Je glisse ma main dans ses cheveux et lui retire.

- Tu ne peux plus te cacher, maintenant.

- Recommence...

Après une demi-seconde de surprise, je l'embrasse de nouveau, glissant mes mains sur ses joues. Il passe ses bras autour de mon cou et ses doigts dans mes cheveux. Je grimpe sur le lit, posant mes genoux entre ses deux jambes, écartées. Le baiser rompu, nous ne tardons pas à le reprendre, tandis que je me colle à lui. Je passe une main sous son haut, quand on toque à la porte.