Chapitre 10 - Un serment sincère

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- Laisse-moi passer ! Je ne veux pas ! Laisse-moi sortir ! Mark !

- Presque... je vais te tirer de là... !

Nos doigts se frôlent tout juste, et la porte se claque sous mes yeux. Les verrous sont fermés. Je fixe la porte quelques instants avant d'essayer de l'ouvrir.

- Les gars ! Il a vraiment appelé la police ! Lâche Tod.

Je lève les yeux vers la petite fenêtre du premier étage. Elle est trop petite pour qu'il puisse passer. Je croise le regard bleuté d'Axel. Une sirène de police se fait entendre. Je reste planté là, impossible de détacher mon regard du sien. Nathan me secoue, me criant de partir. Je sors mon téléphone. Je tape seulement quelques mots à Axel.

"Je t'attendrai. Je t'aime."

"Je te sortirai de là."

Le message est marqué d'un vu. Il l'a vu. Trois pointillés apparaissent, signe qu'il va répondre, puis disparaissent.

- Mark !

Nathan tente de me tirer, mais mes pieds sont encrés dans le sol. Il continue de me tirer, me répétant qu'on doit partir.

- Arrête ! Criai-je à Nathan. Je ne veux pas partir !

Je lui dis de s'en aller. Il s'arrête. Il passe derrière moi et me pousse.

- Je suis désolé, Mark...

Je fais un pas. Il décide de me pousser. Les yeux fixés sur la maison d'Axel, je me mets à courir. Devant la porte, je me mets à la frapper de mes poings. Je tente d'ouvrir la porte en la frappant avec mon pied, mais rien y fait. A bout, je glisse le long de la porte. La police ne m'a pas vu, ils suivent les autres.

Puis, je crie, la tête entre mes mains, les larmes coulant sur mes joues. Mon cri est un mélange de douleur, de tristesse et de frustration. Mon esprit cherche à ouvrir la porte. Il ne se soucie même pas des policiers qui s'approchent de moi. Mon cœur, lui, hurle pour revoir Axel au moins une fois. Au moins un dernier baiser. Une dernière étreinte. Un dernier "je t'aime".

- Laissez-moi entrer... je veux le voir ! Criai-je entraîné par un policier. Axel ! S'il vous plaît !

Je pleure car j'ai mal. Je pleure parce que je ne peux rien faire d'autre. Je dois le sauver. Je veux le sauver.

Je l'aime.

Je l'aime.

J'aime Axel. J'aime quelqu'un pour la première fois, et on m'en prive.

Je déteste quand mes larmes se transforment en fatigue.

***

Lorsque j'ouvre les yeux, il me faut quelques minutes pour me rappeler les événements d'avant. Je me rends alors compte que je suis sur une sorte de planche.

- Réveillé ?

Je m'assois. En face de moi, il y a un homme qui m'est inconnu. Il me sourit doucement.

- Je suis où ?

- En garde à vue, dit l'homme. Je suis là depuis huit heures, et toi, quatre.

- Garde à vue ?! M'exclamai-je.

Je me redresse et m'accroche aux gros barreaux noirs, voyant un garde pas loin.

- S'il vous plaît, monsieur !

- Oui ?

- Qu'est-ce que je fais ici ? Je ne me souviens de rien...

- Tu t'es introduit dans la demeure des Blaze. C'est le père qui a appelé, je crois.

Y a pas que le foot dans la vie !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant