27~Je ferais avec (pdv Ken)

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-ARRÊTE DE FAIRE SEMBLANT,TU TE FOUT DE MOI. DES FILLES Y EN A PLEIN À TES PIEDS ET C'EST PAS PARCE QUE MOI JE NE TOMBE PAS À TES PIEDS DE RAPPEUR PRÉTENTIEUX QUE TU DOIS ME TRAITER COMME ÇA. Hurle-t-elle.
-Comment?
-COMME-CI JE NE VALAIS RIEN.
-TU VAUX TOUT L'OR DU MONDE POUR MOI ET TU LE SAIS.
-Arrête de mentir Ken. Je ne te crois pas.
- MAIS TU COMPRENDS VRAIMENT RIEN PUTAIN!
-MAIS POURQUOI TU CRIES?
- PARCE QUE JE T'AIME!

Elle ouvre grand ses yeux... putain, comment j'ai pu dire ça? Je vois qu'elle essaie de parler mais en vain. C'est plus fort que moi, je lui coupe la parole:
-Je suis amoureux de toi, tu me rends complètement fou. Et si tu ressens pas la même chose je ferais avec. Mais au moins je suis honnête et te dit ce que je ressens vraiment.
-...
-Répond-moi par pitié même si c'est pour me rejeter...
-Je... je dois aller me doucher.

Aïe, je me prends une putain de claque dans la gueule. Pour l'une des premières fois de ma vie j'avais ouvert mon cœur, mais il s'est refermé à la seconde où elle l'a aspergé de citron. Je sens mon cœur se déchirer et mon ventre est sans dessus dessous. Elle ferme la porte de la salle de bains et s'y enferme. Je reste encore quelques secondes dans le salon comme-ci j'avais espoir qu'elle fasse demi-tour, mais rien. Alors comme à mon habitude je me réfugie sur le toit et inspire un bon coup l'air frai. Il fait froid, j'ai légèrement la chaire de poule, j'allume une cigarette et inspire le poison en espérant pouvoir tout oublier ou passer à autre chose. Mais comment pourrais-je oublier la douleur qui me déchire le cœur, qui me tiraille le ventre et qui remue mes méninges? Comment pourrais-je oublier le jour où j'ai à nouveau eu le courage d'ouvrir mon cœur et qu'il s'est refermé comme une huitre arrosée d'acide. Tout est à la fois si l'impide et si confus, je lui dit que je l'aimais et elle avait fuis. Ma tristesse s'apaise peu à peu devant cette magnifique vue que je connais par cœur mais que je continue à admirer malgré tout, c'est comme un tableau, elle est pourtant tout le temps identique mais à chaque fois je la perçois différemment. Mon cœur est lourd, fermé et recouvert d'une plaie béante qui l'entaille. Je ne cesse de penser à elle et cette plaie ne cesse de saigner, mais je ressens tellement plus dans le ventre. Tous se mélange comme-ci le stress me prenait de cours, mes entrailles se tordent transformant mon ventre en un champ de bataille plein de chevaux qui galopent m'écrasant chaque organes dans leur course effrénée. J'ai tellement honte, honte de ce que je suis et de ce que je ressens. Je me déteste autant physiquement que psychologiquement, je me sens faible, trahit et écorché par mon esprit. Mon cerveau me dupe et mon cœur ne va tarder à se rompre. J'ai vécu tellement de chose plus dure, mais j'ai l'impression que je n'arriverais jamais à sortir de cette situation. Ce ne sera plus jamais comme avant, je ne pourrais jamais la voir de la même façon et elle non plus. Pour elle je ne serais plus que la personne avec qui elle habite et qu'elle doit éviter à tout prix.
Je souffle une fois de plus la fumée qui brouille ma vision le temps d'une seconde. Je ferme les yeux comme pour capter chaque émotions présentent dans cette ville dans l'espoir d'oublier les miennes. Lorsque je les rouvres une présence à côté de moi se fait sentir:
-Je suis désolée.
-Arrête de t'excuser Juliette.
-Je savais pas quoi dire ni quoi faire. J'ai peur.
-Je comprends.
-Tout ça c'est nouveau pour moi.
-Nouveau?

Je ne comprends pas, je n'ai pas était le seul garçon avec qui il s'est passé un truc... :
-Bonne nuit.

Elle dépose doucement un baiser sur ma tempe et disparaît dans sa chambre. Je reste encore quelques instants sur ce toit vide et hostile. Il faut vraiment le changer.
Je ne sais pas si le froid entre Juliette et moi va finir par s'atténuer ou rester le même froid glacial qui gèle la gorge et le bout du nez.

Je rentre dans ma chambre et prends bien soin de fermer la fenêtre avant de me mettre au lit. Cette nuit fût plutôt agitée, pas de cauchemars, mais je la voyais partout. Son visage, sa voix, son odeur et son corps ne me quittait pas un instant. Je suis réveillé par de l'agitation sur le toit. Je me demande comment Juliette peut faire autant de bruit... je fais un tour dans la salle de bains, me lave et me brosse les dents avant d'aller sur le toit. Juliette y est effectivement habillée avec une salopette en jean qui met en valeur sa fine taille et ses hanches plus prononcées. Elle bouge un énorme fauteuil:
-Enfin réveillé, tu peux m'aider?
-Ouais j'arrive. Je le met où?
-En dessus de la toile suspendu là-bas.

Je soulève le fauteuil qu'elle peinait à pousser un peu plus tôt. Je le met à l'endroit indiqué et elle continue à me donner des ordres t'elle une petite chef. J'aime ça chez elle, le fait qu'elle prenne des décisions d'un seul coup, sur un coup de tête. Elle avait refait le toit et j'adorais ce qu'elle avait fait:
-Bon plus que la table ici.
-Ouais.

Je dépose la table à l'endroit indiqué et on s'affale dans le canapé:
-Faut fêter ça.
-On à qu'à inviter les gars enfin comme tu veux. Proposais-Je.
-Carrément, on fait un truc chic comme ça je pourrais inviter mon éditrice.
-Sure?
-Bah oui, elle est jeune et cool.
-Ouais.

Je crois qu'elle a oublié que son éditrice pense que je suis avec elle bref. J'envoie un message aux gars en leur demandant de bien s'habiller. On part faire quelques courses pour la soirée. L'éditrice (Camille) confirme qu'elle sera là ce qui fait vraiment plaisir à Juliette. Elle est dans le cadi et je la pousse à travers toutes les allées du magasins. On rentre et préparons tout, les gars commencent déjà à arriver et nous ne sommes toujours pas prêt. Alors là c'est la panique, Juliette parcours l'appart en long en large et en travers pour régler deux trois trucs un peu partout, comme une crevette dans un bocal. Tout le monde est là, il ne manque plus que Camille. Les gars sont plutôt bien habillés au plus grand plaisir de Juliette. Je pars me doucher sous les ordres du petit capitaine. L'eau coule mais je sursaute quand la porte s'ouvre...

Colocation pleine d'action (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant