Chapitre 5

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C'est Partie pour la suite.  Bonne lecture✌️

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Tout avait cessé, le bruit assourdissant de la musique, l'odeur désagréable de l’alcool et la chaleur étouffante de ses corps en sueur. Ses yeux m'avaient enveloppé, coincé dans la bulle de ses pupilles. Seul les battements irréguliers de mon cœur résonnaient dans tout mon être. En un regard, elle avait fait vibrer mon âme, tout de moi avait disparu.

Pendant qu’elle se riait de moi, de la facilité avec laquelle elle réussissait à me faire tomber si bas, à chaque fois.
Déjà accompagnée, Æmilia profitait bien mieux de la soirée que moi. Un jeune homme, un peu plus grand qu’elle, mais sans plus, ne la lâchait plus. Il la touchait allègrement, et même d’ici je pouvais sentir à quel point il voulait la posséder toute entière. Ses mains disgracieuses, pelotaient  ses cuisses, ses fesses, ses reins. Rien ne lui était interdit.

Et ma présence ne la dérangeait pas pour continuer à se frotter sensuellement à son partenaire. Elle faisait durer son petit jeu malsain à me fixer tout en faisant totalement tourner la tête de ce pauvre homme alcoolisé.  Dans les yeux de la magnifique femme y brillaient une étincelle de défis. Elle prenait plaisir à me voir la regarder dans ces plus beaux atouts. Vêtue d’une robe rose pale avec un décolleté en V plongeant et ses courbes épousées à la perfection. Ses cheveux en or, rassemblé sur un côté, ruisselaient avec luxure. Combien aurais je donner pour pouvoir les sentir glisser entre mes doigts. Tout était une véritable tentation.

Mais lorsqu’elle rompu notre contact visuel, elle se laissa aller dans un baiser fougueux avec sa victime de la soirée.  La jalousie me laissa  un arrière goût amer. Je n’en pouvais plus elle me faisait ressentir des émotions aux antipodes. Tantôt du désir, tantôt de la colère. Elle s’amusait à me faire tourner en bourrique. Je n’étais sûrement pas sa première victime, et surtout pas sa dernière. Je n’avais plus qu’une chose en tête partir d’ici, avec ou sans Alexa.

J’avais déjà commencé à sortir mon portable pour appeler ma mère lorsque la soudaine inactivité de la foule me stoppa net. Tous semblaient donner une grande importance à leurs échanges de salive.

- Il est tout à vous, entendis je d’en bas.

Æmilia se recula de son partenaire de danse. Et Il ne semblait rester de lui qu’une coquille vide, comme ci elle lui avait avalé son âme. Droit, les bras ballants, son regard était vide, un air Béa.

Puis l’inactivité d’autrefois cessa quand tout à coup, tel des animaux enragés, ils se jetèrent tous sur lui. Le faisant basculer en arrière, ils le dévorèrent, plantant leurs crocs acérés dans sa fine peau. Le sang gicla de partout, donnant une nouvelle décoration aux murs. Horrifiée, c’était bien le mot. J’étais pétrifiée, je voulais m’enfuir, mes jambes à mon cou. Mais je ne contrôlais plus mon corps. Et cette petite voix, qui me criait danger incessamment, me répétait « je t’avais prévenu, je t’avais pourtant prévenu ».

Puis deux mains fermes autour de mes hanches me fit revenir à la réalité. Je me retourna avec prudence pour lui faire face. C’était elle, celle ayant donné ce pauvre garçon en pâturage à ses bêtes affamés. Elle me regardait d’un air froid contrastant  avec son petit sourire au coin des lèvres.

- Le spectacle t’as t-il plût ? Me questionna t-elle avec espièglerie.

Je ravala avec difficulté le nœud formé dans ma gorge pour réussir à cacher autant que possible ma voix tremblante. Puis je répliqua avec un semblant de confiance :

- Lequel ?

Mais malgré mes efforts, avec un œil vif, elle avait déjà senti ma peur s’échapper de chacun des pores de mon corps. Alors elle s’approcha avec lenteur de mon oreille et murmura :

Omnis Virtute Succubus  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant