Chapitre 1

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Depuis le succès que Shunichi a acquit avec la photo du saut à la perche nous avons beaucoup sympathisé. Je le connaissais par le biais de mes parents. Il était pour moi un photographe. Et selon lui-même il se disait manquer ''d'une étincelle''. Il l'avait comprit en découvrant le cliché qu'il avait pris de moi.
Je me sentais partagé, cette photo était une bonne chose pour lui. J'en étais d'ailleurs très heureux.

Cependant... Pour moi cela me laissait un goût amer. Celle de la blessure que m'avait laissée ma dernière chute au saut. J'avais partiellement abandonné la perche. C'est sous la proposition de Shunichi que j'étais devenu assistant photographe. Le sien.
Peu de temps après cela Shunichi a été invité a New York pour présenter ses photographies et son travail du Japon. Il m'avait confié qu'il devait voir un vieil ami inspecteur pour certaines affaires tant qu'on y était.
C'est sur cela qu'il me proposa de l'accompagner. J'acceptais pour une raison floue. ''Tu as besoin de changer d'air Eiji.'' M'avait convaincu ma mère. Ma petite sœur m'avait prié de lui ramener un souvenir et des belles photos.

Je pris mon appareil photo et capturé la vue que j'avais de mon hublot. L'avion me donnait un peu le mal de l'air mais j'observais les paysages pour me détendre. Shunichi dormait à côté de moi. Ou quand il ne le faisait pas il travaillait sur son PC portable.
Il nous avait réservé une chambre d'hôtel pour poser bagage et se reposer un peu. Et la suite se ferait au fil du temps, c'est ce qu'il avait proposé.
Et je trouvais ça vraiment bien.

Quelque fois je me dis que l'ambiance du Japon est pesante. M'en défaire me fera plus de bien que de mal. Je n'habite pourtant pas dans une grande ville, ce qui facilite la liberté que je m'octrois.
Qu'en sera-t-il de New York ? Dans les films les catastrophes se déroulent souvent dans cette grande ville. Un peu comme Tokyo. Mais justement, c'est dans les films Eiji. Je pense que ces treize heures de vol me font beaucoup trop rêvasser.
J'imitais Shunichi, je m'endormis la tête contre la fenêtre même si le froid me touchait. Celui-ci s'effaça progressivement en même temps que le bourdonnement léger mais désagréable que provoquait l'altitude dans mes oreilles.

- Eiji, Eiji, réveille toi !
J'émergeais doucement.
- Shunichi ?
- On est arrivé, il faut descendre Eiji.
Je me secouais soudainement.
Enfin ! Il était temps de se dégourdir les jambes.
C'est lorsque je sortis que je me pris une légère brise sur le visage. Les rayons sur soleil m'éblouirent alors. Je dû mettre ma main pour avoir un visuel.
Je gonflais mes poumons d'air. Je voulais prendre le temps de regarder les choses autour de moi mais un inconnu s'exclama en anglais :
- Poussez-vous, vous bloquez.
- Pardon. Fis-je avant de descendre les marches et rejoindre Shunichi.

L'aéroport était remplit de monde. Nous passions à côté de personne à la nationalité multiple.
- Pas trop dur ce décalage horaire ? Questionna Shunichi.
- Pour l'instant ça va et j'ai dormi dans l'avion.
- Allons poser nos valises et faire un peu de tourisme. Ça te dit ?
Je hochais la tête avec un sourire. Lorsque Shunichi s'adressait à moi il alternait entre le japonais et l'anglais. Je me sentais bien content de maîtriser l'anglais.
À la sortie de l'aéroport nous prenions un taxi jusqu'à l'hôtel.

Il était presque midi. C'est rapidement que Shunichi me convia dans un petit restaurant. Les plats américains sont vraiment différents des nôtres. Je me laissais tenter par plusieurs choses sous les conseils de mon aîné.
L'estomac remplit, c'est muni de nos appareils photos que nous visitions plusieurs lieux.
Un cliché, sur le fait qu'on est d'avides touristes, nous les asiatiques.
Pourtant Shunichi fait juste son travail de photographe et moi... Je le fais pour ma petite sœur. J'avoue bien aimer découvrir de nouveaux lieux. La plus part de nos clichés se firent à central Park.

Shunichi m'enseigna différente façon pour avoir des meilleurs angles de vues pour les photos. Les écureuils couraient sur les bancs. Ce fut un peu compliqué pour moi de les photographier.
Après avoir passé la suite de la journée à voir quelques lieux cultes nous sommes revenus à notre chambre. Deux lits symétriques à une place et une petite salle de bain commune. On n'avait pas besoin de plus.
- Shunichi, va prendre ton bain avant moi. Je peux attendre, j'ai dormi plus que toi. Tu dois être fatigué.
- Tu n'as pas tord, appelle le room service si tu veux manger quelque chose. Tu peux demander pour moi qu'il nous monte de quoi nous hydrater ? Merci.
Il s'engouffra dans la salle de bain tandis que je m'assis sur mon lit pour saisir un combiné posé sur la table de chevet. Je composais le numéro qui était noté sur le papier mit à disposition à côté du téléphone.

- Bonsoir, room-service à votre écoute ?
- Bonsoir, il est possible d'avoir une grande bouteille d'eau et un soda ?
- Quel numéro ?
- Heu... un seul soda à l'orange et une seule bouteille ?
- Non monsieur, le numéro de la chambre.
Je ris nerveusement, les joues un peu rouges.
- Pardon, pardon... heu numéro 121.
- Ça arrive tout de suite.
Je me levais après avoir raccroché.

La bonne chose qu'avait notre chambre c'était sa vue. Une grande baie vitrée avec un petit balcon. J'observais alors rapidement par la fenêtre jusqu'à ce qu'on tape à la porte. C'était le service. Je les remerciais en prenant le plateau de notre demande.
Je me saisis ensuite de ma canette pour me diriger outre la grande vitre. L'air était légèrement froid. Je bus des grandes gorgés de boisson qui me procura des frissons par ses bulles pétillantes.
Les lumières de la vile et des immeubles remplirent ma vision d'étoiles. Je levais la tête et m'appuyais sur la rambarde en acier. Mais les véritables étoiles étaient plus belles. Malheureusement l'objectif de mon appareil n'est pas assez puissant pour les capturer ou même capturer la lune.

- Eiji ? La salle de bain est libre. Tu ferais mieux de te laver et d'aller te coucher, demain matin on se rend au lycée où nous avons été contacté.
- Où tu as été contacté. Souris-je.
Il me fit l'accolade.
- T'es mon assistant oublies pas, alors c'est on. Allez file maintenant.
Je me lavais donc et partis sous les draps. Après avoir suivis rapidement les réseaux sociaux et souhaité une bonne nuit à Shunichi, je fermais les yeux.
Je devais dormir.
Je n'aime pas trop les établissements scolaires, surtout les lycées.

L'alarme agaçante nous réveilla ou plutôt, me réveilla. Shunichi était déjà prêt et il travaillait.
- Bonjour. Fis-je en baillant après avoir stoppé l'alarme.
Il me salua. Je me levais et me dirigeais à la salle de bain une fois la toilette matinale terminée je remarquais que Shunichi avait fait venir un déjeuné pour moi. Je l'engloutis.
Mon aîné m'apprit qu'il avait réservé une voiture pour notre séjour.
Ni lui, ni moi n'étions au courant de sa durée. Mais cela paraissait être une aventure.
Malgré mes 19 ans, Shunichi préféra conduire tandis que je lui indiquais la route comme je le pouvais. Le bâtiment était vraiment grand.
- Shunichi, qu'est ce que je dois faire moi ?
Il sembla prit au dépourvu, il se gratta l'arrière du crane.
- Eh bien... m'assister ?
La situation nous fit rire, à moins que ce fût la pression ?

Je suivis le japonais tandis qu'il nous guida vers l'administration. Je regardais autour de moi.
Les lycées japonais ne ressemblaient pas à ça. Mais le style américain n'était pas si mal. Les couloirs étaient bondés et j'avais cette impression que tous les regards étaient tournés sur moi.
- Ici Eiji, je vois qu'on va pouvoir nous renseigner.
Une bonne femme, une secrétaire, indiqua le chemin à suivre, jusqu'à la salle en question.
Les élèves y étaient installés, je survolais la pièce. Ils devaient être une trentaine peut-être.
Le professeur nous présenta puis nous pria de patienter durant l'appel.

- Heather Hollyday ?
- Yes sir.
Il débita un tas de prénom et nom.
- Ash Lynx ?
Le silence lui répondit.
- Absent. Lança quelqu'un.
- Encore... Soupira l'adulte.
À l'exception de cette personne tout le monde était signalé présent.
Sous l'autorisation du professeur, Shunichi débuta sa présentation, un espèce de discours. Il projeta sur le tableau, des photographies qu'il avait réalisées. Dont la mienne qui lui avait donné son succès.
Malgré mon embarras je me concentrais sur son diaporama.
À la fin de la représentation quelques élèves osèrent poser des questions sérieuses, d'autres moins. Sur les mangas par exemple. Ce qui n'avait rien à voir sur le coup.

- Eiji ? demanda timidement une jeune fille main tendu. C'est quoi l'histoire derrière la photo ?
L'image toujours au tableau, je lui lançais un petit regard avec un discret soupire. Puis j'offris un petit sourire à l'élève.
- Je suis sauteur-
Quelques rires étouffé montèrent. Je fis en sorte de ne pas y prêter attention.
- À la perche. C'est un sport que j'exerce depuis mon plus jeune âge. Et cette photo a été prise lors de mon plus haut saut durant un concours. C'est la joie d'un accomplissement qu'à réussis à capturer monsieur Ibé lors de mon passage au dessus de cette barre. Malheureusement j'ai fais une mauvaise chute et j'ai dû stopper mon activité.
La sensation de fourmis se dirigea dans toute ma jambe gauche comme si mon explication avait réveillé la douleur passée.

La cloche sonna, signalant la fin du cours. C'est au pas de course que les élèves avaient fui la salle, néanmoins deux, trois étaient restés pour discuter avec les deux professionnels.
Je ne me sentais pas tellement bien. J'informais Shunichi qui me conseilla de me rendre à l'infirmerie soutenu par le professeur.
Je m'éclipsais de la salle. J'avais besoin d'air frais surtout. Il doit bien y avoir un toit accessible ici ?

C'est finalement en montant plusieurs escaliers que je franchis de grandes portes pour profiter des rayons du soleil. Je repérais un banc, auquel je viens m'asseoir.
Des grillages entourés le vide. Peut-être pour l'imiter les suicides ?
Ce sont des cas qui arrivent au Japon.
- Tiens, tiens ?
Je relevais la tête pour voir un petit groupe s'approcher de ma position.
- Ça ne serait pas le ''sauteur'' ? S'exclama un garçon.
- Je crois bien. Pouffa un autre.
Un troisième tapa l'épaule du second hilare. Deux filles qui semblaient les accompagner riraient de la situation.

Je me levais pour partir, je tournais le dos mais le premier garçon plutôt baraqué se saisit de mon bras m'obligeant à faire machine arrière.
- Pars pas comme ça le p'tit jap'.
Plutôt embêté et tendu par la situation je lâchais :
- Je ne veux pas de problèmes.
- Pourtant tu en es un. Ta race déferlent en Amérique et croit avoir tous les droits et se pensent supérieur.
- Je suis désolé, je ne vois pas ce que tu veux d-
Il abattit son poing sur mon visage. Je reculais sous le choc, acculé à un mur.
- Fais pas le con avec moi, j'suis pas un de ces connards que tu peux berner. T'aurais mieux fais de pas venir ici.
Une fois de plus il arma son poing. Je fermais les yeux, attendant à encaisser le coup. Mais rien.

- Oya, oya ? Qu'est ce que je trouve là. Arthur et sa bande de lèche cul en train de foutre la merde. Quelle surprise !
Lentement je posais les yeux sur le dos d'un garçon blond qui avait stoppé l'attaque de l'autre garçon. Celui-ci parut plus qu'agacé, carrément irrité.
- Tch. Dégages Ash, c'est pas tes affaires.
Ash ?
- Arrêtes, t'adores me voir. Tu dis ça parce que j'te fais bander, hein ? Le ton de sa voix était tantôt cassant, tantôt mielleux.
Les filles du groupe échangèrent à voix basse. Elles dévoraient des yeux le blond dos à moi.
Ledit Arthur se dégagea de la prise d'Ash.

- Retournes faire la pute auprès de Dino. Fais toi saigner crétin, j'en ai pas finis avec le petit jap'.
Si rapide que j'aurais pu le louper en battant des cils, le dénommé Arthur se retrouva au sol.
D'un prodigieux coup de pied dans le ventre Ash l'avait renversé. Il avait désormais les mains dans les poches.
- Toi et tes chiens vous vous barrez, maintenant. Avant que je me mette en colère.
L'autre blond se releva pour en découdre mais les membres du groupe fit en sorte de l'éloigner pour partir.
- On en a pas finit. Il nous assassina du regard.
Mon sauveur lui fit signe.
- Bye-Bye !

Nous nous retrouvâmes alors seuls. Avec le silence. Il ne bougea pas, moi non plus. Finalement il se tourna vers moi.
Je croisais ses yeux. Des pierres de jades d'une brillance... Ses cheveux blonds quelque peu rebelles donnaient une idée de fauve. Cependant ses traits étaient doux, il avait un visage allongé et des fines lèvres.
Fille comme garçon avaient de quoi pâlir de jalousie.
Son expression était fermé, mais il me fixait.

Je me penchais vers l'avant les joues rougies.
- J-Je... Merci, tu m'as sauvé. Sans toi j'aurais eu des ennuis.
Sa main releva mon visage.
Cette vision en contre champ, cet angle de vue. Je comprenais ce que Shunichi voulait dire pour les photos parfaites.
- Je me présente, je suis Eiji Okumura.
- Moi c'est Ash.
Je hochais la tête. Je sais.
La douleur de ma joue se réveilla ce qui me fit grimacer et instinctivement porter ma main à l'endroit. Mais celle du garçon y était déjà. Je fis un pas en arrière un peu surpris cessant ainsi le contacte.

- Tu veux aller à l'infirmerie ? Ça va gonfler et devenir moche si tu ne fais rien.
J'acceptais alors conduit par le blond, dans les couloirs on me lança des coups d'œil, à moins qu'ils ne lui furent adressés.
Il m'abandonna alors aux mains de l'infirmière.
Il avait un air nonchalant qui m'intriguait.
Lorsque Shunichi me retrouva il me posa un tas de questions auxquels je ne me sentais pas l'envie d'y répondre.

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SALUT !!!!!!

Premier chapitre ? Première impression ? 

Je suis plus que surexcitée d'avoir vos avis sur celle-ci !!!! 

Mettons les formes :
* La couverture a été faite par mes soins, avec l'aide d'une amie : Miaru_chan !
* Les mots en italique, et/ou dans une autre langue veulent dire qu'il y a une certaine insistance dans la prononciation. Ou un intérêt porté dessus. 
* Cette histoire parfois sembler coller à celle que l'on connait, MAIS ELLE NE L'EST PAS EN TOUT POINT. Il y a beaucoup de références, et j'ai aussi voulu avoir le fil conducteur de l'histoire. Mais détromper vous sur le fait qu'elle la reprend vous serez surpris de voir votre erreur.
* Je posterais un chapitre chaque samedi (sauf si exception) CEPENDANT vous pouvez me dire si vous préférez un autre jour !

L'histoire est entièrement écrit. Il ne me reste plus qu'à la recopier donc, en ce qui concerne les publications il n'y aura pas de quelconque retard (ou exceptions/problèmes)

Si vous êtes nouveaux bienvenue ! Pour les anciens : Bon retour !
 
SUR CE je vous fais de grooooooos bisous et vous souhaite une bonne continuation !

Le monde est à nous - Banana FishOù les histoires vivent. Découvrez maintenant