Les traits de son visage luisent à la lumière bleueLa pression de l'imperfection secrètement la martyrise
De l'autre côté du miroir tout sans arrêt se meut
Le fragile monde tissé de sa toile elle méprise
Ses dix fenêtres ouvertes l'étouffent
Les notifications en boucle dans le vide résonnent
Les pixels éternellement la cachent et la camouflent
Sans jamais cesser de vibrer son téléphone sonne
Un simple souffle d'oxygène elle souhaiterait
Voyager à l'air libre quelque part, partir en safari
Pour un court moment de silence et de répit elle tuerait
Mais ces icônes resteront des désirs inassouvis
Son humeur déambule au gré de son curseur
De toutes les milliers de personnes la suivant
Pas une seule ne se préoccupe de son doux malheur
Elles ne font toutes que combler les clics manquants
Petit à petit les connexions malsaines se font
D'ordinateur en ordinateur les données se transfèrent
Les insectes cèdent à cette pseudo-séduction
Et finissent empêtrés dans cette infinie toile de fer
Les liens qu'elle a pu tisser
Peu à peu s'emmêlent
Du bout de ses doigts son fil n'arrête jamais de s'échapper
Confusion entre réel et virtuel.
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Misanthrope
PoetryRecueil de courts textes et poèmes variant au gré de mes humeurs et de mes idées.