Malade de toi

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 Je me réveillais en plein nuit. Un peu maladroitement je me retournais sur le dos et ouvrit les yeux difficilement. Je jetais un œil sur mon vieux réveil qui affichais 4h du matin. Je n'avais donc dormis que deux pauvres heures. Je grognais un moment quand je compris ce qui m'avais réveiller. Temari s'agitait juste à côté de moi. Je lui touchais le bras pour qu'elle se calme et tel un robot elle se réveilla tout en se redressant. Encore mal réveillé, je lui demandais si tout allait bien. Elle fixait droit devant elle sans rien me dire. Sa respiration était haletante. Inquiet je m'asseyais à ses côtés pour m'assurer que tout allait bien. Sans rien me dire, elle se leva et sortie en trombe de la chambre et je l'entendis sortir de la maison.

Sans plus attendre, je la suivis. Elle était sortie sans manteau, ni chaussure. Qu'est-ce qui se passe bordel. J'attrapais ma veste enfilais mes chaussures du mieux possible et arrachais son manteau avant de la poursuivre dehors. Le portail était grand ouvert. Heureusement que la neige trahissait sa trajectoire.

Nous sommes en pleine nuit, en pleine campagne au milieu de presque nul part. Il fais un temps à tué un mort et cette idiote sort, sans manteau, sans chaussures et surtout sans aucun raison. Je la retrouvais après quelque minutes de courses en train de fuir comme si sa propre vie en dépendais. Heureusement que ce n'est pas un axe très fréquenté on pourrais croire que je veux la tué.

Je la rattrapais non sans mal et lui agrippais le bras pour l'arrêter. Elle me fit subitement face, les yeux exorbité en larmes. Haletant et dégageant de la buée, je lui posais sur les épaules son manteau pour limité l'effet du froid alors qu'elle était ni plus ni moins en train de trembler.

Je la pris dans mes bras tandis qu'elle s'effondrait. Je ne comprenais vraiment rien mais je n'étais pas décidé à la laisser comme ça dehors, complètement perdu au milieu de nul part.

- Temari... qu'est-ce qui ce passe ?

Transit de froid, les pieds gelés, elle haletait sans pouvoir me répondre. Le froid la tétanisais. Je décidais sans plus attendre de la portée et de la ramener à la maison. Durant le trajet, elle blotti sa tête contre ma poitrine, agrippant ma veste et humant mon odeur. Elle semblait peu à peu se calmer, toujours ponctué par des petits reniflements, suite à ses pleures.

Nous arrivions enfin à la maison. Après l'avoir déposé devant la cheminée avec l'un des plaid du canapé, je retournais fermé le portail à clefs et la maison.

Je revenais prés d'elle, en silence. J'étais un peu en colère par ce qu'elle venait de faire mais je tentais de me calmer. Elle avait forcément une raison.

Elle tremblait toujours, fixant les flammes avec un regard complètement éteint et perdu. Reniflant toujours. Elle se balançais alors d'avant en arrière comme pour ce rassurer.

J'aperçus alors ses pieds endoloris et rouge. Je montais à l'étage et fouillais dans les affaires de ma mère. Une crème pour les pieds et une paire de chausette d'hiver plus tard, je retournais la voir.

Je me plaçais alors face à elle dans le plus grand silence et commençais à lui masser les pieds avec la crème. Je prenais le temps de tout détendre, jusqu'au bout des orteils. Je m'attardais sur les zones dites de flux d'énergie, ce qui semblait fonctionner car elle arrêta progressivement de renifler et de trembler. Elle continuait cependant de se balancer.

J'enfilais sur son pied une première chaussettes, m'assurant qu'elle lui tienne bien chaud et entrepris de faire le second. Toujours dans un silence, brisé uniquement par les éclatement de bois dans la cheminée. Je m'attardais tout autant sur son pied et l'a regardais.

- Pardon.

Je n'y répondit pas. Pas que je lui en voulais mais je ne savais pas quoi lui répondre, préférant m'attarder sur son pied plutôt que sur la conversation.

Puis-je t'aimer?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant