My Lovely Scythe

Chapitre 28

Chapitre 28 Bis

Les bagages étaient prêts et étaient déjà rangés dans le coffre de la voiture. J'avais également demandé à ce que Ryan réunissent tout le monde avant notre départ, mais sans les prévenir que cette réunion était mon idée. Autrement, personne ne viendrait après tout ce qu'ils avaient entendus sur moi. La voiture était déjà prête et nous pouvions partir, mais il fallait absolument que je règle cette histoire avant de m'en aller. Profitant du fait que tout le monde discutait entre eux nonchalament, je me mis à l'avant pour leur faire face. Ils eurent aussitôt un mouvement de recul en se rendant compte que j'étais à présent face à eux. Alejandro qui se trouvait auprès de moi, poussa un léger grognement mécontent de leur comportement.

- Je sais que vous avez peur. Je peux le sentir, comme n'importe qui ici. Je suis peut-être différente de vous et vous ne savez rien sur ma nature, mais si je voulais faucher une âme, je l'aurais faite il y a un moment déjà.
- Ca ne prouve rien, contra quelqu'un.

"Les êtres vivants attirent bien trop de problème avec leur peur."

Je fronçai les sourcils en voyant des silhouettes noires apparaitre à mes côtés. Les gens poussèrent des cris apeurés alors que certains loups avaient immédiatement pris une position de combat. Une silhouette noire avança, sa faux en main.

"Nous régulons le monde en fauchant les âmes dont la fin a été déterminée."

"Notre boulot consiste à faire le nettoyage de vos actes."

"Nous régnons dans l'ombre pendant vous profitez de la lumière."

"La crainte est une faiblesse de l'être vivant"

Ils parlaient chacun à leur tour, ce qui m'impressionnait. Je ne les avais jamais vu aussi bavard.

"Nous ne fauchons pas n'importe qui comme vous pouvez le pensez."

"Flolène Filigna a juste repris sa forme humaine, mais continue son travail comme nous le faisons."

"Un jour, vous deviendrez poussière."

"Et ce sera la seule fois où vous nous reverrez."

"Tant que vous cessez de parler de ce qu'il s'est passé sur ce territoire, aucun d'entre vous ne nous reverra avant un long moment."

"Un seul mot à nouveau sur nous et nous le saurons."

"Ne venez alors pas vous plaindre si jamais votre âme est fauchée."

"Nous vous aurons prévenus."

"Une seconde chance ne vous sera pas accordée."

Je trouvais que le fait qu'ils soient apparus de cette manière était quelque chose d'assez impressionnant et fascinant en soit, mais ils étaient juste revenus pour menacer ces personnes de ne rien dire sur leur existence.

"Nous entendons tout. Nous savons tout."

"Ne perdez pas votre temps dans la crainte et vivez."

Et ils disparurent un à un.

- Ils sont toujours aussi stricts ? me demanda Alejandro.
- Mmmh, du peu que je me souvienne, ils sont assez joueurs, mais ils n'ont jamais été aussi stricts.
- Je pense que ça a eu l'effet escompté.

Je jetai un coup d'oeil à la foule de personne pour les voir se regarder entre eux. J'arquai un sourcil en voyant une silhouette noire apparaitre près d'une femme et cette dernière poussa un cri.