PDV Éliot
- Le village se réveille.
J'ouvris les yeux a l'entente de l'alarme. Je pris une grande bouffée d'air. Je devais profiter de pouvoir encore respirer tant que j'étais encore vivant.
Je me redressai en position assise sur mon lit en me frottant les yeux. Je me sentais tellement fatigué ! Il me restait quelques temps avant d'aller prendre le petit déjeuner, peut-être que je pourrais gratter quelques minutes de sommeil en plus...
J'allais me recoucher quand quelqu'un toqua a ma porte. Je poussai un immense soupire tout en me levant pour aller ouvrir.
Je restais quelques secondes devant la porte sans rien faire. Et si je n'ouvrais pas ? Et si je retournais me coucher ? Je jetai un regard derrière moi où mon lit trônait et semblait me tendre les bras.
D'autres coups impatients furent frappés a ma porte me faisant sursauter. Il fallait que je me rende a l'évidence, ce n'était plus l'heure de dormir.
J'ouvrais la porte avec nonchalance. David se trouvait derrière, les bras croisés. Il me jeta un regard noir avant de s'introduire dans ma maison sans que je ne lui en donne l'autorisation. Il s'installa tranquillement, comme s'il était chez lui, sur l'unes des chaises du salon, m'invitant a le rejoindre.
Je m'assis donc en face de lui, un peu a contrecoeur. Un silence s'installa entre nous.
J'en profitai pour le regarder plus en détail. Il semblait en pleine forme, comparé a moi. Aucunes cernes ne venaient entachées son visage lisse et ses yeux bleus brillaient d'une lueur déterminée. Ses cheveux bruns étaient en ordre comparés aux miens qui étaient tout le temps en bataille. Ses habits étaient magnifiquement propres, sans trous apparents et il sentait le savon. A cet instant, je le trouvais beau, je devais l'avouer... Je rougis a cette pensée. De quoi j'avais l'air, moi, face a lui ?
David coupa court a mes pensées :
- Nous devons parler affaires.
Je hochai la tête.
- Contre qui veux-tu que je vote ? demandai-je.
Je voulais qu'on en finisse vite. Je voulais qu'il parte de chez moi. Je ne me sentais pas du tout à l'aise.
- Il faut qu'on élabore une stratégie pour que personne ne sache qu'on est ensemble.
Je hochai la tête a nouveau.
- Je veux que tu vote contre Vincent. Moi, je suivrais ce que fais Matis.
Je fronçai les sourcils, essayant de me rappeler à quoi ressemblait ce fameux Vincent.
- On fait comme ça alors ?
- Ça marche.
Je tendis ma main au riche. Il l'a regarda avec un certain dégoût non dissimulé. Je levais les yeux au ciel en poussant un profond soupire. Mais quel calvaire !
Soudain, quelqu'un d'autre toqua à ma porte. J'allais ouvrir mais David me retint :
- Attend ! Personne ne dois me voir ici !
- Va te cacher dans la salle de bain, c'est sans doute ma sœur.
Il se précipita vers la salle d'eau comme si sa vie en dépendait.
PDV David
Je me précipitai dans la salle de bain. Mon cœur se calma un peu et je regardai autour de moi. J'étais dans une salle de bain tout ce qui a de plus normale. Une douche, une baignoire, un lavabo et un miroir. La seule exception était que c'était la salle de bain d'un pauvre. Les seules choses qui trônaient sur le lavabo étaient une brosse a dents et du dentifrice. Je grimaçais, aucun parfum, aucun produit pour la peau... Comment faisaient les pauvres pour vivre sans tout ça ?
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Loup-garou - Tome 1 : Thiercelieux
FanfictionRiches. Pauvres. Voici les deux mots qui représentent la population d'aujourd'hui. Chaque année 10 riches et 10 pauvres sont choisis pour participer au jeu mortel du Loup-garou grandeur nature. Cette année Eliot et sa soeur ont été choisi. Survivron...