3.

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La jeune femme fut tirée de ses pensées par son époux qui parsemait de baisers son cou, la faisant frissonner de désir.

- Bébé, pourquoi tu n'es pas patient ? Ce soir, je suis toute à toi. Tu auras bien le temps de profiter.

Il répondit par un grognement résigné, huma une dernière fois sa peau et se recula.

- J'ai encore plus envie de toi, mon cœur. Mais j'ai pris trop de temps à te concocter ce dîner pour que tu n'y touches pas. Allez, mange, dit-elle en lui tendant un morceau du poulet qu'ils avaient commencé à déguster, pendant qu'ils se ressassaient leur histoire, serrant le cœur de la femme qui se donnait contenance pour faire de cette soirée la meilleure de toutes.

- En y repensant, j'ai galéré, avant de t'avoir. J'en ai fait des nuits blanches.

- Sérieusement ?

- Oh oui ! Mais ça en valait vachement la peine. Tu es mienne, aujourd'hui, et cela pour toujours.

Elle se contenta de lui sourire, puis s'empara de ses lèvres.

Elle ne savait pas ce que serait sa vie sans lui, sans cet homme avec qui il a tout partagé, cet homme qui la connaît plus que quiconque sur cette terre. Cette pensée remplit ses yeux de larmes, encore une fois.

- Je vais finir par m'inquiéter, mon ange. Depuis quand t'es si sensible ? Pourquoi tu pleures tant ?

- Ce n'est rien, babe. Je me rends juste compte de la chance que j'ai de t'avoir. Je t'aime tellement, Abdel. Je ne sais pas si tu t'en rends compte. Tu es ancré en moi.

- On va devoir écourter ce dîner, dit-il en attrapant son menton.

Cette fois, elle n'échappera pas à ses griffes. Elle ne s'y essaya même pas. Elle jeta toutes ses résolutions aux oubliettes, le dessert pouvait bien attendre.

Il parsema son cou de baisers, la faisant trembler. Ses mains n'étaient pas en reste. Elles s'emparaient avidement de ses seins qu'elles titillaient, glissaient sur son ventre, s'amusaient avec son nombril, puis s'arrêtèrent devant sa fente, mouillée. Il la souleva et la déposa sur le grand fauteuil du salon, sachant pertinemment qu'il ne pourrait atteindre la chambre, pas maintenant en tout cas.

Il avait envie d'elle, puissamment et dans cette tenue qui le mettait dans tous ses états. Sa langue, chaude, fit son petit bout de chemin sur son corps. D'abord, elle s'attarda sur ses mamelons déjà tendus. Il l'y fit rouler savamment, les suçant, les léchant, les mordillant parfois. Puis, cette chaleur humide sillonna son ventre, la faisant se cambrer. Lorsqu'il fit une escale sur son nombril, elle sentit ses jambes se dérober et gémit d'une façon féline, sauvage. Ses mains griffaient le dos de son mari, ou tiraient sur ses cheveux. Lorsqu'il s'arrêta entre ses cuisses, elle arrêta de respirer. Il déposa de petits bisous sur ses cuisses, avant de souffler dans son entrejambe, la remplissant de frissons. Enfin dans un geste lent, précis, il lui lécha toutes les parois de son intimité. Alors qu'elle commençait tout doucement à s'envoler, il enfonça un doigt en elle, puis deux. Cette fois, elle ne put se retenir de crier. Les mots qui sortaient de sa bouche avaient un effet considérable sur son sexe qui se tendit, durcit. Il continua cette danse satanique avec ses doigts et sa langue, tandis qu'elle se cambrait, roulait du bassin, bougeait ses hanches, appuyant sur sa tête, le dirigeant.

Le monde autour disparut peu à peu. Elle ferma les yeux et se laissa emporter par cette vague de sensations, cet ouragan de plaisir, cette tornade de désir. Ça montait en elle, ce sentiment que seul lui pouvait provoquer. Graduellement, elle le sentit l'envahir, l'envelopper, la transporter dans des confins où seul lui pouvait l'y transporter. Brusquement, elle se sentit exploser en mille morceaux. Dans un cri qui venait du fond de sa gorge, elle laissa le désir prendre possession de son corps, aspergeant son mari de cette rosée de plaisir, qu'il lécha jusqu'à la dernière goutte.

Soraya.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant