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Auteure-nim a mal aux doigts à force de taper 😭

Mais c'est pour la bonne cause !

Deux chapitres en 1 demi-journée !! 🔥🔥🔥

Enjoy !!! (j'vous some de ouf putain)

***

DU POINT DE VUE DE TAEHYUNG

Et merde.

Sitôt arrivés, sitôt séparés.

Je savais qu'on allait me la prendre rapidement, mais putain qu'est-ce que c'est dur à supporter.

Accoudé sur le capot d'une Range Rover rutilante comme s'il s'agissait du comptoir d'un bar, je tire sur ma clope avec une nervosité que j'ai vraiment du mal à contrôler.

Bordel, je me sens pas bien.

Elle vient juste de disparaître derrière cette porte, et j'en peux déjà plus de pas l'avoir dans mon champ de vision.

À bien y penser, depuis que je l'ai rencontrée, c'est bien la première fois que j'en suis séparé. Du moins contre mon gré.

Bordel que t'es niais.

Mais ça me plaît pas, d'être séparé d'elle.

J'ai du mal à supporter le fait que le parfum de sa peau -que je me suis habitué à humer continuellement sans m'en rendre compte- ait été remplacé par celui du tabac qui crame.

T'es accro à elle maintenant, pauvre con.

- Aaaah bande d'enfoirés, grogne un bâtard avec lequel je suis appuyé contre la caisse. On va enfin assister à un de ces spectacles pour riches... Imaginez toutes ces petites chattes qu'on va pouvoir mater pendant la vente. Vous pensez qu'ils les font défiler à poil avant de les vendre aux clients ? J'ai déjà examiné sous toutes les coutures les détails de la mienne pendant cette quinzaine, mais je serai curieux de voir ce que valent les vôtres.

- En tout cas, lâche un autre, hilare ; celle de V gagne pas la palme de la plus belle cette fois... Mais putain, ce qu'elle avait cul ferme ! Ma main s'en souvient.

Il balaie l'air de cette dernière, répétant dans le vide la claque qu'il a donné sur les petites fesses sacrées de mon bout de femme, y'a pas dix minutes.

Contenant non sans peine mes pulsions meurtrières, je tire une nouvelle fois sur ma cigarette, puis écrase le bout sur le capot de la Range Rover pour l'éteindre, à deux centimètres à peine des doigts de la seconde main de cet enculé.

Ça paraît peut-être peu, mais je crois que j'ai jamais montré autant de self-control de ma vie.

- Arrêtez de vous réjouir comme des bouffons, je grogne en me redressant. Le fait que vous soyez encore ici, même après avoir rempli votre part du contrat, annonce rien de bon.

Ils me servent leurs regards d'imbéciles finis, incapables de comprendre par eux-mêmes.

- On est des livreurs, bande de cons, blindés de thune, ok, mais on en reste pas moins des sous-fifres à l'échelle d'un trafic d'êtres humains. Si d'ordinaire, on n'est pas invités aux réceptions de vente que le boss organise pour remettre leurs commandes aux clients, c'est parce qu'on correspond pas à l'image de la "boîte". Vous comprenez ? Si on est juste de passage au sous-sol, alors que le boss de farcit les clients prestigieux au quinzième étage d'un casino, c'est parce qu'il considère qu'on est pas du même monde que sa clientèle. En nous gardant au sous-sol, il garde mystérieuse l'origine basse de ses produits. Les clients se sentent pas vraiment coupables, parce que tout ce qu'ils voient, c'est pas les drogueurs et les kidnappeurs, mais directement le paquet qu'ils ont commandés servi sur un plateau d'argent. En nous gardant à distance des réceptions que pourtant, on approvisionne, le boss fait presque oublier à ses hôtes qu'il ont mis les pieds dans un trafic. Et c'est ça qui fait tourner les affaires. Y'a que des hauts dirigeants là-haut, des fils de putes d'acteurs, de présentateurs, de politiques coréens, qui veulent oublier et faire oublier qu'ils se servent de gangs pour satisfaire leurs putains de désirs... Alors qu'est-ce qui vaut, selon vous bande d'enculés, qu'aujourd'hui le boss abandonne tout ça en nous mêlant à eux ?

LE LIVREUR [TOME 2/BTS, V, LEMON]Where stories live. Discover now