LE LIVREUR [TOME 2/BTS, V, LEMON]

#138

La suite !! 💕💕💕

(J'écris beaucoup en ce moment alala !)

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Une heure plus tard.

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DE SON POINT DE VUE À ELLE

  - On y est, j'annonce à Jungkook, en l'aidant avec peine à sortir de l'ascenseur.

Il est en piteux état.

Son corps tout entier l'est.

Les anti-douleurs que lui avait donné Jimin ne font plus effet à présent, alors il souffre le martyr au moindre geste.

Le trajet à pied depuis l'autre bout de Gangnam n'a pas été simple. À 5h du matin les rues sont déjà bien fréquentées.

Au début, il était facile de cacher l'état déplorable de mon fiancé aux badauds : fermer sa veste de costume était suffisant pour cacher le sang.

Puis la douleur est revenue progressivement.

Jungkook s'est mis à boiter, sa respiration est devenue difficile et serrer les dents n'a plus été suffisant. Il n'a pas pu retenir ses gémissements bien longtemps, et nous avons commencé à attirer l'attention.

Pour le soutenir et l'empêcher de s'évanouir sur toute la deuxième moitié du chemin, j'ai fini par enrouler mon bras autour de sa taille et passer le sien sur mes épaules. 

J'ai insisté, mais il a catégoriquement refusé d'aller à l'hôpital.

Selon lui, mon père –l'homme qui nous a illégalement enrôlés dans cette mission d'infiltration non-approuvée– nous pense morts.

Ses soupçons seront peut-être ébranlés lorsqu'il verra que nous ne faisons pas partie des victimes retrouvées au casino, mais il ne faut pas lui faire comprendre trop rapidement que nous sommes toujours vivants.

D'après Jungkook, mon père serait capable de nous faire assassiner dès notre réapparition, avant que nous n'ayons le temps d'être interrogés par nos collègues et de parler...

Nous n'allons pas nous cacher toute notre vie, c'est certain, mais Jungkook est en trop mauvais état pour que nous fassions quoi que ce soit d'autre dans l'immédiat.

  - Tiens bon, je chuchote. Encore quelques pas et c'est bon...

Je l'aide à avancer jusqu'à l'une des portes d'entrée de l'étage.

Il ne s'agit pas de celle de la villa de mon père, dans laquelle nous vivions plus ou moins tous les trois depuis des années. Cette villa-là est située à Seodaemun, quartier dans lequel l'agence de police Nationale a son siège, et nous ne pouvons pas y retourner.

Non, la porte devant laquelle nous sommes maintenant, est celle d'un appartement de luxe au Nord de Gangnam. C'est l'un des nombreux pied-à-terres que possède mon père, mais dans lequel il ne met que rarement les pieds.

En plus d'être proche du casino –pas besoin d'argent pour un taxi– cet immeuble fonctionne à codes –pas besoin de clés.

Et comme je pouvais m'y attendre, le code pour accéder à l'appartement n'est pas ma date de naissance, mais celle du jour de sa nomination en tant que Haut-Commissaire.

La carrière avant la famille, hein ?

Un déclic retentit, signe que la porte est bien déverrouillée, et nous pénétrons dans l'appartement.