Chapitre 19 | Drell

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— Je t'ai fait mal ma petite ? demande le mec assied sur moi d'un ton ironique.

La pire décision de ma vie : être aller courir ce matin.

— Laissez-moi, s'il vous plait !

Comme si en disant « s'il vous plait » ils allaient me laisser partir...

— Ta gueule !

Il sort un couteaux suisse de sa poche tout en me maintenant contre le sol. Oh bondiou ! Ok, ok, c'est bon, pas besoin d'en arriver aussi loin.

— Tais-toi avant de finir en steak haché, menace-t-il en me touchant délicatement le visage avec sa lame.

Bêtement, je me débats en essayant de le faire tomber, mais je n'arrive qu'à l'énerver encore plus.

Avec sa main il me plaque encore plus contre le goudron, sa lame se place d'un mouvement sec sous ma gorge. Mais qu'on se clame ! C'est qui ce genre de mec à faire ça ? Il veut ma mort ou quoi ?

— Arrête ça ! Si tu restes tranquille, tu souffriras moins. Ok ?

Je ne réponds en arrêtant de me débattre, mais je reste contracté pour éviter de devenir son jouer.

Les deux mecs qui me suivaient se mettent à côté de lui, un peu essoufflé. Ils se mettent à parler entre eux.

— Il va être content quand il va savoir qu'on a attrapé la fille du Cisailleur, dit un des deux mec.

— Ouais, on va avoir une belle prime, répond celui qui est sur moi en tournant la tête vers les deux gorilles.

Je profite de son inattention pour lui mordre son bras et je lui mets un point dans la gueule. Je réussi à me lever, mais il m'attrape une jambe, ce qui me fait tomber par terre. L'atterrissage contre le goudron n'est pas des plus agréable, mais j'ignore la douleur qui est superficiel : je mets un coup de pied dans la tête du mec et il me lâche sur le coup de la surprise. Les deux autres gorilles, qui ont assisté à la scène sans rien faire, se réveillent et se mettent à me pourchasser.

J'en ai marre de courir... j'en peux plus, je suis à bout. Lâchez-moi un peu, bordel !

Grâce à leur conversation, je sais maintenant que c'est en rapport avec la sioule. Mais pourquoi on me veut autant de mal alors que mon père a simplement joué dans les règles ?! Encore une fois, j'ai l'impression qu'on ne me dit pas tout.

Je sors mon portable de mon brassard, avec beaucoup de difficulté, mais je réussi en enlevant le brassard de mon bras. J'appelle mon frère, toujours en courant. Heureusement, il répond rapidement.

— Ouais p'tite sœur.

Ouf ! Il est réveillé !

— Je crois que j'ai problème, commencé-je essoufflé. Je suis pourchassé par des hommes !

— Oh putain ! Merde ! T'es où ?

— Dans l'bourg.

— Ok, la maison de Harmes n'est pas loin, je vais t'indiquer la direction. Tu te situes où exactement ? fait-il d'un voix posé en essayant de gérer son angoisse.

— Euuh... près de... euh...

— T'es où ?! Putain !

Et voilà qu'il me reproche de chercher. Fallait bien qu'il explose à un moment... Avec son tempérament sensible à la pression, il ne pouvait que réagir comme ça.

— Calme-toi, je fais plusieurs chose à la fois ! fis-je essoufflée.

— Pardon, excuse-moi, se reprend-il en main. Il y a quoi autour de toi ?

La Sioule, un jeu dangereux [EN CORRECTION]Where stories live. Discover now