G R A V I T A T I O N

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Parce que je n'ai besoin de personne ou peut-être juste de quelques-uns,

Que je cherche encore les garçons qui pleurent, que j'embrasserai en goûtant au ruisseau de leurs larmes cérulés qui ont cheminé jusqu'à leurs lèvres,

Que je cherche encore les filles qui sourient dans les rues comme si elles voulaient en faire profiter tous les passants,

Que je veux illuminer les garçons menthe à l'eau, les filles thé glacé, la beauté dans les murmures en pleine journée, les voix mélangées dans une forêt de lucioles, les mains liées et le cou tendu vers le haut pour mieux admirer le ciel.

Parce que quand tout va mal, rien le console et dans ma poitrine, y'a encore mon cœur qui gronde et qui tambourine, énervé d'avoir toujours la même discussion, qui se répète encore et encore avec mon cœur qui nourrit ses torpeurs, parce que quand on se rencontre, on se rend compte qu'un « je t'aime » ça se dit pas à n'importe qui, encore moins à celui qu'on aime.

Parce que je n'ai besoin de personne ou peut-être juste de quelques-uns, et je me suis souvenu ce matin que je pourrais pas rester éternellement seule dans mon coin à attendre que la vie me prenne la main pour me lever du bas de mes pensées oniriques.

Que j'ai pensé à toi, qui a été le rien qui me faisait me sentir tout, j'ai pensé à toi quand tu tournais, tournais, tournais autour de moi comme les anneaux de Saturne, comme ceux de Jupiter et comme celui que je te mettrai bien autour du doigt, celui que les vitraux de notre petite chapelle fera briller plus fort que n'importe quelle planète.

Parce que la nuit quand tes yeux seront fermés, je pourrais admirer les étoiles qui se percutent comme des atomes sur tes paupières, je pourrais imaginer le « je t'aime » que je te chuchoterai quand tu te réveilleras, et les yeux surpris que tu me feras comme si tu venais d'apprendre que l'on mourait dans deux heures, le temps de retourner admirer le Soleil qui jalouse trop la Lune, lire un peu de prose dans nos magazines et dessiner de la joie dans ton sourire.

Que dans plusieurs années, tu continueras encore à tourner, gracieuse comme une ballerine dans sa boîte à musique et hypnotisante comme le vinyle que je fixerai indéfiniment, comme un rêveur qui imagine Vénus du fond de sa couette.

Parce que je n'ai besoin de personne ou peut-être juste de toi, parce que je cherche plus les autres mais que je continue à te trouver, parce que je veux t'admirer encore pour l'éternité, et parce que la vie est courte et qu'une fois qu'on l'a attrapé, faut pas la laisser

s'éc  h   a   p   p    e   r.

Merci pour la photo peaumodore :)

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Regarde-moiOn viuen les histories. Descobreix ara