Chapitre 3

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Bonjour :D Et très bonne année ! Que faites vous pour la saint sylvestre ? Nous voilà à la 4ème partie ;) Ce qui signifie qu'on approche de la date de sortie ! Je n'ai encore rien dis, est-ce que vous avez une idée ? <3

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Abigaël

    La pluie battante ricochait contre mes volets en bois. Le vent froid de la nuit sifflait sous la porte. Un éclair illumina quelques secondes le paysage sous la pluie. Le tonnerre gronda au loin. Couchée sur le dos, je regardais le lustre audessus de ma tête. La lumière de la lune se reflétait dans les cristaux de la lampe. Le sommeil ne venait pas et je ne pouvais penser à autre chose qu'à ma sœur dans les bras d'un autre. L'idée qu'il la prenne dans ses bras, qu'il l'embrasse, qu'il l'aime me rendit malade. Un nœud me serra l'estomac.

Étaitelle sincère ? Avaitelle menti à tous ses prétendants ? Et ce pauvre Théodore Cox invité à boire le thé dans quelques jours. Depuis quand s'étaitelle engagée avec ce... Me remémorer leur étreinte m'était insupportable. Et pourquoi ne m'avaitelle pas mise dans la confidence ? Mes frères se doutaientils de quelque chose ? Avaitelle l'intention de vivre cette relation en cachette ou auraitelle le courage de tout avouer ? Une terrible migraine m'obligea à cesser cette torture mentale. Je passais une main sur mes yeux fatigués. Si seulement je ne lui avais pas emprunté son bonnet.

***

    Un son strident me réveilla subitement, comme si quelqu'un déplaçait un vieux meuble et que ses pieds grinçaient au contact du sol. Je ne m'étais pas rendu compte de mon assoupissement, mais je n'avais pas dormi bien longtemps. La nuit surplombait encore la ville. Le son atroce recommença, cette fois il était juste derrière ma porte.

    Personne dans ma famille n'était somnambule et aucun voleur n'aurait pu entrer, les gardes étaient postés à chaque entrée. À moins que le voleur ne soit déjà à l'intérieur... Je me levais précipitamment, ouvrit ma porte et tombai nez à nez avec l'autre. Je me doutais qu'il ne s'était pas entiché de ma sœur, il avait des motivations propres à son image : séduire les jeunes filles naïves le jour pour les voler la nuit. Mon regard croisa le sien. Dans la nuit, ses pupilles brillaient telles celles d'un chat sauvage. Il ne semblait pas surpris de me voir, au contraire j'avais l'impression qu'il m'attendait.

— J'ai toqué plusieurs fois, mais vous ne m'entendiez pas, se justifiatil comme s'il venait de lire dans mes pensées. Je remarquai le meuble en chêne déplacé d'un mètre environ derrière lui.

— Vous auriez dû vous faire prendre et pourrir dans les cachots, murmuraisje agressivement.

    Il me sourit, amusé par mes propos. Je le tossais de haut en bas, il avait enfilé un haut blanc contrastant avec ses boucles sombres et portait une chaîne avec un médaillon en forme de croix chrétienne autour de son cou. Mon regard s'arrêta sur ses mains abîmées par le travail, dans l'une d'elles, il tenait fermement le collier en pierre précieuse d'Amanda. J'avais deviné que ses intentions étaient mauvaises.

— C'est un cadeau, m'avoua l'autre, m'offrant un sourire peu franc.

— Vous atelle également offert les clés du coffre-fort ? renchérisje en croisant les bras sous ma poitrine.

— Non, mais vous pourriez me faire ce don, se moquatil en agitant le bijou sous mes yeux.

    Il m'énervait bien plus que ses idiots d'aristocrates. Il connaissait les risques qu'il encourait, mais son sourire ne s'effaçait pas. Je ressentais l'envie de le gifler, pourtant je gardais mes bras noués.

— Vous devriez me remercier de ne pas hurler et vous faire écarteler lentement.

— Dans ce cas, il se baissa pour m'offrir une révérence, veuillez accepter mes remerciements les plus sincères.

Vagabonde Bourgeoisie - Edité aux éditions Gloriana EditionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant