Chapitre 21 : Grossesse et deuil

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PDV Nicolas

La crèche d'entreprise de Victor a ouvert depuis trois mois et la semaine dernière, Victor et moi avons fêté nos un an ! Et pour cela, il m'a fait passer une journée mémorable, au cours de laquelle nous avons fait le tour des pâtisseries de la ville, avec, à chaque étape, un pause gourmande. Et c'était d'autant plus exceptionnel que Victor m'a laissé faire tous les excès dont j'avais envie, m'accordant même de sauter le déjeuner pour que je puisse manger davantage de desserts. Je suis rentré repu, mais excité comme une puce, dû à la quantité démesurée de sucre que j'avais ingurgité. Ce qui fait que j'ai littéralement sauté sur mon Alpha, à peine la porte de notre maison passée. Et Victor m'a fait l'amour au moins trois fois... et fait jouir bien plus encore.



Aujourd'hui, Hervé entame son sixième et dernier mois de grossesse... Déjà. Le temps est passé tellement vite. Il faut dire qu'après son annonce, je n'ai plus eu de temps à lui consacrer, entre les recherches d'un remplaçant, m'occuper de James moi-même, et finalement mon nouveau travail à la crèche... tout est allé tellement vite. Je n'ai même pas eu le temps de parler avec lui du quotidien, de sa grossesse, de comment elle se passait, de comment il vivait de porter un petit être, mais aussi de la façon dont le traitait Arnaud, et de leur future vie commune avec le bébé. J'ignore même s'ils savent si c'est une fille ou un garçon, s'ils ont choisi un prénom...

Nous devions justement nous voir Hervé et moi, cette après-midi pour rattraper le temps perdu, mais il a déjà une demi-heure de retard sur l'horaire qu'on s'était fixé et je commence à m'inquiéter. Je préviens rapidement Victor, qui travaille aujourd'hui, que je me rends chez mon ami, et j'enfile une veste pour passer jusqu'à la maison voisine.


Je toque une fois, deux fois... mais pas de réponse. A la fois déçu et vexé qu'Hervé se soit absenté sans me prévenir qu'il annulait notre entrevue, je vais rentrer chez moi, quand j'entends un cri me parvenir de l'intérieur de la maison. Je me précipite sur la porte qui n'est heureusement pas verrouillée, et, une fois à l'intérieur, je hurle le nom de mon ami en espérant une réponse. De l'étage, je perçois des gémissements. Je monte les escaliers quatre à quatre, et déboule dans la salle de bain, où mon ami est couché à même le sol, à demi nu, en se tordant de douleur.

_ Nicolas... » gémit-il, en pleurs.

_ J'appelle les secours ! » crie-je alors que je suis déjà en train de redescendre.

Je ne réfléchis pas vraiment. Mes doigts courent sur les touches et je laisse la sonnerie retentir en maudissant mon interlocuteur de ne pas encore avoir décroché.

_ Victor ! » crie-je, paniqué. « Hervé est couché par terre ! Je ne sais pas quoi faire ! Il a l'air d'avoir très mal...

_ Reste avec lui ! Je dis à ma secrétaire d'appeler Arnaud et j'arrive !


Je délaisse le combiné et retourne en courant jusqu'à mon ami qui se tord toujours de douleur.

_ Je suis là, Hervé. Ça va aller... » tente-je de le rassurer en prenant place à coté de lui.

Je prends une serviette, la plus grande et épaisse que je trouve et couvre mon ami. Il faut dire qu'il est presque nu, et que le carrelage n'a rien de chaud.

_ Qu'est ce qui t'es arrivé ? Tu es tombé ?

_ J'a... J'avais des ... contractions... » réussit-il à m'expliquer, la respiration hachée. « Je... J'ai pris... un bain. Le médecin a dit... que... que ça pouvait... aider. Et ça allait mieux... Mais quand j'ai commencé à m'habiller... J'ai eu tellement mal, Nicolas ! ... J'ai cru mourir... Et j'ai encore mal ! J'ai l'impression... que... que mes... que mon... corps va exploser... J'ai peur pour le bébé...

Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]Where stories live. Discover now