Chapitre 34 - Je veux pas que tu partes...je veux ta peau contre la mienne...

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- Merci Andrew, t'es vraiment le meilleur dis-je en le serrant dans mes bras

- Tu me remercieras plus tard. Allez vas-y!

Je ne perds pas plus de temps et part en courant vers chez Julian. J'espère qu'il n'est pas encore parti, je suis vraiment un idiot! Je cours aussi vite que je peux et je crois même que j'ai jamais couru aussi vite de ma vie. On dit que l'amour donne des ailes, ça doit être ça. Au bout de cinq minutes, je suis essoufflé et j'ai un point de côté mais je ne m'arrête pas pour autant. Je file encore comme ça presque dix minutes avant d'arriver devant chez lui, et apparemment je suis juste à temps. Il est de dos devant sa porte en train d'enfiler sa veste. Une fois emmitouflé, il sort sa clé de sa poche pour fermer sa maison. Je mets même pas une seconde à me décider, je me faufile jusqu'à sa voiture en monde espion, j'ai peur qu'il m'empêche de le suivre s'il me voit. Et bingo la bagnole est ouverte.

Je profite d'un aboiement tonitruant d'un chien dans la rue pour me faufiler sur la banquette arrière et fermer la portière. Un autre de ses manteaux traîne à l'arrière, n'ayant plus de temps je décide de me cacher dessous. Je suis en mode accroupis derrière le siège passager. Je vais attendre qu'il prenne la route pour me manifester. La porte conducteur s'ouvre et je l'entends s'installer dans l'habitacle. Il ne démarre pas tout de suite, je n'ai aucune idée de ce qu'il fabrique, jusqu'à ce que je reçoive un texto. Pour une fois, j'ai été malin, j'ai pensé à mettre mon phone en silencieux.

" Bébé je sais que tu m'en veux, moi aussi ça me déchire le cœur de m'éloigner de toi mais pour le moment, notre histoire est trop à vif, ça va faire du grabuge dans le lycée, chez les parents d'élèves et je peux pas supporter d'être vu comme un pédophile, ça me rend malade, je t'aime profondément, n'en doute jamais."

Là je suis en mode qu'est-ce que je fais, je réponds ou pas? Bon on va essayer d'écrire quelque chose.

" Je suis qu''un idiot, j'ai pensé qu'a moi...j'en suis conscient mais, je veux pas que tu partes..."

" C'est le mieux à faire, même si tu le comprends pas maintenant, je t'abandonne pas, juste je laisse le temps pour que les gens oublient cette histoire, on sera heureux après, bisou"

Cette fois-ci, je ne réponds pas et me sent légèrement secouer quand le moteur se met en marche. Je n'ai aucune idée d'où on va, et après seulement quelques minutes de trajet, je commence à crever de chaud sous sa veste et à avoir les jambes engourdis, je déteste ça. L'autoradio n'est pas fort mais j'entends quand même la musique qui se diffuse.

J'ai longtemps parcouru son corps

Effleuré cent fois son visage

J'ai trouvé de l'or

Et même quelques étoiles

En essuyant ses larmes

Je l'entends répondre à l'appareil

- Super, merci passer moi une chanson que j'adore et qui me déprime ça va aller mieux.

Je sens qu'il est triste et sans même le regarder, je peux imaginer que des larmes coulent sur ses joues. Un peu plus loin, il réagit à nouveau:

Je l'ai connu trop tôt

Mais c'est pas d'ma faute

La flèche a traversé ma peau

C'est une douleur qui se garde

Qui fait plus de bien que de mal

- Bah ouais c'est pas de ma faute, il est plus jeune, j'ai pas légalement le droit d'être avec lui mais je l'aime, tellement....

Si tu ne crois plus à l'amour, laisse-moi te faire croire en nous...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant