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« J'ai mal...mais je le dirai pas... J'ai peur mais je ne crierai pas... »

Quel monstre...

Je reste bouche-bée, lui reprend une gorgée de sa vodka.

-Moi: Je...T'as laissé ta fille se faire buter...

-Christian: Je peux pas lui interdire de s'ôter la vie, mais je peux contrôler comment.

-Moi: T'es un déchet.

-Christian: Nan je suis humain.

Je grimace d'horreur.

-Moi: C'est bon, je me casse sinon tu vas la rejoindre.

Je me lève et me dirige vers la porte, il pouffe de rire.

-Christian: Je comprend pourquoi le petit arabe te colle.

Je m'arrête sèchement et me tourne au ralenti.

Pourquoi il parle de Fares lui?

-Christian: Tu es drôle, calme, astucieuse, quelques excès de colère mais rien d'ingérable en plus de ça...

Il lève son regard du fond de son verre et me détaille de haut en bas un rictus sur les lèvres.

-Christian: Niveau physique la nature t'as gâté!

Je grimace encore plus, sale gros dégueulasse.

-Moi: On ne peut pas en dire autant de toi.

Il pouffe de rire.

-Christian: Je suis sûre que tu ne le penses pas... En tout cas, Mira j'ai une offre à te faire.

Je me crispe et le détaille.

-Moi: Pardon?

-Christian: Fais moi signe quand tu voudras prendre la place d'Annah...

-Moi: Toi tu manques pas une occasion pour me donner envie de te cracher dessus.

Il éclate de rire.

J'ouvre la porte brusquement. J'avance sans calculer qui que ce soit.

Un offre? Je lui pisse dessus, lui et son offre du diable.

Autant pactiser avec satan.

Je regarde rien, toute la haine que j'ai retenu jusqu'ici fait trembler mes mains. Arrivé dans la pièce initiale, Pedro se lève brusquement et me fixe.
Je m'approche de lui en respirant fort. Je met ma main dans sa poche gauche et prend les clés de sa voiture.

Je me casse sans l'écouter, je l'entends mais je suis ailleurs là, ma haine qui augmente faut que je me casse.

C'est quand je suis dans cet état là, cet état précis, que je peux tuer sans remords.

Je démarre la caisse et dégage en tapant une bête d'accélération.

Je me perds en route et me perds dans mes pensées.

Putin je veux rentrer...

Il commence gentiment à faire nuit. Ça fait trois heures que je tourne en rond dans cette putin de forêt.

Fares me suit sans indiscrétion, mais je calcule pas. Je finis par me placer sur le côté, il m'imite.

Je regarde droit devant moi et les paroles de Christian reviennent dans mon esprit.

La ressemblance flagrante entre moi et Pedro.

Mon père....
C'est mon père...
Je l'ai toujours espéré au fond...Il m'a toujours protégé... Il m'a rarement parler de son amour...mais je le sentais...il m'aimait... Il me le montrait...subtilement...mais il le montrait.

Je sais pas si je dois être soulager, triste ou en colère.

Je l'aime certe, en réalité je l'ai toujours aimé comme un père...

Un tas de questions s'imposent à moi maintenant.

Pourquoi me l'avoir cacher?

Qui est mama pour moi en réalité?

Qu'est-ce qu'il me cache encore?

Pourquoi me l'a-t-il pas dis directement?

Peur de m'assumer?

Ma mère?

Qui est ma mère?

Elle est vivante?

Fares?

Il est resté au près de moi seulement pour Pedro?

Quand il y a eu l'embrouille avec Alberto, c'était pour son chef qu'il m'a suivi?

Tout ce que je pensais, tout, ce qu'il avait fait: me protéger, veiller sur moi... tout ça... c'était pour Pedro...

Moi qui aie eu l'audace de croire qu'il aurait pu m'aimer...

Je rigole comme une folle et tape sur mon volant.

Quelle belle connerie...

Quelle vie de merde...

-Moi: Putin et je fais quoi maintenant...

J'ai envie de pleurer, de tout plaquer et de me casser loin...loin de cette fausse vie dans laquelle j'ai vécu jusqu'aujourd'hui.

Tout, tout, c'était que des mensonges...

La seule chose qui est vrai c'est Débo et Sépho! C'est qu'à elles que je pourrai me rattacher...

Que elles à qui je veux me rattacher.

Je démarre en trombe, faut que je sorte de cette putin de forêt!

Après une heure dix, j'ai toujours pas trouver la sortie!

PUTIN DE FORÊT!

J'AI MÊME PAS MON PUTIN DE TEL!

Fares me dépasse et prend la route.

J'imagine qu'il connaît la route.

Je vais pas faire la conne, alors je le suis, il fait déjà nuit.

Il trouve la sortie en moins de deux. Je finis par le dépasser en tapant une accélération su tonnerre.
Je conduis comme une vraie folle, je me suis fais flasher trois fois, mais rien à foutre.... À ce moment-là, je pense qu'à aller chez Débo.

Arriver devant chez elle, je fais un dérapage et descend presque en courant.

Je frappe à la porte, Samy m'ouvre j'entre sans le calculer et cours vers le salon.

Je vais me réfugier dans les bras de Débo qui comprend rien à sa vie, mais qui me câline quand même.

J'ai envie de pleurer...mais j'ai seulement les larmes aux yeux parce que je me retiens.

-Débo: Et bichette ça va?

Je sers un son gros ventre contre ma tête.

-Débo: Tu veux que j'appelle Sépho?

J'hoche la tête, elle prend son tel pour appeler.

@Bleunuitnoire🖤🤍🖤

...🖤Rien à changer🤍...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant