Chapitre 34: L'issue du combat

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Hello mes choux ! :)

Étant donné la situation dans laquelle on est avec le confinement, j'ai décidé de mettre la gomme pour vous divertir et quoi de mieux pour le faire que de publier ces chapitres que vous attendiez ;)

J'espère qu'ils vous plairont !

Bonne lecture et bon courage à vous et à vos proches

Prenez soin de vous 😘

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Deux semaines. Deux semaines étaient passées et à présent on était le 4 mars. Dès que Thomas avait reçu les plans et l'information, il m'avait appelé directement, me félicitant pour la trouvaille et m'avait assuré qu'il avait contacté ses hommes sur le champ pour en parler. Pendant que nous étions en cours, lui avait fomenter un plan avec eux et avait pris contact avec Splinter. Apparemment ils se connaissaient mais évidemment, il ne voulait rien me dire du tout. Sur ça d'ailleurs, on avait conclu un marché. Une fois que les gars seraient saufs et guérris de leurs blessures, il me dirait tout. Absolument tout. A vrai dire, j'étais bien plus pressée qu'ils soient sauvés que d'en savoir plus car malgré tout, je sentais que ce qu'il allait me dire, n'allait pas me plaire du tout. J'en étais sûre. Mais après, je ne m'attardais pas trop dessus. Pour l'instant, on était hyper stressées car c'était aujourd'hui même que le plan allait être mis à exécution. Pour ne pas nous mettre en danger, on avait ordre de ne surtout pas interférer alors on essayait de passer une journée comme les autres. En plus de ça, on était même pas au courant du plan vu que Thomas avait garder le secret. De toute manière, finalement, je m'en fichais. Ce qui comptait c'était la réussite du cette mission d'exfiltration. Avec Hayden et Joyce, on avait toutes les trois la boule au ventre, le cœur qui battait à tout rompre et l'appétit complètement coupé. Comme je l'avais dis et comme on s'en doutait, l'attente était insupportable. Vraiment insupportable. Les minutes devenaient des heures et les heures, des éternités totales. Franchement, je crois que jamais je n'avais vécu une journée aussi longue de toute ma vie. Là on venait d'entrer en cours de français et je me plongeais à fond dans mes exercices pour éviter de trop penser. Il fallait que je m'occupe l'esprit pour tenir sinon j'allais vraiment péter un câble.

«Amy si tu as finis, je te propose de donner un coup de main à ceux qui le veulent. » me dit mon prof en me faisant un petit signe de la main

«Aucun problème ! »

Je sauta sur mes pieds comme une vraie pile électrique et me mit à passer dans les rangs, attendant que quelqu'un me demande. Au final, quelques filles m'appelèrent à l'aide sur un exercice de prononciation et je dois avouer que l'heure passa beaucoup plus vite comme ça. A midi, la cloche sonna et je sortis de la salle pour rejoindre mes amies devant la salle de biologie. Quand elles me virent, Joyce accourut vers moi en se tenant la poitrine.

«Ca me saoule, j'ai le cœur qui joue les tambours depuis ce matin....Je n'arrive pas à me calmer... » fit-elle désespérée en marchant avec moi vers la cafétéria

«Oui je sais... » répondis-je, totalement compréhensive

Je soupira et leva les yeux au ciel tout en marchant. Vivement que cette journée soit finie et pourvu que le plan fonctionne. Sans trop grande faim, on s'installa à une table et on essaya de faire comme si de rien était mais...C'était peine perdue. On avait toutes les trois hâte que Thomas nous appelle.

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A plusieurs kilomètres du lycée, dans un entreprôt désaffecté, quatre tortues étaient à demi-conscientes, accrochées à une grille électrifiée. Ils souffraient tous mais ils savaient que tôt ou tard, quelqu'un viendrait les sauver. Alors ils gardaient espoir. En tout cas, c'est comme ça que Léonardo se rassurait alors que tout son corps le piquait atrocement. Il avait l'impression de sentir des milliers de petits couteaux lui percer la peau de toute part. La sensation était horrible mais le pire était l'attente. Il avait hâte qu'on le sorte d'ici, lui et ses frères. Il savait que ça n'allait pas tarder. Il fallait qu'il tienne. A une énième décharge, la tortue serra les dents, le regard déterminé. A force, il n'avait plus si mal que ça. A vrai dire, tout son corps était engourdi maintenant et il entra dans une espèce de lucidité impressionnante. Le son parut ambiant parvint flou à ses oreilles et il n'entendait plus rien. Il ferma les yeux et sembla perdre connaissance quand soudain un cri retentit. Un cri strident, un peu aigu qui laissait envisager un dangereux individu qui mettait une raclée à des gardes, juste derrière la porte secrète.

«Les gars... » murmura-t-il faiblement «Vous entendez ça... ? »

Sa voix était presque inaudible mais Raphael qui était juste à côté, esquissa un rictus face au garde qui s'approchait de lui.

«Qu'est ce qui te fait sourire le monstre ? » gronda le foot, les sourcils froncés

«Rien...Tu va juste prendre cher... » répondit le ninja du tac au tac, la tête pendante

Loin d'être intimidé, le foot, comme tous ceux présents dans la pièce, ricana.

«J'ai peur dis donc. Qu'est-ce que vous pouvez faire ?? Vous êtes accrochés là comme des cobayes alors que nous on est libres... »

«Plus pour longtemps... » répondit Donnie sur le même ton épuisé

Effectivement, plus pour longtemps. Comme si les paroles de ce dernier avaient été entendues, la porte s'ouvrit et une silhouette encapuchonnée, fit le tour de la pièce, mettant un à un les foot chaos. Après son passage fulgurant, une armée d'hommes munis de revolvers, entrèrent suivit par un dernier homme en tenue noire. Celui-ci coupa le courant et s'approcha des tortues afin de les détacher. Une fois tous les hommes neutralisés, l'autre homme retira sa capuche et courut jusqu'à eux.

«Les garçons! Comment vous vous sentez ?? » demande le rat révélé, inquiet

«On va pas vous mentir maître...On est contents de vous voir... » répondit Léo, alors qu'on le mettait au sol, libre de ses liens

Il poussa un petit cri de douleur à cause de son corps meurtri mais finit par sourire en voyant que ses frères étaient libérés les uns après les autres, emmenés par les hommes armés et le mystérieux inconnus. Ca y est...Leur calvaire prenait fin.

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De retour au lycée 

Cours de maths et il était 15h. Plus les heures passaient, plus on angoissait. On avait toujours pas de nouvelles et on ne savait pas si ils avaient réussi ou s'ils avaient échoués ou même si ils avaient capturés aussi. La situation était tendue et Monsieur Davidson n'arrangeait pas les choses. Il nous gueulait dessus depuis tout à l'heure. L'horreur en somme. Pourquoi ? Parce que des connards faisaient les cons dans la salle de classe depuis tout à l'heure.

«Vous êtes qu'une bande d'incapables qui ne feront jamais rien de leur vie !! Dois-je parler de votre  incompétence en maths ??! Bande de petits cons !! Vous vous sentez pas coupables en plus de faire autant de bordel !? Vous me pourissez la vie vous savez ?? »

La colère qu'il ose engueuler des innocents alors que l'embrouille concernait seulement quatre personnes se faisait de plus en plus grande. L'angoisse ressentie en plus, me fit l'effet d'un coup de poings dans l'estomac et à cet instant, je craqua complètement. Je me leva en furie et hurla beaucoup plus fort que lui.

«LA FERME PUTAIN !!!!! »

Sitôt, toute la classe se tourna vers moi ainsi que le professeur qui me fixait, les veines apparentes sur son cou. Il avait les yeux révulsés et la bouche tordue en un rictus furieux. Il en avait le souffle coupé. Tant mieux.

«VOUS VOUS PRENEZ POUR QUI A INSULTER VOS ELEVES COMME CA ???! YA QUATRE PERSONNES QUI DECIDENT DE FAIRE LES CONS ET DE VOUS FAIRE CHIER ET VOUS NOUS GUEULER TOUS DESSUS COMME CA SANS PENSER A CEUX QUI ONT STRICTEMENT RIEN FAIT ???! »

J'avais les larmes qui coulaient à flot sur mes joues et les mains tremblantes. Mr Davidson s'était levé, s'approchant de moi, l'air furax.

«Je passe une très mauvaise journée monsieur d'accord ??! J'ai des amis qui sont en danger, ils ont été enlevés par des salopards et j'attends bientôt depuis deux semaines qu'on puisse les sauver sans pouvoir faire plus que d'essayer de passer une journée normale ! Aujourd'hui, une descente a été faite pour les sauver et je suis morte de trouille  ok ???! Alors si vous avez un peu de cœur et d'empathie, vous allez arrêter de nous hurler dessus, vous allez vous calmer et vous allez comprendre ce que je peux ressentir face à un excès de colère pareille... » répondis-je, sanglotante

Je n'arrivais plus à parler. Je pleurais beaucoup trop et une grosse boule s'était formée dans ma gorge. La culpabilité et la tension de ces dernières semaines avait raison de moi là et je m'effondra de nouveau sur ma chaise de bureau devant un professeur maintenant silencieux, la bouche close. Je m'attendais à me prendre des heures de colle mais je m'en foutais bien. Tout ce qui comptait, c'était qu'ils réussissent et que mes larmes s'arrêtent.

«Monsieur...Je vous demande l'autorisation de l'amener se calmer dehors... » demande Hayden, les larmes aux yeux elle aussi

Le professeur la considéra un instant derrière ses lunettes avant de finalement hocher la tête. Sur ce, ma brune d'amie se leva et me prit par les épaules pour m'amener au dehors. En sortant, j'entendis juste Monsieur Davidson, dire aux quatre énergumènes qu'ils auraient un rendez-vous chez le proviseur après le cours. Rien de plus. Après ça, il reprit un air normal et je l'entendis continuer son cours, comme si de rien était tandis qu'Hayden m'amenait à la fontaine pour boire un peu d'eau. Le visage rouge de chagrin et les yeux brûlants de nouvelles larmes, je bus à plusieurs reprises avant de me redresser, un peu calmée.

«Ca va mieux ? »

Je hocha la tête et elle me prit dans ses bras en me frottant le dos.

«T'inquiète pas ma belle. Je suis sûre qu'ils vont réussir.... »

«J'espère aussi mon dieu... » susurrais-je totalement épuisée par ma crise de larmes et ma dernière nuit plus que compliquée. En effet, j'avais très mal dormi. Je n'avais pas arrêté de me tourner et me retourner dans mon lit, râlant à cause de l'attente et de la peur qui me tirallait de partout. Pour les filles, ça avait été la même chose, je le savais, je les avais entendu parler depuis leur chambre.

Une fois vraiment calmée, on se dirigea à nouveau vers la salle avant de voir le proviseur se diriger vers notre salle. Quand il nous vit, il fit un petit salut de la tête avant de nous interpeller, à côté de la porte.

«Mademoiselle Becker venez nous rejoindre je vous prie. » fit-il à l'intention de Joyce dans la pièce

Cette dernière se leva, intriguée, avant d'aller vers nous, les sourcils froncés.

«Thomas Acker a appelé. Apparement, vous avez des amis communs à l'hôpital alors ils vous donnent l'autorisation de quitter les cours de suite pour aller les voir. »

A cette nouvelle, j'eus envie de sauter littéralement de joie. Bon sang !!! ENFIN !!! Ils avaient réussi !!! Un grand sourire sur les lèvres, je joignis mes mains et m'exclama.

«Merci monsieur ! »

Aussitôt, on repartis dans la salle en courant et on rangea frénétiquement nos affaires, excitées comme jamais. On repartit en courant de la salle et du lycée, franchissant les portes d'un coup de pied bien maîtrisé. Je crois bien que jamais j'avais courus aussi vite de ma vie. Avec les filles, on se lâcha pas les mains et on courut jusqu'à chez Thomas, le cœur battant à tout rompre, les larmes aux yeux en poussant des petits cris de joie non contenue. En dix minutes à peine, on arriva chez lui et on entra en furie, jetant nos sacs à la volée.

«PARRAIN !! » hurlais-je en montant les escaliers quatre à quatre

Toujours en courant, on arriva dans le couloir du deuxième étage qui était en réalité son laboratoire et son bureau. Il se trouvait justement devant une porte. Il nous arrêta en nous calmant.

«Comment ils vont ??! »

«Ils sont gravement blessés ??! » demandais-je en même temps qu'Hayden alors que Joyce pleurait elle aussi

Thomas me prit par les épaules et sourit.

«L'opération a été un succès. Ils vont bien. Ils sont blessés mais leur vie n'est pas en danger je te le promets. Ils sont endormis pour le moment mais vous pouvez les voir si vous voulez... »

«Oh oui ! » répondis-je un peu trop fort

Mon parrain se poussa pour dégager l'entrée avant de soudain lever la main vers moi en signe d'attention.

«A une condition, il faut être silencieuse d'accord ? »

Mince oui j'avais oublié ce léger détail à vrai dire mais la joie était telle qu'on ne pouvait pas s'empêcher de sourire et de parler fort.

«Ah oui mince désolé... » dis-je sur un ton plat avant d'ouvrir la porte.

Lorsque l'on entra, on avait le cœur au bord des lèvres. Pour ma part, ce qui me marqua le plus fut leur état. Ils étaient vraiment mal en point et ça me fit tellement peur que je fis quelques pas en arrière, fermant les yeux. Les larmes coulèrent à nouveau et je me retourna vers les filles, coupable.

«C'est à cause de moi tout ça...C'est ma faute s'ils ont été torturés comme ça...C'est parce que Shredder me cherchait. Tout est de ma faute. »

Personne ne répondit mais Joyce posa une main sur mon épaule en signe de réconfort. Tandis que je les fixais du coin des yeux, l'air complètement perdue et désespérée, Léo bougea un peu. Aussitôt, je me précipita vers lui et lui saisit la main.

«Léo ?? »

«Sa...Salut... » répondit-il dans les vapes

«Tu te sens comment ? » demandais-je, les larmes aux yeux

«Mieux maintenant que nous sommes en sécurité et que tu es là... » répondit le leader en retirant son masque à oxygène et en tournant la tête vers moi «Au fait...J'ai entendu ce que tu as dis. Je t'interdis de dire ça...C'est pas ta faute, c'est la mienne. J'ai demandé aux gars si ils voulaient aller dans cet entrepôt que tu avais infiltré mais ça sentait le piège à plein nez et Donnie me l'avait dis. Mais j'ai quand même risquer nos vies...pour découvrir ce qu'ils faisaient... »

Il toussa un peu avant de reposer la tête sur son oreiller, un léger sourire sur le visage.

«Mais ce qui compte maintenant, c'est que les gars guérissent et que tu restes en sécurité. »

«T'en fais pas pour ça. Thomas s'occupe de vous et moi je reste là tant que ça n'ira pas mieux. »

«Tant mieux...Je vais pouvoir me reposer un peu... » fit-il en fermant à nouveau les yeux, se rendormant aussitôt

Enfin soulagée, je me relâcha totalement. Mes épaules s'affaissèrent et d'un pas lent, je me dirigea vers le lit de Donnie. Il avait un œil au beurre noir et plaies partout sur les bras. Je voyais même qu'il avait la tête bandée. Il devait avoir une sacrée blessure à cet endroit là. Il avait l'air de dormir tranquillement mais j'espérais qu'il avait pas trop mal.

«Je peux rester dormir ici ? » demandais-je à Thomas en pointant le sofa du doigt

«Oui tu peux. »

«Nous aussi on reste. On va veilleur sur eux et t'aider à les soigner. » répondit Hayden, les poings serrés

Mon parrain réfléchit un moment avant de finalement hocher la tête. Le connaissant, il allait nous donner une consigne.

«Une condition les filles. Je veux qu'au moins l'une de vous aille en cours pour les derniers jours qu'il vous restent cette semaine c'est compris ? »

«Oui c'est promis ! » répondit Hayden

«Pour que les filles restent ici, j'y vais demain et je leur ramenerais les devoirs. Je tiendrais pas enfermée toute la journée à les voir dans cet état personnellement. Il faudra que je m'occupe l'esprit. » expliqua Joyce

Je hocha la tête. Je comprenais bien ce qu'elle ressentait. Joyce avait beaucoup de qualités et à première vue, on pourrait penser qu'elle n'avait aucune peur mais en fait si. Dès que quelqu'un était dans un lit d'hôpital, ça la mettait affreusement mal et elle détestait rester des heures dans une chambre de soins. Surtout quand cela concernait ses proches. Je pouvais largement le comprendre.

«Aucun problème et d'ailleurs merci à toi. »

«Ce week-end on retournera chez nous si ça te dérange pas ma belle. » fit Hayden en me fixant

«Non non vous pouvez rentrer vous inquiétez pas. C'est déjà hyper gentil de votre part d'être rester avec moi. » répondis-je en souriant

«Pas de problème... » me répondit mon amie blonde en faisant un clin d'oeil

Après ça, je crois qu'on ne parla pas plus. On passa le reste de la journée a aidé Thomas et à veiller sur eux. Pour ma part, épuisée, je m'endormis contre le lit de Donnie, les genoux au sol et la tête sur le matelas.

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Pdv Donnie

Le réveil fut difficile. J'avais envie d'ouvrir les yeux mais j'avais mal partout et j'avais encore envie de dormir à vrai dire. Je ne chercha pas plus et me rendormit profondément. Quand la sensation de réveil revint enfin, cette fois, je réussis à émerger. Au début, je voyais un peu flou mais au fur et à mesure ma vue s'ajusta et je distingua que l'environnement autour de moi avait changé. On était plus dans l'entrepôt mais dans un endroit lumineux que je ne connaissais pas. C'était étrange...Je bougea la tête et aperçut Mikey juste à côté de moi, sur un lit d'hôpital. Il dormait toujours lui. De peur d'avoir des vertiges, je ne bougea pas plus la tête et n'osa pas me redresser.

«Hé Léo...Je crois qu'il est réveillé... »

A l'entente de la voix de Raph, je souris. On avait été sauvés, c'était évident. Sinon, leurs voix ne seraient pas aussi calme.

«Salut les gars... » murmurais-je, la voix un peu enrouée

A mon bonjour, Raph se leva et arriva jusqu'à moi pour redresser un peu le lit pour que je puisse voir un peu mieux la pièce.

«Tu te sens comment frangin ? » demanda-t-il

«Des vertiges mais ça peut aller à part ça...Et vous ? »

Raph montra sa carapace sur laquelle, il y avait toutes les fissures rebouchées par un produit spécial. C'était propre au moins comme ça. En revanche, il avait de sacrés hématomes sur les bras.

«Bah écoute ça va mais la jambe de Léo le titille encore... » fit-il à voix basse

«Pourquoi tu parles comme ça ? » demandais-je, intrigué par son don de la confidence

Pour toute réponse, il tendit le doigt vers notre gauche et lorsque je tourna la tête, je vis Hayden qui dormait, allongée sur le sofa, la tête posée sur les genoux de Joyce. Cette dernière était elle aussi en train de dormir, assise, un plaid sur les épaules. De les voir comme ça, me fit sourire et l'espace d'un instant je me demandais où se trouvait la fille de mes pensées. Heureusement pour moi, je n'eus pas à chercher plus loin. Alors que je voulais bouger le bras gauche, je sentais soudain que quelque chose me retenait. C'est comme ça que je découvris une petite chose, recroquevillée sur le bord du lit, contre mon bras. Elle avait l'air d'une petite fille comme ça. Une petite fille adorable. Attendri, je lui carressa les cheveux alors que je reportais mon attention sur mon frère.

«Tu m'expliques ? »

«Je préfère laisser le professionnel faire.. » répondit Raph en entendant la porte de la pièce s'ouvrir et des pas retentirent.

Devant moi, un homme en blouse blanche et à l'air sympathique arriva. Dès qu'il me vit, il me fit un petit clin d'oeil.

«Oh donc toi tu es Donnatello c'est ça ? » demande-t-il

Intrigué, je haussa un sourcil avant de hocher la tête, ne comprenant pas bien qui était cet homme.

«Enchanté je m'appelle Thomas. Je suis un ami de votre père et le parrain d'Amy. Vous avez l'air en meilleure forme qu'hier tous les trois mais je vous ferais des examens tout à l'heure. Pour le moment, je pense que tu as beaucoup de questions. »

«Oui en effet... » répondis-je, la main toujours sur la tête d'Amy.

«Pour commencer, sache que je suis dans la combine depuis que vous êtes tous petits mais j'ai promis à ma filleule de lui révéler la vérité quand vous serez tous les quatre guéris car cela vous concernent aussi. Quoi qu'il en soit, quand vous avez été enlevés, Mary, la mère d'Amy m'a appelé pour déclencher le plan d'urgence que nous avions mis en place avec son père. Elle est arrivée à temps chez moi et elle est restée en sécurité pendant votre captivité. Ses amies sont venues la rejoindre un jour plus tard. Pendant la durée de leur séjour, elles ont pas arrêté de tourner en rond jusqu'à trouver une solution. Amy a un pouvoir qui lui a permis de te contacter et aussi de trouver l'endroit où vous étiez, notamment avec l'aide d'Hayden et de Splinter. Elle m'a ensuite transmis les infos et j'ai moi-même organisé votre sauvetage avec votre père. Par la suite, les filles sont restées ici à vos chevets à tour de rôle jusqu'à ce que finalement vous soyez plus ou moins tous réveillés. Il ne manque d'ailleurs plus que ton petit frère, mais rassure-toi, il va bien. Il a juste besoin de récupérer à cause de ses côtes cassées. »

Bon. Voilà au moins qui clarifiait la situation. Et dire qu'Amy nous avait trouvés. Elle était vraiment incroyable. Je jeta un petit regard vers elle en demandant à Thomas.

«J'ai dormi combien de temps ? »

«Trois jours. On est samedi après-midi. Les filles ont fait nuit blanche pour rester avec Léo qui venait de se réveiller à nouveau. Vu que je me suis réveillé dans la nuit avec la nausée, elles sont restées à mon chevet aussi. » raconta Raph

«Pourquoi ? » demandais-je inquiet par la réponse de mon frère

«T'inquiète, c'est juste mon estomac qui a pris un coup à cause des décharges. Il devrait se rétablir bientôt. »

J'allais répondre quand soudain la petite chose qui respirait en silence à côté de moi se redressa et se frotta les yeux, fatiguée.

«Hm...Pourquoi vous faîtes autant de bruit ?...Quel heure il est ?? » fit-elle avant de voir les garçons

Je la vis écarquiller les yeux de surprise et puis elle tendit la main vers le bras de Raph.

«Oh tu te sens mieux ?»

Ce dernier leva le pouce avant d'hocher la tête, reconnaissant.

«Oui t'en fais pas. Mais tu devrais tourner la tête, il y a une petite surprise. »

Sitôt, elle obéit et lorsque ses yeux se posèrent sur moi, elle sursauta un peu de me voir éveillé. Pendant quelques secondes elle ne percuta pas mais lorsqu'elle comprit, elle se mit aussitôt à pleurer.

«Salut ma belle... » fis-je en souriant

Elle bugua un peu avant de soudain hurler de joie. Mes oreilles sonnèrent un peu devant ce cri strident enthousiaste et non prévu mais au final je fus super content car elle se jeta dans mes bras.

«Donnie t'es réveillé je suis trop contente ! »

«Aie...Oui...Doucement stp..Je suis pas encore remis totalement je crois... » la prévins-je alors qu'elle appuyait sur un point un peu trop sensible de ma carapace

Aussitôt elle se retira de mes bras, la bouche en O avant de tendre les mains vers moi sans oser me toucher.

«Oh pardon je suis désolée...Ca va ? »

«T'inquiète pas. » lui dis-je pour la rassurer  «Alors apparement tu as joué les infirmières ? »

«Ouais cette nuit je suis restée à côté de toi. De toute façon, je n'arrivais pas à dormir alors bon... » répondit-elle dans un haussement d'épaules

«J'ai vu ça oui. Mais maintenant, que je vais mieux, je pense que tu peux aller te reposer si tu es encore fatiguée. »

Elle secoua la tête en signe de désacord et se leva pour s'étirer les bras et se craquer le dos. Vu la position dans laquelle elle était, elle devait être un peu engourdie. Une fois fait, elle alla secouer les filles. Ces dernières ouvrirent les yeux en râlant avant de me voir qui les fixait en souriant. Hayden fut la première à réagir et sauta sur ses pieds pour aller à côté de moi, toute contente.

«Et de trois ! Maintenant, il ne manque plus que Mikey mais ça ne devrait pas tarder ! » fit-elle en me faisant une accolade, à laquelle je répondis, également content de la voir

«Dès que Michelangelo est réveillé, les gars je vous préviens, ce sera la fiesta ! » ajouta la deuxième blonde en se levant
«Avec plaisir ! J'ai trop envie d'un bon burger ! » répondit Léo, les yeux brillants

C'était sans compter la nausée de Raphael qui fit son grand retour sous le regard déjà rieur des autres.

«Gloup...Me parle pas de bouffe stp... »

N'y tenant plus, on explosa tous de rire devant cette scène si triviale et normale soit-elle. Ca y est, on était enfin libres et ça faisait un bien fou.

Tortues Ninja: Les héros de New YorkWhere stories live. Discover now