Chapitre 13:

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Ail, ail, ail et encore ail.

J'ai terriblement mal aux pieds, déjà qu'avec mes petits talons de 8 centimètres j'étais pas trop trop à l'aise, mais là c'est de la torture. Et je dis petits talons, parce que fasse à ceux que j'ai en ce moment même aux pieds je peux vous assurer que je souffre, surtout que rappelons-le, je n'aime pas les talons...

Enfin bref, les filles me forcent à monter une bonne dizaine d'étages en talons aiguilles non pas en prenant l'ascenseur, ça aurait été trop facile. Mais plutôt par la cage d'escalier, oui oui je monte des putain de marches. Je ne pensais pas souffrir autant juste pour passer trois minutes sur un podium.

A mes côtés, Estelle m'encourage pour ne rien lâcher, devant nous Gwen et Aria s'en sortent à merveille. On aurait dit qu'elles avaient fait ça toute leur vie. C'est donc avec force et motivation que je gravie les cinq dernières marches sous les applaudissements de mes camarades de galère.
J'arrive essoufflée et lessivée, Gwen ouvre donc la porte qui nous fait face, dès lors où la porte commence à s'entre-ouvrir je sens de l'air pure, de petites bourrasques de vent font voler mes longs cheveux.

C'est donc après dix étages de galère des plus total que nous atterrissons sur une magnifique terrasse donnant une vue imprenable sur la ville. Le soleil éclaire toujours ce New-York en mouvement, vivant, d'ici on peut entendre les sirènes des pompiers, les coups de klaxonne, des gens qui s'esclaffent ainsi que des pleurs de bébés.

Aria toujours en pleine forme me pousse jusqu'aux petits canapés installés ici pour l'occasion. Je n'ai pas l'impression que beaucoup de monde vient par ici, on dirait plus une terrasse réservée au personnel étant donné que la décoration est bien plus soft que dans le reste de l'hôtel et que le seul accès pour y accéder est de passer par la cage d'escalier.

Avec les filles, nous prenons le temps de souffler un peu devant ce paysage d'une grande beauté, on discute un peu de nos vies respectives enfin surtout les filles, pour ma part je préfère resté évasive, je n'aime pas beaucoup déballer tous les aspects de ma vie au gens, encore moins à des inconnus.

C'est donc ainsi que j'apprends que Estelle est la fille d'une mannequin très connue en Norvège. Et Estelle vient d'une famille très influente au Mexique. Elles ont toutes les deux été remarquées par des agences de mannequinat, ce qui les a poussé à venir à New-York pour poursuivre dans cette voie. Je sais très bien que Aria veut travailler dans la mode et être styliste à son tour mais elle apprécie beaucoup de jouer les mannequins le temps d'une soirée.

La discutions s'allonge et vient le sujet des garçons, Estelle nous raconte son parfait amour avec un certain Esteban qui est censé venir ce soir. Gwen quand à elle explique qu'elle vient tout juste de rompre, son ex petit-ami qui l'a trompé avec l'une de ses amie, je ne comprends pas comment on peu oser tromper une fille aussi belle qu'elle, j'espère qu'il s'en mordra bien les doigts, quant à Aria elle explique bien évidemment qu'elle est en froid avec Paulo.

-Et toi Rachelle, tu es avec quelqu'un, tu es en vue sur un garçon?

-Eh bien non, ni l'un, ni l'autre, je mène ma vie tranquille, pas besoin d'un garçon pour rajouter des problèmes.

Suite à ma phrase les filles rigolent, je ne préfère pas parler de Noah, je ne sais pas trop quoi dire sur notre relation, enfin si il y en a une, amitié ou autre relation tel qu'il soit.
Je divague dans mes pensées lorsque Gwen saute sur ses deux jambes en panique.

-Les filles! La répétition commence dans dix minutes. Il faut absolument qu'on y aille, on ne doit surtout pas arriver en retard.

On se relève toutes dans la précipitation et commençons à redescendre les marches une à une, lorsqu'on arrive devant la porte de l'étage inférieur, les filles poursuivent leur descente au pas de cours dans les escaliers tandis que je leur crie:

-On se retrouve dans le hall d'entrée hein! Je suis désolée mais je ne compte pas redescendre tous ça avec ces chaussures de torture, je prends l'ascenseur!

Sur ceux je n'attends pas une seconde et cours dans le couloirs à la recherche de ce fameux ascenseur. J'arrive pile au bon moment puisqu'un homme en sort, je prends sa place et appuie sur le bouton rez-de-chaussée.
En quelques secondes je me retrouve dans le hall de la réception. J'attends quelques minutes et vois trois têtes débouler toutes essoufflées.

-Petite veinarde, tu as préféré jouer la carte de la facilité. Dit Estelle.

-Je dois avouer que si vous ne m'aviez pas pousser à continuer j'aurai fait comme elle, s'écrit Gwen au bord de l'arrêt cardiaque.

On ne perd pas plus de temps et on se précipite vers de grandes portes entrouvertes. On arrive dans la salle où aura lieux le défilé et je dois avouer qu'elle est resplendissante, vous imaginez le hall de réception et bien là vous multipliez chacun des adjectifs par mille.
Tout est encore plus beau luxueux et spacieux. Je n'en crois pas mes yeux.
Les autres filles sont déjà sur l'estrade installée spécialement pour l'occasion. Juste avant de monter sur celle-ci, je tends le bras pour attraper au passage une petite brioche aux pépites de chocolat.

Nous passons chacune notre tour et je dois admettre que grimper dix étages m'a été très utile, lorsque c'est à moi de passer je tiens parfaitement en équilibre, et me permet même quelques gestes audacieux.
Le chorégraphe est plus que pointilleux, il nous donne notre ordre de passage, nous explique où seront les photographes, les personnes importantes, et j'entends par importantes les représentants des grandes enseignes de mode ou de presse.
Nous faisons aussi des gestes avec la mise en place des projecteurs pour ne pas être trop éblouit au moment de défiler devant tout le monde.

Les autres filles s'en sortent à merveille, elles ont l'air dans leur élément. Après une heure d'entraînement, le chorégraphe nous relâche pour aller nous réhydrater. Nous devons directement passer en coulisse pour laisse les ingénieurs poffiner les derniers détails. Heureusement pour moi, nous avons aussi un buffet même derrière le rideau. J'attrape quelques pâtisseries afin de me remplir l'estomac qui crie famine. Par la suite tout se déroule très vite, des assistants débarquent pour commencer à nous coiffer et maquiller.
Je crois qu'il doit y avoir pas moins de six personnes au dessus de ma tête. Tous s'activent pour que je soit prête et la plus belle possible. Petit à petit l'hôtel se remplit, en coulisse on entends des voix au loin...

Young And BeautifulDonde viven las historias. Descúbrelo ahora