Capitulo Dieciseis (reecrit)

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« - Quelle relation avais-tu avec Samuel, Cordélia ?
- Lui et moi, on est amis. Vous devriez le savoir, après tout, vous m'avez déjà posé la question lors de l'enquête sur la mort de Marina.
- Vous vous étiez éloignés, non ? A cause de son frère ?
- Vous devriez arrêter de tout ramener à Nano. Samuel et moi nous étions éloignés car ces derniers mois ont été difficile. Pour tout le monde. »

Après son anniversaire, Cordélia avait vite était rappeler à la réalité, sa vie partait en vrille : son père devenait plus insupportable chaque jour, chaque pièce de la maison semblait avoir subi un aménagement de la part d'Eva et la soi-disant meilleure amie de sa mère ne cessait de la harcelé d'appels. Sans oublier qu'elle avait promis à Guzmán de parler de sa maladie à leurs amis, ce qui promettait de ne pas être une partie de plaisir.
Ils étaient tous réunis dans la salle de repos, les six amis étaient assis à plusieurs tables mais tous discutaient ensemble. Cordélia se racla la gorge essayant de capter leur attention, ce qui fonctionna puisqu'ils se tournèrent tous vers elle. Elle prit une grande inspiration et releva la tête sans les regarder.

« - J'ai quelque chose à vous dire. Je suis malade, j'ai un lupus, une maladie chronique auto-immune. J'ai dû subir une greffe de rein cet été, c'est pour ça que je n'ai répondu à personne. Je sais que vous allez me dire que j'aurais dû vous en parler avant mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas. Si vous avez des questions, je suis certaine que Wikipédia saura vous répondre. »

La brune se leva et partit à l'extérieur du lycée, s'appuyant contre la rambarde du pont tandis qu'elle regardait les canards se balader. Quelqu'un la rejoindrait, elle le savait, la question persistante était qui serait-ce ? Ander ou Carla ? Ou peut-être même Lu. Mais pas Polo, Polo resterait en dehors de ça, après tout, les deux adolescents n'étaient pas vraiment proches. Si Cordélia ne s'était pas liée d'amitié avec Carla, elle ne serait sans doute jamais aller parler à quelqu'un comme Polo. Polo était discret et naïf, il suivait Guzmán comme son ombre, tout ce qu'il disait ou faisait été parole d'Évangile pour lui, ce n'était pas le genre de personne que Cordélia appréciait. Pourtant ils étaient amis, mais plus par défaut que par choix. Quelqu'un la rejoignit, comme elle l'avait prédit, c'était Ander, elle n'avait pas besoin de tourner la tête pour le savoir, elle pouvait reconnaitre son parfum.

« - Je sais ce que tu vas dire.
- Lia...
- C'était plus simple de gérer ça seule, ça évite que les gens aient pitié de toi. Tu ne peux pas comprendre, bien évidemment, mais je ne regrette pas les choix que j'ai fait.
- Tu peux dire ce que tu veux, Lia, mais tu n'aurais pas dû affronter ça seule. On est tes amis, on aurait dû être là pour toi. Tu ne peux pas passer ton temps à aider tout le monde mais à repousser l'aide des autres, ce n'est pas sain.
- Tu sais très bien pourquoi je suis comme ça.
- Je sais. »

Ander avait été le premier à qui la française avait parler de ses problèmes familiaux, le premier qui avait remarqué qu'ils ne voyaient jamais son père lorsqu'ils allaient chez la jeune femme. Il avait gardé bon nombre de ses secrets car Ander était la personne vers qui Cordélia pouvait toujours se tourner quand elle en avait besoin.
Le soir venu, Cordélia décida de céder et d'accepter d'enfin rencontré la femme qui était venu lui rendre visite plus d'une semaine auparavant, la fameuse Susannah Beck. La brune avait fait des recherches, Susannah Beck était la propriétaire d'une grande lignée d'hôtels à travers le monde, d'après sa page Wikipédia elle avait étudier à la Benenden School, durant la même période que Charlotte Ascott MacLeod, son histoire tenait la route. Pourtant, en cherchant dans les vieux journaux de sa mère que Cordélia conservait précieusement dans sa malle au pied de son lit, elle n'avait rien trouvé à propos d'une certaine Susannah. Elle rejoignit la femme juste après avoir fini les cours, ce qui signifie qu'elle portait encore son uniforme. Quand Cordélia vit la personne qui l'attendait, elle se sentit inférieur, Susannah rayonnait dans son tailleur pantalon blanc, elle lui rappelait indéniablement quelqu'un, plus elle la voyait plus elle semblait la connaitre. L'adulte se tourna vers l'adolescente avec un sourire après que celle-ci ne se soit raclé la gorge pour annoncer sa présence.

Life Of The Party |ELITE|Where stories live. Discover now